Procès pour «sédition» en Jordanie: quinze ans de prison pour deux responsables

Bassem Awadallah. (Raed Omari)
Bassem Awadallah. (Raed Omari)
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Publié le Mardi 13 juillet 2021

Procès pour «sédition» en Jordanie: quinze ans de prison pour deux responsables

  • Ils ont été reconnus coupables d'«incitation contre le régime politique du royaume»
  • Lundi, la Cour de sûreté de l'Etat, un tribunal militaire dont les magistrats sont en partie des civils, a annoncé les avoir condamnés à 15 ans de prison

AMMAN: Un tribunal jordanien a condamné lundi à 15 ans de prison deux anciens hauts responsables accusés d'avoir voulu renverser le roi Abdallah II au profit de son demi-frère le prince Hamza, une crise sans précédent qui avait ébranlé le royaume hachémite en avril.

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Bassem Awadallah. (Raed Omari)


Principal protagoniste dans cette affaire, le prince Hamza n'était pas jugé lors de ce procès qui s'intéressait aux cas de Bassem Awadallah, ancien chef du bureau royal, et de Cherif Hassan ben Zaid.

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Sharif Hassan bin Zaid. (Raed Omari)


Accusés d'avoir pris part au complot, d'avoir "oeuvré contre la sûreté et la sécurité de la société jordanienne" et "d'avoir incité à la sédition", les deux hommes avaient plaidé non coupable.


Lundi, la Cour de sûreté de l'Etat, un tribunal militaire dont les magistrats sont en partie des civils, a annoncé les avoir condamnés à 15 ans de prison. 

 

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Sharif Hassan bin Zaid. (Raed Omari)


Ils ont été reconnus coupables d'"incitation (à agir) contre le régime politique du royaume", d'"actes susceptibles de mettre en danger la sûreté et la sécurité de la société et de sédition".


Ils encouraient jusqu'à 20 ans d'emprisonnement.

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Sharif Hassan bin Zaid. (Raed Omari)


Selon l'acte d'accusation de 13 pages, le prince Hamza, 41 ans, "était déterminé à assouvir son ambition personnelle de gouverner, et ce en violation des coutumes et de la Constitution hachémite". Le prince Hamza aurait pour ce faire chercher à obtenir l'aide de l'Arabie saoudite, d'après la même source.


MM. Awadallah et ben Zaid sont étroitement liés au royaume saoudien: M. Awadallah en détient la nationalité et M. ben Zaid y a un temps été émissaire spécial du roi jordanien.


Puissance régionale voisine, l'Arabie saoudite avait fermement nié être impliquée dans cette crise inédite et avait exprimé son soutien "total" au roi.

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Bassem Awadallah. (Raed Omari)

Procès à huis clos 
Nommé prince héritier en 1999 mais démis de ses fonctions en 2004 par le roi Abdallah qui a nommé son propre fils à la place, Hamza avait accusé les autorités de son pays de "corruption" et d'"incompétence" dans une vidéo publiée par la BBC le 3 avril. 


Il avait alors affirmé avoir été assigné à résidence pour sa participation présumée à un "complot", niant toutefois cette accusation.


Le gouvernement avait annoncé dès le lendemain l'arrestation de 18 personnes impliquées dans cette tentative visant à "ébranler la sécurité et la stabilité de la Jordanie". Seize d'entre elles ont depuis été libérées.


Le prince Hamza ne sera pas jugé, son cas ayant été résolu au sein de la famille royale après qu'il a fait acte d'allégeance au roi et promis de "lui rester fidèle".


Le procès des deux accusés s'est tenu à huis clos dans la capitale Amman.


Le tribunal a rejeté une demande des avocats de la défense de convoquer notamment trois princes, ainsi que le Premier ministre Bicher al-Khasawneh et le ministre des Affaires étrangères Aymane Safadi comme témoins. Une requête "non productive", selon la Cour.


Au début des poursuites, l'avocat de M. Awadallah, Mohamed Afif, avait affirmé que les deux accusés "insistaient pour que le prince Hamza témoigne dans cette affaire".


"La décision finale revient au tribunal mais s'il refuse de le faire comparaître, il doit le justifier", avait-il affirmé fin juin à l'AFP.


Selon Alaa Al-Khasawneh, l'avocat de M. ben Zaid, la défense avait demandé à la Cour de "déclarer (les) deux clients innocents".


Bassem Awadallah, ancien ministre des Finances et du Plan, était très proche du roi jordanien. Avant de devenir chef de la Cour royale en 2007, il avait été chef du cabinet du roi en 2006.


Il avait finalement démissionné de son poste de chef de la Cour royale en 2008 après avoir été vivement critiqué pour son ingérence présumée dans des questions politiques et économiques controversées.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.