Le gouvernement américain prévient de l'ampleur de la cyberattaque contre Kaseya

La société de sécurité informatique ESET Research avait, samedi, identifié des victimes dans 17 pays à travers le monde. (Photo, AFP)
La société de sécurité informatique ESET Research avait, samedi, identifié des victimes dans 17 pays à travers le monde. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 05 juillet 2021

Le gouvernement américain prévient de l'ampleur de la cyberattaque contre Kaseya

  • Le président américain Joe Biden avait indiqué samedi soir avoir ordonné une enquête, notamment pour déterminer si l'attaque venait ou non de la Russie
  • L'attaque a déjà conduit à la fermeture temporaire samedi de plusieurs centaines de magasins d'une grande chaîne de supermarchés en Suède, les caisses enregistreuses ne pouvant plus fonctionner

NEW YORK : La cyberattaque qui frappe depuis vendredi la société américaine Kaseya et ses clients est d'une telle ampleur qu'il pourrait s'avérer impossible de répondre à toutes les victimes individuellement, a averti dimanche le FBI.

La conseillère principale en cybersécurité de la Maison Blanche a souligné dans un communiqué que le FBI (la police fédérale) et l'Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) allaient "contacter les victimes identifiées pour leur fournir de l'aide en fonction d'une évaluation du risque pour la nation".

Des hackers ont attaqué Kaseya vendredi, juste avant un week-end prolongé aux États-Unis, pour demander une rançon à potentiellement des centaines, voire des milliers d'entreprises à travers son logiciel de gestion informatique.

Le président américain Joe Biden a indiqué samedi avoir ordonné une enquête, notamment pour déterminer si l'attaque venait ou non de Russie.

Pour l'instant, "nous ne sommes pas encore sûrs", avait-il alors déclaré.

Le FBI travaille en lien avec les autres agences "pour comprendre l'ampleur de la menace".

"Si vous pensez que vos systèmes ont été compromis, nous vous encourageons à utiliser toutes les mesures recommandées et à suivre les conseils de Kaseya pour arrêter immédiatement vos serveurs (liés au logiciel attaqué) et à faire un signalement au FBI", a indiqué la police américaine dans un message dimanche. 

"Bien que l'ampleur de cet incident puisse nous empêcher de répondre à chaque victime individuellement, toutes les informations que nous recevrons seront utiles pour contrer cette menace", a aussi souligné le FBI.

Il est difficile d'estimer l'ampleur de cette attaque par rançoncigiel, ou "ransomware", un type de programme informatique qui paralyse les systèmes informatiques d'une entreprise puis exige une rançon pour les débloquer.

Basée à Miami, Kaseya vend des outils informatiques aux entreprises, dont le logiciel VSA destiné à gérer des réseaux de serveurs, ordinateurs et imprimantes depuis une seule source. Elle revendique plus de 40 000 clients.

Selon Kaseya, "seuls un très petit nombre de clients utilisant le logiciel sur leurs appareil" ont été affectés. L'entreprise évaluait vendredi ce chiffre à moins de 40 clients. Mais certains d'entre eux ont eux-mêmes de nombreux clients et l'attaque s'est rapidement démultipliée. 

Au moins 17 pays

Dans un nouveau message dimanche, l'entreprise a souligné qu'elle travaillait 24 heures sur 24, "dans toutes les zones géographiques", pour résoudre le problème et restaurer le service. 

Elle devait décider lors d'une réunion dans la nuit de dimanche à lundi si elle rétablissait dès lundi l'activité pour les clients utilisant son logiciel à distance. Kaseya continue parallèlement à travailler à un remède pour les clients utilisant son logiciel directement sur leurs appareils.

Kaseya a embauché la firme spécialisée dans la cybersécurité FireEye Mandiant IR pour l'aider à gérer la crise.

La société de sécurité informatique ESET Research avait, samedi, identifié des victimes dans 17 pays à travers le monde.

L'attaque a déjà conduit à la fermeture temporaire samedi de plusieurs centaines de magasins d'une grande chaîne de supermarchés en Suède, les caisses enregistreuses ne pouvant plus fonctionner. 

L'assaut a débuté vendredi, "alors que de nombreuses entreprises avaient du personnel déjà en congé ou se préparant pour un long week-end", a souligné dans un message la firme spécialisée Sophos. 

Selon plusieurs experts, il a été mené par un affilié au groupe de hackers connu sous le nom de REvil. 

Ce dernier crée des programmes informatiques permettant d'attaquer des entreprises et des individus, qu'il partage avec des affiliés qui mènent eux-mêmes l'attaque et partagent ensuite les rançons.

Selon Sophos, les pirates ont utilisé une faille dans le système de mise à jour du logiciel de Kaseya. Ils ont crypté les données des entreprises affectées sans chercher à les exfiltrer mais demandent une rançon pour les débloquer.

Les attaques par rançongiciel sont devenues fréquentes et les États-Unis ont été particulièrement frappés ces derniers mois par des assauts touchant aussi bien des grandes entreprises comme le géant de la viande JBS ou le gestionnaire d'oléoducs Colonial Pipeline, que des collectivités locales et des hôpitaux.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.