Chine: des intempéries record font 25 morts et engloutissent un métro

Un homme a raconté sur le réseau social Weibo que des secouristes avaient ouvert le toit d'un wagon pour permettre l'évacuation, un par un, des voyageurs. (Photo, AFP)
Un homme a raconté sur le réseau social Weibo que des secouristes avaient ouvert le toit d'un wagon pour permettre l'évacuation, un par un, des voyageurs. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

Chine: des intempéries record font 25 morts et engloutissent un métro

  • Des passagers se sont retrouvés avec de l'eau jusqu'aux épaules, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et largement reprises par les médias
  • Les canalisations ont été rapidement engorgées et les artères de la capitale provinciale de la province du Henan transformées en torrents de boue

ZHENGZHOU: Métro englouti, quartiers submergés : le centre de la Chine est frappé par des pluies diluviennes inédites en 60 ans qui ont fait au moins 25 morts, tandis que l'armée était mobilisée autour d'un barrage fragilisé.


Des inondations "extrêmement graves" de l'aveu même du président Xi Jinping, dont le pays est pourtant régulièrement victime en été d'aléas climatiques.


Environ 200 000 des dix millions d'habitants de Zhengzhou, une ville située à 700 km au sud de Pékin qui a reçu en l'espace de trois jours l'équivalent de près d'un an de pluie, ont été évacués, ont annoncé des responsables locaux.


Les canalisations ont été rapidement engorgées et les artères de la capitale provinciale de la province du Henan transformées en torrents de boue.


La télévision publique CCTV a diffusé mercredi des images d'habitants de Zhengzhou pris au piège la veille sur la chaussée, poussant leur véhicule avec de l'eau jusqu'à la taille. 


Les réseaux sociaux montraient des piétons surpris par le chaos et emportés par la force du courant.


Cette ville a été placée mardi en alerte rouge, soit le niveau le plus élevé pour la météorologie en Chine. Mais du fait d'une annonce tardive et du maintien des transports publics, nombre de ses habitants se sont rendus au travail. 

Drame dans le métro 
C'est dans le métro de Zhengzhou que la situation a paru la plus dramatique.


Des passagers se sont retrouvés avec de l'eau jusqu'aux épaules, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et largement reprises par les médias.


Plusieurs témoins ont signalé que la panique s'était emparée des personnes coincées dans différentes rames.


Sur d'autres images, on a pu voir une véritable marée envahir le quai désert d'une station. 


Un homme a raconté sur le réseau social Weibo que des secouristes avaient ouvert le toit d'un wagon pour permettre l'évacuation, un par un, des voyageurs.


Des centaines ont ainsi été extraits sains et saufs du métro, ont assuré les autorités municipales. Mais douze personnes y ont péri cependant que cinq ont été blessées.


Des proches d'habitants de Zhengzhou ont fait part de leur inquiétude.


"Mes parents y vivent mais je n'arrive pas à les joindre au téléphone", écrivait une utilisatrice de Weibo. "Je suis très inquiète".


Dans la localité voisine de Gongyi et ses environs, ces intempéries ont provoqué des glissements de terrain, a souligné l'agence de presse officielle Chine nouvelle.


Des maisons et des murs s'y sont effondrés, au moins quatre personnes ont perdu la vie.


Le bilan total des intempéries s'élève à 25 morts et sept disparus, ont déclaré mercredi devant la presse les autorités locales. 


Les dégâts sont évalués à 542 millions de yuans (71 millions d'euros) dans tout le Henan. 


Le président Xi Jinping a appelé à la mobilisation face aux intempéries.


"Des barrages se sont effondrés, provoquant de graves blessures, des décès et des dégâts. La situation sur le front des inondations est extrêmement grave", a-t-il martelé, d'après la télévision nationale.

L'armée à l'aide 
Toujours dans le Henan, près de l'ancienne capitale de Luoyang, l'armée a été envoyée à proximité d'un barrage -celui de Yihetan- qui menaçait de céder, après l'apparition d'une brèche.


Des opérations de dynamitage ont permis mercredi à l'eau de s'écouler, a-t-elle affirmé. 


Des milliers de soldats se sont déployés le long d'autres cours d'eau de la région, afin de renforcer les berges à l'aide de sacs de sable, dans la grande tradition du régime communiste.


Des "reliques majeures" présentes dans le temple de Shaolin, qui abrite une célèbre école d'arts martiaux, tout comme dans les grottes de Longmen, fameuse pour ses très anciennes sculptures bouddhistes, ont également été "endommagées par l'eau à des degrés divers", a déploré dans un communiqué l'administration chargée de la préservation de l'héritage culturel, sans autres précisions.


Selon les autorités, les pluies dans la région ont été les plus fortes jamais enregistrées depuis que les phénomènes météorologiques ont commencé à être compilés il y a 60 ans. 


Les transports dans le Henan demeuraient perturbés mercredi soir, de nombreux axes restant impraticables. Une trentaine de trains ont été annulés à Zhengzhou et 70% des vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport de cette ville l'étaient également, d'après le site internet spécialisé VariFlight.


Les inondations frappent régulièrement la Chine pendant la période estivale. Plusieurs milliers de personnes avaient ainsi péri en 1998 dans la région du Yangtsé, plus au sud.


Zhengzhou comme Luoyang sont proches du Fleuve jaune, dont les crues ont été souvent meurtrières dans l'histoire.


Les scientifiques estiment aussi que le changement climatique accroît le risque d'inondations.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.