Chypre: les autorités condamnent les manifestations contre les restrictions sanitaires

 Selon la police, environ 5.000 personnes s'étaient rassemblées dimanche devant le palais présidentiel à Nicosie, la plupart sans masque. (Photo, AFP)
Selon la police, environ 5.000 personnes s'étaient rassemblées dimanche devant le palais présidentiel à Nicosie, la plupart sans masque. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 19 juillet 2021

Chypre: les autorités condamnent les manifestations contre les restrictions sanitaires

  • Le président Nicos Anastasiades a mis en garde contre ceux qui s'appuient sur des «théories conspirationnistes et tentent de ramener le pays au Moyen-Age»
  • A partir de mardi et au moins jusqu'au 31 juillet, le pass sanitaire ou un test PCR ou antigénique seront obligatoires pour entrer dans tout lieu de rassemblement de plus de 20 personnes

NICOSIE: Les autorités chypriotes ont condamné lundi les manifestations d'opposants aux restrictions sanitaires qui ont dégénéré la veille en heurts après l'attaque par les protestataires du siège d'une chaîne de télévision dans la capitale de l'île méditerranéenne.


Cinq personnes ont été arrêtées et dix autres sont toujours recherchées par la police dans le cadre des violences qui ont eu lieu dimanche soir à Nicosie. Selon le Cyprus Mail, quotidien local, 12 policiers ont été blessés au cours des heurts, dont sept ont été traités à l'hôpital.


Le président Nicos Anastasiades a mis en garde contre ceux qui s'appuient sur des "théories conspirationnistes et tentent de ramener le pays au Moyen-Age" et a exprimé son soutien aux médias lors d'une visite au siège de Sigma TV, chaîne considérée comme opposée aux militants antivaccins et ciblée à plusieurs reprises lors de manifestations antirestrictions.


Selon la police, environ 5.000 personnes s'étaient rassemblées dimanche devant le palais présidentiel à Nicosie, la plupart sans masque. Quelque 2.500 manifestants se sont ensuite dirigés vers le siège de Sigma TV, incendiant plusieurs voitures et occasionnant des dégâts dans le bâtiment.


Plus tard dans la nuit, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de police, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes devant le palais présidentiel.


Chypre fait face à une quatrième vague de contaminations au coronavirus. Pour la première fois, la partie sud de l'île divisée, qui compte moins de 900 000 habitants, a enregistré la semaine dernière plus de 1 000 cas en une journée.


Plus de 91.000 cas, dont 385 décès, y ont été officiellement enregistrés depuis le début de la pandémie.


A partir de mardi et au moins jusqu'au 31 juillet, le pass sanitaire (obtenu trois semaines après la première dose ou rétablissement du Covid) ou un test PCR ou antigénique de moins de 72 heures seront obligatoires pour entrer dans tout lieu de rassemblement de plus de 20 personnes, plages et pharmacies exceptées, afin d'encourager la vaccination des jeunes.


Le pass était déjà obligatoire pour entrer dans les restaurants, cafés et commerces.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.