MINA: Les pèlerins qui sont venus pour accomplir le Hajj ont afflué vers le mont Arafat lundi matin. Ils s'étaient rassemblés à Mina (NDRL: ville de campement située à proximité de la Mecque) pour le jour de Tarwiya, qui correspond au huitième jour du mois de Dhou al-hijja.
C'est dans la mosquée de Namira qu’ils accompliront les prières écourtées de midi (Dhuhr) et de l'après-midi (Asr) et qu’ils assisteront au sermon du Hajj, marchant sur les pas du prophète Mahomet (la paix soit sur lui), qui a délivré son dernier sermon le 9 de ce mois, dix ans après avoir émigré de La Mecque vers Médine.
L'année dernière, le sermon du Hajj portait sur la solidarité au sein de la société et sur les mesures sanitaires contre le coronavirus (Covid-19).

Après le coucher du soleil, les pèlerins passeront la nuit à Mouzdalifah. À leur arrivée sur le Lieu saint, ils effectueront la prière du Maghrib, puis la prière abrégée d'Isha.
Les pèlerins ont passé le jour de Tarwiya – ou jour de la désaltération – à Mina, priant et se recueillant jusqu'au lever du soleil de lundi.
La ville de Mina, située à 7 kilomètres au nord-est de la Grande Mosquée de La Mecque, héberge la plus grande cité de campement au monde: elle accueille près de 2,5 millions de pèlerins. Dans le cadre de la Vision 2030, l'Arabie saoudite s'efforce de faire en sorte que Mina, Mouzdalifah et Arafat puissent accueillir le plus de pèlerins possible.
Faits marquants
Dans un contexte de pandémie de Covid-19, le Hajj n'accueille cette année que 60 000 pèlerins du Royaume.
Le nom de «Tarwiya» vient du fait que, ce jour-là, les premiers pèlerins ont reçu l'ordre de boire une grande quantité d'eau et de remplir leurs bidons de cuir avant de se rendre au mont Arafat et de revenir à Mina, car l'eau était peu abondante et Mina était le site le plus proche de la Grande Mosquée où l’on pouvait boire au puits de Zamzam.
Les premiers pèlerins tenaient à ce que leurs animaux reçoivent une nourriture adéquate et une quantité d'eau suffisante, ce qui leur permettait de poursuivre leur voyage. Cette coutume remonte à l'époque où le prophète Mahomet a effectué son seul Hajj, en 632 de l'ère commune, quelques mois avant sa mort, survenue à l'âge de 62 ans.
Le cheikh Abdelaziz ben Abdallah Al-Cheikh, grand mufti d'Arabie saoudite, a exhorté les pèlerins à consacrer leur temps au Tout-Puissant pendant les jours du Hajj.
En outre, il les a invités à se conformer aux mesures sanitaires pour prévenir la propagation de la Covid-19 et a précisé que le gouvernement, ainsi que les établissements privés, ne ménageaient pas leurs efforts pour que les pèlerins puissent accomplir leur devoir religieux dans les meilleures conditions au cours du Hajj de cette année.
«Des mesures sont également mises en place pour veiller à ce que les pèlerins accomplissent le Hajj en toute sécurité, conformément aux mesures de précaution approuvées par les autorités compétentes qui sont destinées à assurer la sécurité des pèlerins et celle des organisateurs», confie le grand mufti à l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Selon lui, l'Arabie saoudite et ses dirigeants ont toujours été au service des pèlerins et ont constamment veillé à leur confort.
Pour la deuxième année consécutive, le Hajj se limite cette année aux pèlerins qui vivent en Arabie saoudite. Cette décision a pour but de protéger les pèlerins contre la pandémie.
Le ministère de la Santé a fait savoir que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 en Arabie saoudite oscillait entre 1 000 et 1 200 par jour.
Toutefois, le Royaume enregistre un nombre similaire de guérisons chaque jour.
L'Autorité de santé a vacciné plus de 22 millions sur les 35 millions de citoyens et résidents que compte le pays. Toutes les personnes qui ont été sélectionnées pour participer au Hajj cette année ont reçu les deux doses du vaccin.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.