Australie: manifestations anti-confinement, affrontements avec la police à Sydney 

La police arrête un protestataire lors d'une manifestation anti confinement à Sydney le 24 juillet 2021. Photo AFP
La police arrête un protestataire lors d'une manifestation anti confinement à Sydney le 24 juillet 2021. Photo AFP
Short Url
Publié le Samedi 24 juillet 2021

Australie: manifestations anti-confinement, affrontements avec la police à Sydney 

  • Des milliers de personnes ont manifesté samedi contre les mesures de confinement dans les deux plus grandes villes d'Australie et plusieurs ont été arrêtées à Sydney après de violents affrontements avec la police
  • A Sydney, des échauffourées ont eu lieu entre policiers à cheval et manifestants qui leur ont lancé des pots de fleurs et des bouteilles alors que les habitants ont ordre de rester chez eux pendant un mois pour endiguer la reprise de l'épidémie

SYDNEY : Des milliers de personnes ont manifesté samedi contre les mesures de confinement dans les deux plus grandes villes d'Australie et plusieurs ont été arrêtées à Sydney après de violents affrontements avec la police. A Sydney, des échauffourées ont eu lieu entre policiers à cheval et manifestants qui leur ont lancé des pots de fleurs et des bouteilles alors que les habitants ont ordre de rester chez eux pendant un mois pour endiguer la reprise de l'épidémie de Covid-19.  

À Melbourne, les médias locaux ont indiqué que des milliers de personnes avaient envahi les rues après s'être rassemblés devant le parlement de l'État de Victoria en début d'après-midi. Les manifestants, qui ne portaient pas de masque, ont transgressé des règles relatives aux déplacements non essentiels et aux rassemblements publics édictées par les autorités, ces dernières ayant laissé entendre que les mesures pourraient s'appliquer jusqu'en octobre.

"Wake up Australia" (Australie, réveille-toi) pouvait-on lire sur des pancartes, les slogans faisant écho aux messages vus lors de manifestations similaires à l'étranger.

Des hélicoptères ont survolé Sydney, ville de cinq millions d'habitants qui lutte pour contenir une reprise épidémique due au variant Delta du coronavirus alors que l'État de Nouvelle-Galles du Sud (dont elle est la capitale) a enregistré 163 nouveaux cas samedi, ce qui porte à près de 2.000 le nombre total d'infections actuellement.

La police a déclaré avoir verbalisé une centaine de personnes, procédé à 57 arrestations à Sydney et six à Melbourne. Elle a assuré défendre "la liberté d'expression et les rassemblements pacifiques", estimant que la manifestation de samedi violait "les ordres en matière de santé publique en vigueur".

Des centaines de policiers sont intervenus lors de la manifestation de Sydney, et plusieurs manifestants ont été extraits de la foule par les forces de l'ordre, menottes aux poignets. "Je suis totalement dégoûtée par les manifestants illégaux présents dans la ville aujourd'hui, dont les actions égoïstes ont compromis notre sécurité à tous", a déclaré Gladys Berejiklian, première ministre de l'État de Nouvelle-Galles du Sud, dans un communiqué.

"Les manifestants ont fait preuve d'un mépris total pour leurs concitoyens qui sont actuellement à la peine", a-t-elle ajouté. Le ministre de la police de Nouvelle-Galles du Sud, David Elliott, a déclaré qu'une équipe d'enquêteurs visionnait les images pour identifier et inculper autant de personnes que nécessaire dans les jours à venir.

"Nous avons malheureusement vu aujourd'hui à Sydney le spectacle désolant que nous avons pu constater dans d'autres villes", a déclaré M. Elliott aux médias après la manifestation. "Il est assez clair que Sydney n'est pas préservée des idiots", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'attendait à ce que le rassemblement entraîne un pic des cas de Covid. Il a aussi exhorté les personnes présentes à se faire tester et à s'isoler.        


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.