Israël: Les dépouilles des Palestiniens tués ne seront plus rendues à leur famille

Le corps d’un palestinien tué par les forces de sécurité israéliennes alors qu’il était au volant d’une « voiture bélier » menaçant de les percuter (Photo, Musa Al SHAER/AFP).
Le corps d’un palestinien tué par les forces de sécurité israéliennes alors qu’il était au volant d’une « voiture bélier » menaçant de les percuter (Photo, Musa Al SHAER/AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 03 septembre 2020

Israël: Les dépouilles des Palestiniens tués ne seront plus rendues à leur famille

  • Le ministre de la Défense Benny Gantz s'est félicité du feu vert donné à son projet de ne pas « redonner (à leur famille) les corps des terroristes »
  • La nouvelle directive étend cette mesure aux corps de tous les Palestiniens, quelle que soit leur affiliation, tués lors de heurts avec Israël

JERUSALEM : Israël a décidé mercredi de ne plus restituer à leur famille les dépouilles des Palestiniens tués dans des heurts avec les forces israéliennes, une politique visant à faire pression sur les autorités palestiniennes mais qualifiée « d'inhumaine » par des défenseurs des droits humains.

A l'issue mercredi d'une réunion du cabinet de sécurité, le ministre de la Défense et chef de la formation centriste Bleu Blanc, Benny Gantz, s'est félicité du feu vert donné à son projet de ne pas « redonner (à leur famille) les corps des terroristes ».

Jusqu'à présent, le gouvernement autorisait uniquement que soit conservées par Israël les dépouilles de combattants du Hamas, mouvement islamiste armé au pouvoir dans la bande de Gaza, tués lors d'affrontements ayant fait des victimes israéliennes. 

La nouvelle directive étend cette mesure aux corps de tous les Palestiniens, quelle que soit leur affiliation, tués lors de heurts avec Israël et ce même si ces affrontements n'ont pas fait des victimes israéliennes, ont indiqué les autorités.

Cette nouvelle mesure fait partie « de notre engagement à ramener nos boys à la maison », a déclaré M. Gantz en référence aux deux otages israéliens et aux deux corps d'Israéliens détenus par le Hamas, considérés comme des monnaies d'échanges pour obtenir la libération de détenus palestiniens ou le rapatriement de dépouilles.

« Je conseille à nos ennemis de bien comprendre et intérioriser ce message », a ajouté M. Gantz, dont les propos ont été étrillés par l'ONG israélienne Adalah. 

Cette organisation défend notamment la famille d'Ahmed Erekat, neveu du secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erekat, tué il y a deux mois à la suite d'une tentative d'attaque à la voiture bélier, selon l'armée, et dont le corps n'a pas été restitué.

« Cette politique d'utiliser des corps humains comme une monnaie d'échange viole les valeurs les plus fondamentales et le droit international qui interdit des traitements cruels et inhumains », a réagi Adalah dans un communiqué.

Lors d'affrontements récents dans le village de Deir Abou Mashal, en Cisjordanie occupée, trois adolescents, munis selon l'armée de cocktails Molotov, ont été blessés par les militaires. 

L'un de ces jeunes Palestiniens, Mohammed Hamdan, 16 ans, avait succombé mi-août à des blessures par balle, avait indiqué à l'AFP le chef du Conseil du village Imad Zahran. Depuis, le corps de l'adolescent n'a pas été restitué à sa famille, selon des sources locales.  


Liban: un chef d'un groupe islamiste tué dans une frappe israélienne

 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
 Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais. (AFP)
Short Url
  • Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya
  • Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Un chef militaire d'un groupe islamiste libanais allié au Hamas palestinien, la Jamaa islamiya, a été tué mardi matin dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire libanais.

Selon la Défense civile libanaise, "un drone israélien a visé une voiture" près de la ville côtière de Damour, à une vingtaine de km de Beyrouth, et les secouristes ont extirpé un mort du véhicule.

Le responsable sécuritaire qui a requis l'anonymat a précisé que Hussein Atoui, tué dans la frappe, était un responsable des Forces al-Fajr (forces de l'aube), la branche armée de la Jamaa islamiya.

Ce groupe libanais est étroitement lié au au mouvement islamiste palestinien Hamas et est allié au Hezbollah pro-iranien.

La Jamaa islamiya a revendiqué des attaques contre Israël depuis le sud du Liban dans les premiers mois du conflit qui a éclaté en octobre 2024 entre le Hezbollah et ses alliés et Israël, avant de dégénérer en guerre ouverte en septembre 2024.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre 2024, que le Hezbollah affirme respecter. Depuis, des tirs de roquettes ont visé à deux reprises Israël depuis le Liban les 22 et 28 mars, sans être revendiqués.

L'armée libanaise a annoncé la semaine dernière avoir arrêté plusieurs Libanais et Palestiniens à l'origine de ces tirs, parmi lesquels trois membres du Hamas, selon un responsable de la sécurité.

En dépit du cessez-le-feu, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah. Dimanche, elle a annoncé avoir tué deux cadres de la formation pro-iranienne dans une série de frappes aériennes.

Au début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur son territoire, affirmant agir ainsi en soutien au mouvement palestinien.


Le Premier ministre indien en Arabie saoudite pour renforcer les relations bilatérales

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi. (AFP)
Short Url
  • Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat
  • L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante

DJEDDAH: Le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu mardi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour sa troisième visite d'Etat.

M. Modi avait reçu lundi le vice-président américain, JD Vance, au moment où New Delhi cherche à conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter des droits de douane de 26% sur ses exportations.

"L'Inde accorde une grande importance à ses relations historiques avec l'Arabie saoudite, qui ont gagné en profondeur stratégique et en dynamisme ces dernières années", a déclaré M. Modi, cité par son bureau.

"Ensemble, nous avons développé un partenariat substantiel et mutuellement bénéfique", a-t-il ajouté.

L'économie indienne, en pleine expansion, dépend fortement des importations de pétrole brut pour satisfaire sa demande énergétique croissante.

D'après le ministère indien des Affaires étrangères, Ryad, premier exportateur mondial de brut, figure au troisième rang des fournisseurs de pétrole brut de New Delhi.

Le royaume accueille aussi plus de deux millions de travailleurs indiens, la deuxième plus grande communauté étrangère après les Bangladais, selon le recensement saoudien de 2022.

Ces travailleurs jouent un rôle clé dans l'économie saoudienne, en participant notamment à la construction des méga-projets de l'ambitieuse vision 2030 portée par le prince héritier Mohammed ben Salmane. Ils envoient chaque année des milliards de dollars à leurs familles en Inde, le pays le plus peuplé au monde.

Pendant sa visite de deux jours, M. Modi devrait rencontrer des membres de la communauté indienne, selon son bureau.

Le Premier ministre indien et le prince héritier ont tous deux entretenu des liens étroits avec Donald Trump lors de son premier mandat.

Le président américain est attendu en Arabie saoudite en mai, pour ce qui devrait être sa première visite à l'étranger depuis le début de son second mandat.


Gaza: sept morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Des personnes marchent dans la rue devant l'ancien site du marché Firas qui a été transformé en décharge pendant la guerre dans la ville de Gaza, le 21 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza
  • Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes aériennes israéliennes avaient fait au moins sept morts dans la bande de Gaza mardi matin.

Deux frappes intervenues dans la nuit dans l'ouest de Gaza-ville ont fait respectivement quatre et deux morts tandis que le bombardement d'une maison à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, a tué une personne, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.864 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.240 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne en 2023.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à continuer la guerre et a rejeté les "diktats" du Hamas.

Selon M. Netanyahu, seule une pression militaire permettra le retour des otages encore détenus à Gaza.