Cyberattaques: la Chine dément pirater Microsoft et fustige les USA

«Cette action est montée de toutes pièces et présente les faits à l'envers. C'est une campagne de dénigrement et de pression totalement motivée par des raisons politiques», a réagi Zhao Lijian un porte-parole de la diplomatie chinoise. (Photo, AFP)
«Cette action est montée de toutes pièces et présente les faits à l'envers. C'est une campagne de dénigrement et de pression totalement motivée par des raisons politiques», a réagi Zhao Lijian un porte-parole de la diplomatie chinoise. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

Cyberattaques: la Chine dément pirater Microsoft et fustige les USA

  • Washington et ses alliés avaient condamné lundi, dans une campagne concertée, les cyberactivités «malveillantes» de Pékin
  • La justice américaine a révélé l'inculpation de quatre hackers chinois, dont trois «agents du ministère de la Sécurité d'État»

PÉKIN: La Chine a fustigé mardi les accusations, "montées de toutes pièces", des États-Unis et de leurs alliés, qui reprochent à Pékin d'avoir piraté le géant informatique Microsoft et de lancer des cyberattaques à grande échelle. 

La cybersécurité constitue un énième sujet de friction entre les deux premières puissances mondiales après la guerre commerciale et technologique, le traitement des musulmans ouïghours, Taïwan ou encore Hong Kong.

Washington et ses alliés avaient condamné lundi, dans une campagne concertée, les cyberactivités "malveillantes" de Pékin, lui imputant le piratage massif mené en mars contre les services de messagerie Exchange du groupe Microsoft.

Les États-Unis, l'Union européenne, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, le Japon, l'Australie, l'Otan ou encore le Canada ont, dans des communiqués distincts, appelé la Chine à agir "de manière responsable" dans le cyberespace.

Si chacun a choisi ses mots, il s'agit de la plus large condamnation jusqu'à présent des activités numériques chinoises. Elle ne s'accompagne toutefois pas de sanctions.

Les États-Unis ont adopté un ton sévère, peu susceptible d'améliorer les relations bilatérales. Le président Joe Biden a accusé les autorités chinoises de "protéger" les auteurs de cyberattaques, voire de leur "donner des moyens d'agir".

La Chine a "un comportement irresponsable, perturbateur et déstabilisant dans le cyberespace, ce qui représente une menace majeure pour l'économie et la sécurité" des États-Unis et de leurs partenaires, a ajouté son secrétaire d'État, Antony Blinken.

Londres a affiché la même fermeté. "Le gouvernement chinois doit mettre un terme à son cybersabotage systématique et doit être tenu responsable s'il ne le fait pas", a déclaré le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab.

Dans un communiqué plus prudent, l'Otan a "pris acte" des déclarations de ses membres sur la Chine. "Nous appelons tous les États, dont la Chine, à respecter leurs obligations et engagements internationaux (...) y compris dans le cyberespace", a ajouté l'alliance atlantique.

«Campagne de dénigrement»

La Chine a fermement démenti mardi sa responsabilité dans les attaques informatiques et notamment celle contre Microsoft.

"Cette action est montée de toutes pièces et présente les faits à l'envers. C'est une campagne de dénigrement et de pression totalement motivée par des raisons politiques", a réagi Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise.

"Jeter l'opprobre sur les autres ne vous blanchit pas pour autant", a dénoncé M. Zhao lors d'un point presse. "Ce sont les États-Unis qui sont le principal pays à l'origine des cyberattaques dans le monde."

L'ambassade de Chine à Canberra avait accusé plus tôt mardi l'Australie de "répéter comme un perroquet" la rhétorique américaine. 

"Comme chacun sait, les États-Unis ont mené sans vergogne des écoutes secrètes à grande échelle et sans discernement dans de nombreux pays du monde, y compris chez leurs alliés. Ce sont les champions du monde des cyberattaques malveillantes".

D'après Washington, le gouvernement chinois "fait appel à des pirates informatiques" pour mener des attaques dans le monde entier.

La justice américaine a révélé l'inculpation de quatre hackers chinois, dont trois "agents du ministère de la Sécurité d'État" (police), accusés de s'être introduits entre 2011 et 2018 dans les systèmes d'entreprises, d'universités et du gouvernement pour voler des données ou des technologies.

Les informations volées, dans de nombreux pays dont l'Allemagne ou l'Indonésie, portaient notamment sur des véhicules autonomes, des formules chimiques ou des technologies de séquençage génétique, selon le ministère américain de la Justice.

Rançongiciel

Sous couvert d'anonymat, un haut responsable américain a également évoqué des tentatives d'extorsion et "des demandes de rançon de millions de dollars" adressées à des entreprises privées.

Les attaques au "rançongiciel", qui reposent sur le cryptage des données d'une cible afin d'en exiger de l'argent pour les déchiffrer, sont de plus en plus fréquentes et plusieurs grandes entreprises américaines ont récemment été visées. Les spécialistes américains les attribuent plutôt à des pirates basés en Russie.

Dans leurs communiqués, Bruxelles, Londres et Washington imputent formellement à la Chine le piratage en mars contre les services de messagerie Exchange du groupe Microsoft, qui a fait des dizaines de milliers de victimes dans le monde.

"Les pirates continuent encore à ce jour à exploiter ces failles de sécurité", a souligné la diplomatie européenne, en soulignant qu'elle représentait une menace sécuritaire et "d'importantes pertes économiques" pour l'UE.

Elle a aussi dénoncé l'activité d'un groupe de pirates connus sous les noms de APT40 et APT31 (pour "Advanced persistent threat") qui, selon elle, ont mené des attaques "depuis le territoire chinois avec pour objectif le vol de secrets ou l'espionnage".


Les dernières heures du pape racontées par le média officiel du Vatican

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
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  • "Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News
  • "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège

CITE DU VATICAN: "Merci de m'avoir fait retourner sur la place" Saint-Pierre: ces mots, adressés par François à son infirmier pour l'avoir encouragé à un ultime tour en papamobile le dimanche de Pâques, sont parmi les derniers du pape avant sa mort.

Ces propos adressés à son fidèle infirmier personnel, Massimiliano Strappetti, ont été rapportés mardi par Vatican News, le média officiel du Saint-Siège.

Après la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape François s'était offert dimanche un bain de foule surprise à bord de sa papamobile place Saint-Pierre au milieu des milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques.

Avant de se lancer, il avait demandé à son infirmier: "Tu crois que je peux le faire?" Et Massimiliano Strappetti l'avait rassuré. Il avait alors parcouru pendant près de quinze minutes les allées de la place et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.

Selon Vatican News, le pape s'était ensuite reposé l'après-midi dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe au Vatican, puis avait dîné.

Lundi, aux environs de 05H30 (03H30 GMT), les premiers signes d'un malaise sont apparus. Plus d'une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma, et est finalement mort à 07H35 locales.

"Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News. "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège.

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur.


Le Vatican diffuse les premières images du pape dans son cercueil

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
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  • Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait
  • Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet

CITE DU VATICAN: Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait.

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet.

 


Le Vatican prépare les obsèques du pape, où sont attendus Trump et Macron

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité. (AFP)
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  • A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament
  • Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait

CITE DU VATICAN: Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin sur la place Saint-Pierre au Vatican, où sont attendus des centaines de milliers de fidèles mais aussi des dirigeants étrangers comme les présidents américain Donald Trump, français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky.

A l'issue de la messe qui débutera à 10H00 locales (08H00 GMT), le cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie-Majeure dans le centre de Rome, dédiée à la Vierge, où le pape sera enterré conformément à sa volonté exprimée dans son testament.

Le Saint-Siège a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe du Vatican, où il vivait.

Sa dépouille sera transférée à la basilique Saint-Pierre mercredi matin à 07H00 GMT afin d'être exposée aux fidèles, sans catafalque, une demande du souverain pontife argentin qui a souhaité introduire plus de simplicité et de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Sur des photos et une vidéo réalisées lundi soir après la mise en bière, le pape, qui a succombé lundi matin à un accident vasculaire cérébral (AVC) à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, tandis que ses mains ensèrent un chapelet.

Soeur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Synode des évêques, qui s'est recueillie lundi soir devant le cerceuil, a confié à des journalistes avoir vécu un moment "très émouvant, très touchant", éprouvant "à la fois de la tristesse et de l'action de grâce pour tout ce qu'il a donné jusqu'au bout".

"Pour nous, c'est le temps du deuil. L'Eglise c'est comme une grande famille et dans un moment comme ça, pour ceux qui ont côtoyé le pape de près, qui l'ont servi, on perd quelqu'un d'assez proche", a-t-elle ajouté.

Pour la première fois depuis le décès du pape, les cardinaux sont réunis à huis clos depuis 09H00 (07H00 GMT), notamment pour décider des modalités des funérailles papales. Les 135 cardinaux électeurs, ceux âgés de moins de 80 ans, auront aussi la lourde tâche d'élire son successeur lors du conclave, qui devrait débuter début mai.

"Révolutionnaire" 

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées sont attendus aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Donald Trump a annoncé qu'il viendrait avec sa femme Melania, malgré les critiques dures et répétées du pape contre sa politique anti-migrants. "Nous sommes impatients d'y être!" a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Emmanuel Macron sera présent lui aussi: "Nous serons aux obsèques du pape, comme il se doit", a-t-il déclaré depuis l'île de La Réunion, où il est en déplacement.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a remercié lundi celui qui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens", prévoit également d'assister à la cérémonie en la basilique Saint-Pierre.

Le décès du chef des 1,4 milliard de catholiques fait mardi la une de toute la presse internationale: plusieurs journaux italiens mentionnent le "pape des laissés pour compte". "Perdimus Papam", titre Libération, tandis que le quotidien britannique The Guardian évoque la mort d'un pape "révolutionnaire".

Au Vatican mardi matin, des centaines de journalistes des quatre coins du monde affluent tandis que la police italienne a bouclé les accès à la place Saint-Pierre pour encadrer l'entrée des touristes et fidèles.

Hommages unanimes 

De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier ont rendu un hommage unanime à François.

Pékin a présenté mardi ses "condoléances" et dit vouloir continuer à développer ses relations avec le Vatican.

Son compatriote, la star du football Lionel Messi qu'il avait rencontré, a évoqué "un pape différent, proche, argentin... Repose en paix, pape François", a-t-il écrit sur Instagram.

Déjà affaibli par une sévère pneumonie, le premier pape sud-américain et jésuite de l'Histoire, sorti de l'hôpital le 23 mars, avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours en dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois.

Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.

En 12 ans de règne, "Papa Francesco" s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale, sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.

Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.

Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.