2 872 jours d'attente et bien des doutes: le coup d'envoi des JO-2020 enfin donné

Dans le contexte particulier d'un monde vivant sous la menace de la Covid-19, la cérémonie, dont les sera cette année plus simple et plus sobre (Photo, AFP).
Dans le contexte particulier d'un monde vivant sous la menace de la Covid-19, la cérémonie, dont les sera cette année plus simple et plus sobre (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

2 872 jours d'attente et bien des doutes: le coup d'envoi des JO-2020 enfin donné

  • Il y aura bien le défilé des 206 délégations mais pas de foule pour les applaudir
  • Ces Jeux, qui ont bien failli ne pas avoir lieu, ne sont définitivement pas un rendez-vous normal dans l'histoire olympique

TOKYO:  Le Japon et le monde attendent ce moment depuis le 8 septembre 2013 et la désignation de Tokyo comme ville-hôte des Jeux olympiques 2020: la cérémonie d'ouverture va donner vendredi à 20h00 locales (11h00 GMT) le coup d'envoi officiel des JO, reportés d'un an par la pandémie de coronavirus et secoués par bien des tempêtes.

Elle devait initialement avoir lieu le 24 juillet 2020 et célébrer le Japon et l'esprit olympique. Avec un an de retard, la cérémonie d'ouverture des Jeux de Tokyo marquera avant tout, plus que le début de deux semaines d'exploits sportifs, le terme d'un long et éprouvant marathon pour les organisateurs japonais.

Dans le contexte particulier d'un monde vivant sous la menace de la Covid-19, la cérémonie, dont les détails sont, comme le veut la tradition, tenus secrets, sera "plus simple et plus sobre", ont-ils simplement prévenu.

Il y aura bien le défilé des 206 délégations rangées derrière, pour la première fois, deux porte-drapeaux, une femme et un homme, mais pas de foule pour les applaudir dans un Stade olympique de Tokyo pouvant accueillir en temps normal 68.000 spectateurs.

Dans la tribune d'honneur, l'Empereur du Japon Naruhito, le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, le président français Emmanuel Macron, arrivé vendredi matin à Tokyo, et la Première dame des Etats-Unis Jill Biden.

Ces personnalités et un petit millier de privilégiés assisteront à l'embrasement de la vasque par la flamme, allumée le 12 mars 2020 à Olympie, qui marque traditionnellement le début des Jeux.

En attendant, les habitants de Tokyo continuent d'exposer leur opposition à ces "Jeux de la pandémie": "je ne peux pas me réjouir pleinement de ces Jeux, je ne ressens aucune joie", a ainsi expliqué Seira Onuma, l'une d'entre eux.

"Je ne suis même pas sûr que je regarderai les JO à la télé", a-t-elle reconnu.

Couleurs olympiques

Les habitants de Tokyo ont toutefois suivi avec intérêt le survol de leur ville par la patrouille aérienne Blue Impulse, qui a zébré le ciel de la capitale nippone avec des panaches de fumée aux couleurs des anneaux olympiques.

Ces Jeux, qui ont bien failli ne pas avoir lieu, ne sont définitivement pas un rendez-vous normal dans l'histoire olympique.

Pour rassurer l'opinion publique japonaise qui aurait préféré dans sa grande majorité un nouveau report ou l'annulation pure et simple de cette quinzaine olympique, les autorités nippones ont pris des mesures drastiques: tests quotidiens pour les sportifs, port du masque obligatoire pour tous, rassemblements limités au strict minimum dans le Village olympique, interdiction aux proches et familles des sportifs étrangers de venir au Japon et pour finir, du jamais vu dans l'histoire des JO, absence quasi-totale de public.

Après avoir dépensé 13 milliards d'euros, dont un surcoût de 2,3 mds à cause du report et des mesures sanitaires, Tokyo est fin prête, mais la mégapole aux 14 millions d'habitants est soumise à un état d'urgence sanitaire, pendant toute la durée des JO, qui oblige bars et restaurants à fermer à 20h00.

On est loin de l'enthousiasme débordant qu'avait suscité la désignation de la capitale nippone comme ville-hôte des XXXIIe Jeux de l'histoire moderne le 8 septembre 2013. A la télévision, ce jour-là, tout un pays exultait.

Le Japon se remettait alors à peine de la triple catastrophe du 11 mars 2011 (séisme, tsunami, accident nucléaire de Fukushima), qui avait fait quelque 18.500 morts, et se réjouissait d'organiser les "Jeux de la reconstruction".

Mais la Covid-19, qui a fait 15 000 morts au Japon, a profondément changé la planète et la donne.

Scandales

Les organisateurs ont dû affronter leur lot de scandales, comme la démission du président du comité d'organisation Yoshiro Mori en février dernier pour des propos sexistes, ou celle jeudi du directeur artistique de la cérémonie d'ouverture pour une mauvaise blague datant d'il y a plus de vingt ans, sur l'Holocauste.

Sur le plan sportif, ces JO sont déjà historiques, puisque, pour la première fois, il y aura autant de femmes que d'hommes à participer aux 339 épreuves au programme, au nom de l'équilibre entre les sexes cher à Thomas Bach, qui a également poussé pour l'inclusion de sports dits "jeunes et urbains", comme le skateboard, le surf, le basket 3x3 ou encore l'escalade.

Parmi les 11 090 sportifs inscrits à Tokyo, pas d'icône sportive de dimension planétaire, hormis Novak Djokovic, mais les nageurs américains Caeleb Dressel et Katie Ledecky, leur compatriote Simone Biles (gymnastique), engagés sur tous les fronts dans leur sport, qui peuvent s'offrir une impressionnante collection de titres et/ou de médailles.

Le héros de ces JO pourrait être un colosse français: au pays du judo, dans le "temple" du Nippon Budokan, Teddy Riner peut devenir le 30 juillet, à 32 ans, le premier triple champion olympique de l'histoire dans la catégorie-reine des lourds.

Emmanuel Macron est venu encourager les 380 sportifs français à Tokyo, mais aussi préparer l'avenir: "Nous allons continuer nous aussi à aller de l'avant, a expliqué le président français, pour préparer notre pays au rendez-vous de 2024, nos athlètes mais aussi nos enfants, toute la société, et être au rendez-vous de ces valeurs et de l'exigence de la performance".

Les prochains JO, en 2024, auront en effet lieu à Paris. Dans une ambiance de fête?


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.