LONDRES: Le directeur général d’Unilever a déclaré jeudi que l’entreprise était «pleinement engagée» envers Israël, quelques jours après avoir subi des pressions israéliennes en raison de la décision de sa filiale Ben & Jerry’s de suspendre la vente de ses produits dans les territoires palestiniens occupés.
Le fabricant de glace américain Ben & Jerry’s a pris sa décision après avoir subi des pressions de la part de groupes propalestiniens concernant ses activités en Israël et dans les colonies juives de Cisjordanie, gérées par un partenaire sous licence depuis 1987. La plupart des pays considèrent que les colonies israéliennes sur les terres palestiniennes sont illégales, ce que conteste Israël.
«Je pense que s’il y a un message que je veux souligner, c’est qu’Unilever reste pleinement engagé dans nos activités en Israël», a indiqué le PDG, Alan Jope, aux investisseurs lors d’une conférence téléphonique sur les bénéfices.
Il a précisé que le groupe avait investi 1 milliard de shekels (258 millions d’euros) en Israël au cours de la dernière décennie et qu’il était impliqué dans sa culture de start-up et ses programmes sociaux.
«Cette décision a été prise par le conseil d’administration indépendant de Ben & Jerry’s, et nous reconnaissons toujours l’importance de cet accord», affirme-t-il.
L’entreprise Ben & Jerry’s, qui s’est forgée une réputation de partisan des causes de justice sociale, telles que le mouvement Black Lives Matter et les campagnes pour les droits LGBTQ+, a été rachetée par Unilever en 2000 dans le cadre d’un accord lui permettant de fonctionner avec plus d’autonomie que les autres filiales.
Mardi, le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a mis en garde Unilever contre les «conséquences graves» de la décision de Ben & Jerry’s, la qualifiant de mesure anti-israélienne.
Cette décision a provoqué un conflit entre Unilever et le conseil d’administration indépendant de Ben & Jerry’s, dont le PDG affirme ne pas avoir été consulté sur la décision de rester en Israël dans le cadre d’un «arrangement différent».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com