Le pape François quitte l'hôpital après son opération

Une carte postale montrant le pape François est exposée dans une boutique de souvenirs près de la place Saint-Pierre au Vatican le 14 juillet 2021. (Photo, AFP)
Une carte postale montrant le pape François est exposée dans une boutique de souvenirs près de la place Saint-Pierre au Vatican le 14 juillet 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 14 juillet 2021

Le pape François quitte l'hôpital après son opération

  • Le souverain pontife âgé de 84 ans a quitté en fin de matinée l'hôpital universitaire Gemelli où il était en convalescence après avoir été opéré du côlon le 4 juillet
  • Le porte-parole du Vatican Matteo Bruni a précisé que le pape avait regagné peu avant midi sa résidence Sainte-Marthe au Vatican, après s'être arrêté à la basilique romaine Saint-Marie-Majeure

ROME : Le pape François, sorti mercredi de l'hôpital dix jours après une opération du côlon, a regagné son petit appartement au Vatican pour poursuivre son repos avant une rentrée qui s'annonce mouvementée.

Le souverain pontife âgé de 84 ans a quitté en fin de matinée l'hôpital universitaire Gemelli où il était en convalescence après avoir été opéré du côlon le 4 juillet, a constaté un photographe de l'AFP. 

Le porte-parole du Vatican Matteo Bruni a précisé que le pape avait regagné peu avant midi sa résidence Sainte-Marthe au Vatican, après s'être arrêté à la basilique romaine Saint-Marie-Majeure.

La basilique a immortalisé l'instant sur son compte Facebook, avec des photographies montrant que le pape s'est déplacé en chaise roulante et a tenu la main d'un assistant en position debout.

"Le Saint-Père est en bonne forme pour une personne qui a subi une intervention délicate", a estimé en marge d'un colloque Massimo Antonelli, l'un des anesthésistes qui l'a opéré, relève l'agence Agi.

Sur la place Saint-Pierre, soeur Marie Jean s'est dite "très heureuse" du retour du pape. "On espère pour lui qu’il pourra prendre des vacances et ne pas retourner tout de suite au travail", a-t-elle commenté auprès de l'AFP.

"Désormais, nous devons prier afin qu’il puisse reprendre pleinement son travail", a confié le père Francesco Russo.

Le pape avait été opéré d'une "colectomie gauche" (chirurgie pour retirer une portion de côlon). Le Saint-Siège comptait initialement sur "une semaine environ" d’hospitalisation, "sauf complications". 

Son séjour plus long que prévu n'a pas suscité de titres alarmistes dans la presse italienne, plus prolixe à commenter le titre de champion d'Europe de football conquis dimanche par l'Italie.

Il est vrai que l'Argentin Jorge Bergoglio a affiché une santé de fer depuis son élection en 2013, malgré sa démarche parfois claudicante liée à une sciatique récurrente. A l'exception d'une année 2020 au ralenti, pandémie oblige, le pape, peu enclin aux vacances, a habitué son entourage à un rythme endiablé.

Orban en septembre

Et il ne prévoit pas de lever le pied. Le jour de son hospitalisation, le Vatican a annoncé son déplacement du 12 au 15 septembre à Budapest puis en Slovaquie.

Son passage de quelques heures dans la capitale hongroise pour célébrer la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international sera l'occasion d'une "rencontre à huis clos" avec le Premier ministre Viktor Orban, aux antipodes du pape sur l'accueil bienveillant des migrants et des LGBT, précise à l'AFP un haut diplomate du Vatican. Le programme détaillé n'est pas encore officiel. 

Le pape enchaînera sur une visite d'Etat de trois jours en Slovaquie, une différence de traitement qui ne manquera pas d'être interprété comme un petit camouflet diplomatique à la Hongrie.   

Moins polémique, François a de fortes chances de se rendre la conférence sur le climat COP26 à Glasgow en novembre, un déplacement confirmé seulement pour l'instant par les évêques écossais. Le pape ne cesse d'évoquer son souhait d'aller au Liban si la situation politique s'y clarifie, possiblement à la fin de l'année ou début 2022.

Procès sulfureux

Le pape va aussi devoir affronter pendant des mois les soubresauts d'un procès qui ne manqueront pas de napper le Saint-Siège d'un parfum de scandale. Le tribunal pénal du Vatican devra notamment déterminer si l'achat d'un immeuble de luxe à Londres, qui a valu de gigantesques commissions à des intermédiaires italiens, fut un mauvais choix du Saint-Siège ou le fruit de corruptions internes jusqu'au sommet du Vatican.

L'un des dix prévenus, le cardinal italien Angelo Becciu, fut un proche collaborateur du pape. 

Le procès, qui débutera fin juillet, se déroulera alors que le pape a accéléré depuis un an les réformes financières du Saint-Siège, avec l'espoir de mieux contrôler à l'avenir dépenses et investissements.

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.