RIYAD: La ville de Neom en Arabie saoudite a pour objectif de devenir la zone franche la plus compétitive au monde, a déclaré son PDG, Nadhmi al-Nasr.
«Neom se veut un modèle. Cette région sera une zone franche semi-indépendante, aura ses propres lois, ses propres règlements, et sa propre autorité en tant que semi-gouvernement», a-t-il souligné lors d’une conférence en ligne organisée par Nikkei, le groupe de médias japonais. «Notre objectif est d’en faire la zone franche la plus compétitive du monde», a-t-il ajouté.
L’événement, organisé en partenariat avec le ministère saoudien de l’Investissement (Misa) et le Smart City Institute, a mis en évidence le caractère attrayant du mégaprojet pour les investisseurs. Ce projet a été initialement révélé en octobre 2017 lorsque le prince héritier, Mohammed ben Salmane, l’a présenté au monde lors de la conférence Future Investment Initiative à Riyad.
La mégalopole, dont le coût s’élève à 500 milliards de dollars (soit environ 423 milliards d’euros), s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de diversification de l’économie saoudienne, et vise à transformer plus de 26 500 km² dans la région de Tabouk, au nord-ouest du Royaume.
Peter Terium, directeur général du secteur énergie, eau et carburant chez Neom, a révélé les différentes sources d’énergie renouvelables développées dans le cadre du projet et les défis à relever.
«Nous allons construire une terre d’avenir, et l’avenir est à la durabilité», a affirmé M. Terium.
«Juste pour vous donner une idée de la taille de ce dont nous parlons, nous estimons qu’en 2030, la société aura besoin de 30 gigawatts ou 30 000 mégawatts de capacité installée pour soutenir sa consommation d’énergie. C’est beaucoup, comparable à la taille d’un pays comme le Portugal ou l’Autriche», a-t-il assuré.
M. Terium a expliqué que le projet prévoyait un degré élevé d’électrification, «qu’il s’agisse de mobilité électrique, de drones électriques, ou de l’utilisation de l’électricité comme forme d’énergie sans carbone». Afin de transformer un désert de la taille de la Belgique en une mégalopole alimentée par des énergies renouvelables, «certaines avancées technologiques seraient nécessaires pour atteindre les niveaux de consommation d’électricité, comme l’utilisation de micro-réseaux, a-t-il affirmé.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com