Biden appelle Poutine à agir contre les cyberattaques venues de Russie

Joe Biden avait également menacé son homologue de représailles si des lignes rouges étaient franchies. (Photo, AFP)
Joe Biden avait également menacé son homologue de représailles si des lignes rouges étaient franchies. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 10 juillet 2021

Biden appelle Poutine à agir contre les cyberattaques venues de Russie

  • Washington avait estimé en juin « inutile » de formuler des demandes d'extradition à la Russie, accusée de protéger les hackeurs en échange de leur aide
  • Même si Moscou nie toute responsabilité, la plupart de ces tentatives d'extorsion ont été imputées à des hackeurs agissant depuis le territoire russe

WASHINGTON: Joe Biden a demandé vendredi à Vladimir Poutine, lors d'un échange téléphonique, d'agir contre les attaques au "rançongiciel" menées depuis la Russie, sous peine de voir les Etats-Unis prendre "les mesures nécessaires" pour se défendre.


Le président américain, qui avait déjà haussé le ton à ce sujet lors de sa rencontre avec son homologue russe en juin à Genève, était sous pression depuis l'assaut spectaculaire mené il y a une semaine contre la société américaine d'informatique Kaseya par des hackeurs russophones.


Confronté à une opposition républicaine qui exige des représailles, Joe Biden avait discuté mardi avec de hauts responsables, notamment du renseignement ou de la justice, de la réponse à apporter. Il avait ensuite déclaré qu'il "transmettrait" un message à Vladimir Poutine.


Vendredi, le démocrate s'est donc entretenu en direct avec son homologue russe. "Le président a souligné l'importance que la Russie prenne des actes à l'encontre des groupes qui pratiquent les rançongiciels" depuis son sol, selon un communiqué de la Maison Blanche. 


Il "a répété que les Etats-Unis prendraient toutes les mesures nécessaires pour défendre leurs habitants et leurs infrastructures essentielles face à ce défi persistant", d'après ce compte-rendu.


La discussion "s'est bien passée, je suis optimiste", a ensuite déclaré Joe Biden. Interrogé sur de potentielles "conséquences", il a assuré que "oui", il y en aurait, sans rien révéler.

«Capacité cybernétique»
Les Etats-Unis ont été frappés récemment par de nombreuses attaques au "rançongiciel" ou "ransomware", qui consistent à s'introduire dans les réseaux d'une entité pour crypter ses données, puis à réclamer une rançon, le plus souvent en bitcoins, en échange de la clé de déchiffrement.


Outre Kaseya, qui n'a toujours pas pu rallumer ses serveurs, des pirates informatiques ont attaqué le géant de la viande JBS, le gestionnaire d'oléoducs Colonial Pipeline, mais aussi des collectivités locales et des hôpitaux américains.


Même si Moscou nie toute responsabilité, la plupart de ces tentatives d'extorsion ont été imputées à des hackeurs agissant depuis le territoire russe. 


Lors de leur sommet en Suisse, les deux hommes avaient abordé le problème et s'étaient entendus pour poursuivre le dialogue avec des réunions entre des experts en cybersécurité russes et américains. 


Joe Biden avait également menacé son homologue de représailles si des lignes rouges étaient franchies. "Je lui ai fait remarquer que nous avions une importante capacité cybernétique", avait-il rapporté.


"La plupart des cyberattaques dans le monde proviennent de l'espace américain", avait rétorqué Vladimir Poutine, en accusant Washington de ne pas coopérer contre les pirates informatiques.

«Apolitiques»
Vendredi, au téléphone, le président russe est resté sur cette ligne.


"Vladimir Poutine a noté que, malgré la volonté russe d'aider à lutter contre les cybercriminels, nous n'avons reçu ces derniers mois aucune demande" d'entraide de la part des enquêteurs américains, selon un compte-rendu du Kremlin. 


"Compte-tenu de l'échelle et de la dangerosité du problème, les interactions entre la Russie et les Etats-Unis doivent être permanentes, professionnelles et apolitiques", d'après ce communiqué.


Le ministère américain de la Justice avait estimé en juin "inutile" de formuler des demandes d'extradition à la Russie, accusée de protéger les hackeurs installés sur son sol en échange de leur aide "dans des domaines d'intérêt gouvernemental".


Malgré tout, la Maison Blanche semble vouloir éviter une confrontation trop directe. Sa porte-parole Jen Psaki a souligné vendredi "ne pas avoir de nouvelles informations suggérant que le gouvernement russe ait pu diriger" les dernières attaques. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.