Covid-19: en Europe, les mesures se multiplient pour contenir la vague annoncée

En France, le durcissement des mesures sanitaires annoncé lundi par le président Macron - élargissement du pass sanitaire notamment aux commerces, restaurants, lieux de culture, avions ou trains ainsi que l'obligation vaccinale pour certaines professions - a suscité la colère d'une partie de la population. (Photo, AFP)
En France, le durcissement des mesures sanitaires annoncé lundi par le président Macron - élargissement du pass sanitaire notamment aux commerces, restaurants, lieux de culture, avions ou trains ainsi que l'obligation vaccinale pour certaines professions - a suscité la colère d'une partie de la population. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 18 juillet 2021

Covid-19: en Europe, les mesures se multiplient pour contenir la vague annoncée

  • Longtemps à la traîne sur la vaccination, «l'UE a aujourd’hui vacciné une plus grande part de sa population en première dose que les États-Unis»
  • Le variant Delta fait craindre aux gouvernements un nouvel emballement de l'épidémie qui a déjà fait quatre millions de morts dans le monde

PARIS: Les pays européens, où un fort rebond de l'épidémie est attendu dans les prochaines semaines, tentent d'en contenir la propagation, avec le durcissement des conditions d'accès en France et au Royaume-Uni.

Si elle espère que le récent durcissement des mesures sanitaires dans certains États membres portera ses fruits face au virulent variant Delta, l'Union européenne peut au moins se réjouir sur un point : celui d'avoir dépassé les États-Unis pour le taux de population ayant reçu au moins une dose de vaccin.

Longtemps à la traîne sur la vaccination, "l'UE a aujourd’hui vacciné une plus grande part de sa population en première dose que les États-Unis (55,5%/55,4%)", a affirmé le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, sur Twitter. "On continue, on accélère!", a-t-il ajouté.

La stratégie vaccinale européenne, qui avait démarré plus lentement qu'au Royaume-Uni et aux États-Unis faute d'un approvisionnement suffisant, a fait l'objet de critiques en début d'année. La Commission européenne, qui a coordonné les commandes de vaccins pour les 27 États membres, avait été prise pour cible.

Manifestations en France

En Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a pour sa part promis samedi que la moitié de la population serait entièrement vaccinée la semaine prochaine et a réitéré son objectif d'atteindre 70% d'ici la fin de l'été.

Au lendemain de l'imposition d'un couvre-feu nocturne en Catalogne, c'est au tour de l'île grecque de Mykonos, symbole des nuits festives, de rétablir certaines restrictions puisqu'elle devra cesser de danser à partir de 01H00 du matin. 

La France imposera quant à elle dès minuit samedi des tests de la Covid-19 de moins de 24 heures aux voyageurs non vaccinés en provenance du Royaume-Uni, de l'Espagne, du Portugal, de Chypre, de la Grèce et des Pays-Bas. Jusqu'à présent des tests de 72 heures étaient acceptés, sauf pour ceux venant du Royaume-Uni qui devaient présenter un test de moins de 48H.

La France a également élargi sa liste des pays "rouges" à de nouveaux pays : la Tunisie, le Mozambique, Cuba et l'Indonésie.

Le port du masque en extérieur fera aussi son retour dans certaines régions de l'Est et du Sud-Ouest du pays.

Le durcissement des mesures sanitaires annoncé lundi par le président Emmanuel Macron - élargissement du pass sanitaire notamment aux commerces, restaurants, lieux de culture, avions ou trains ainsi que l'obligation vaccinale pour certaines professions - a suscité la colère d'une partie de la population.

Plusieurs cortèges ont défilé samedi à Paris et dans plusieurs grandes villes pour dénoncer la "dictature" sanitaire imposée, selon eux, par M. Macron et des mesures qu'ils considèrent comme étant liberticides. Ces dernières sont toutefois admises par une très large majorité de Français, selon un sondage.

Inquiet de la "présence persistante" en France du variant Beta, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, le gouvernement britannique a lui décidé de soumettre ceux qui en viennent à une quarantaine, même s'ils sont vaccinés. 

«Message très confus»

Ce variant figure parmi les quatre variants dits inquiétants recensés par l'OMS, aux côtés d'Alpha, Gamma et Delta.

"On enlève toutes les mesures barrières le 19 juillet et, en revanche, on met en quarantaine les Anglais ou résidents doublement vaccinés qui reviennent de France", s'étonne le Dr Maud Lemoine, consultante en hépatologie à l'hôpital St Mary de Londres, jugeant que cela envoie un "message très confus aux gens".

Le variant Delta fait craindre aux gouvernements un nouvel emballement de l'épidémie qui a déjà fait quatre millions de morts dans le monde et qui pourrait forcer un nouveau tour de vis à la rentrée. 

L'agence européenne chargée des maladies prévoit un fort rebond du nombre de cas de Covid dans les prochaines semaines, avec près de cinq fois plus de nouveaux cas d'ici au 1er août. Le nombre d'hospitalisations et de décès devrait toutefois augmenter moins vite, selon l'ECDC, grâce aux vaccins.

Les JO sous surveillance

Outre les lieux touristiques, les grands rassemblements font craindre un emballement de l'épidémie. À une semaine du début des JO de Tokyo, les organisateurs ont annoncé samedi un premier cas de Covid recensé au sein du village olympique.

Et Covid oblige, le pèlerinage annuel de La Mecque s'est ouvert samedi, mais restreint à un quota de 60 000 participants, uniquement des Saoudiens et étrangers résidents dans le royaume dûment vaccinés, bien loin des quelque 2,5 millions venus du monde entier en 2019.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.