DJEDDAH : Le nouveau Premier ministre israélien a fait machine arrière lundi, après avoir affirmé que les Juifs ont droit à la «liberté de culte» à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le troisième site le plus saint de l’Islam.
Le site est géré par la Jordanie à travers le Waqf islamique, et les Juifs ont le droit de le visiter, sans pour autant y prier. Le bureau de Naftali Bennett a indiqué lundi qu'il accepte sans équivoque que le statu quo n'a pas changé.
Les Palestiniens ont été outrés de voir dimanche plus de 1 600 extrémistes juifs défiler sur le site. Les forces de l’ordre israéliennes ont tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les fidèles musulmans de la mosquée Al-Aqsa pour se frayer un passage.
Les ultranationalistes juifs célébraient Tisha Be Av, un jour de deuil et de repentir qui commémore la destruction de deux temples il y a plus de deux mille ans. Les Juifs croient que l'enceinte au sommet de la colline maque leur ancien emplacement et l'appellent le Mont du Temple, le site le plus sacré du judaïsme.
Sous l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, des extrémistes juifs ont fréquemment fait irruption dans le complexe sous protection policière, et ont provoqué des affrontements avec les fidèles musulmans.
L'analyste politique et chroniqueur d'Arab News, Osama Al-Sharif, assure que «même si Bennett a renoncé pour l'instant, en réalité, Israël continuera d’ignorer l'accord relatif au statu quo et de permettre aux groupes juifs d’envahir le site».
«À un moment, un incident effroyable va entraîner une autre intifada ou même une guerre régionale. Le monde doit placer des limites aux violations israéliennes avant qu'une telle catastrophe ne se produise».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com