BRUXELLES: Athènes a démenti jeudi soir des discussions avec Ankara sur une désescalade en Méditerranée orientale, après un tweet du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg affirmant le contraire.
« Les informations qui ont été révélées sur des discussions techniques présumées à l'Otan ne correspondent pas à la réalité », a affirmé jeudi soir le ministère des Affaires étrangères grec dans un communiqué.
La Grèce et la Turquie « ont convenu d'entamer des pourparlers techniques à l'Otan » avec l'objectif de prévenir tout nouvel incident en Méditerranée orientale, avait annoncé jeudi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.
Ces derniers jours Ankara et Athènes ont multiplié les démonstrations de force dans cette région faisant monter la tension et de nombreux incidents ont renforcé l'inquiétude sur la résolution de cette crise. Les deux pays se disputent notamment le partage de réserves gazières découvertes ces dernières années.
« Après mes discussions avec les dirigeants grec et turc, les deux alliés ont convenu d'entamer des pourparlers techniques à l'Otan pour établir des mécanismes de 'désescalade' militaire afin de réduire le risque d'incidents et d'accidents en Méditerranée orientale », avait écrit M. Stoltenberg, sur son compte twitter.
« La Grèce et la Turquie sont des alliés précieux, et l'Otan est une plate-forme importante pour les consultations sur toutes les questions qui touchent à notre sécurité commune », avait-t-il ajouté.
Mercredi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait exhorté Athènes et Ankara à « réduire les tensions » pour arrêter l'escalade en Méditerranée orientale.
Ankara comme Athènes se sont accusés mutuellement de plusieurs incidents aériens.
Les pourparlers annoncés par l'Otan se dérouleront alors que l'Union européenne menace la Turquie de nouvelles sanctions s'il n'y a pas de progrès dans le dialogue avec Athènes sur la crise en Méditerranée.