Omar Sy, superstar d'un soir à Avignon

L'acteur français Omar Sy se produit sur scène lors d'une lecture de «Frere d'ame» de David Diop, dans le cadre du festival de théâtre d'Avignon (AFP)
L'acteur français Omar Sy se produit sur scène lors d'une lecture de «Frere d'ame» de David Diop, dans le cadre du festival de théâtre d'Avignon (AFP)
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Publié le Dimanche 11 juillet 2021

Omar Sy, superstar d'un soir à Avignon

  • France Culture, qui organise chaque année une série de lectures dans la cour du Musée Calvet, n'a probablement jamais vu autant d'engouement
  • Chemise blanche et pantalon noir, Omar Sy a rendu le texte avec émotion, parfois légèrement nerveux, prenant par moments de profondes inspirations ou regardant au loin

AVIGNON : On aurait dit Cannes, le tapis rouge en moins: Omar Sy s'est livré samedi soir à une longue séance de dédicaces et de selfies auprès de fans surexcités après une soirée de lecture dans le cadre du Festival d'Avignon.

"Merci, c'est très sympa, asseyez-vous sinon je vais chialer, je ne suis pas venu pour ça", a plaisanté la star devant l'accueil qui lui a été réservé le public, au terme de sa lecture d'extraits du roman multiprimé "Frère d'âme" de David Diop qui vient d'être recommandé par Barack Obama.

France Culture, qui organise chaque année une série de lectures dans la cour du Musée Calvet, n'a probablement jamais vu autant d'engouement: une file d'attente de plus de 500 personnes, certains spectateurs, dont beaucoup de jeunes, assis à même le sol par manque de places pour écouter la star de "Lupin" (sur Netflix) faire "ses débuts" au Festival d'Avignon.

"Je vous remercie tous d'être là, assis, debout, perchés dans les arbres, sur vos balcons à la maison...", s'en est amusé Omar Sy, avant d'ajouter "Je suis content, j'ai passé un bon moment!".

"On vous aime!", crie une spectatrice à la fin de la lecture du roman, Goncourt des lycéens 2018, qui retrace l'histoire d'Alfa Ndiaye, un tirailleur sénégalais pendant la Première Guerre mondiale.

Comme «une prépa»

Chemise blanche et pantalon noir, Omar Sy a rendu le texte avec émotion, parfois légèrement nerveux, prenant par moments de profondes inspirations ou regardant au loin. Il était accompagné du musicien et producteur Issam Krimi qui a fait subtilement écho au tumulte de la guerre et à des sonorités venues d'Afrique.

"Il se trouve qu'au mois d'août, je vais démarrer le film de Mathieu Vadepied, +Tirailleurs+ et en fait, de dire ce texte, c’est un peu comme le début de ma prépa", a-t-il expliqué aux journalistes.

"C’est une injustice, ce n'est pas lié au lien que j'ai avec le Sénégal", a avancé l'acteur né d'un père sénégalais, en référence à ces oubliés de la Grande guerre. "C’est plus lié au lien que j’ai avec la France. Ces soldats se sont battus pour la France, on doit être reconnaissants. Dès qu'il y a moyen de raconter des histoires qui parlent de l'Histoire, ça m'intéresse". 

Interrogé sur l'exercice de lire à haute voix un texte, il confie avoir été "un peu +traqueux+" mais qu'"à un moment donné, le trac se transforme en un truc indescriptible... on plane un peu et d’un coup, on épouse le texte.. on traverse des choses encore plus profondes que quand on lit tranquillement, dans son canapé".

Il regrette de ne pas pouvoir jouer ce texte "autrement": "tout le monde le sait je vieillis et je ne peux pas interpréter Alfa, qui a une vingtaine d’années", rit l'acteur de 43 ans.

"Il lui a donné une identité et maintenant dans mon esprit Alfa Ndiaye et (son frère d'armes dans le roman) Mademba Diop, c'est aussi Omar Sy", a commenté David Diop, qui a reçu en juin le Booker Prize International pour ce roman traduit en 15 langues.

Après la lecture, c'est la ruée: chacun veut son selfie ou sa dédicace d'Omar Sy. Aimable et accessible à l'extrême, l'acteur d'"Intouchables" ne laissera personne déçu, félicitant des lycéens pour leur réussite au bac et échangeant des blagues avec tous.

"Pourquoi y en a autant? C'est un business, ça se revend sur eBay ce truc-là", plaisante-t-il avec un monsieur le priant de signer plusieurs affiches du film "X-Men: Days of Future Past".

Beaucoup d'adolescents sont là. Le "rencontrer, c'est vraiment une chance. Et il a dit le texte avec coeur, c'était pratiquement fait sur mesure pour lui", s'enthousiasme Anaïs, 16 ans. "La prochaine fois, c'est la Cour d'Honneur!", lui lance-t-on, en référence au haut lieu du Festival d'Avignon où se joue le spectacle d'ouverture.

 

 


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com