Maroc-USA: Le ministre des Affaires Etrangères marocain souligne une « alliance inébranlable » qui continue de croître et de prospérer

M. Nasser Bourita, le ministre des Affaires Etrangères marocain  (MAP)
M. Nasser Bourita, le ministre des Affaires Etrangères marocain (MAP)
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Publié le Mardi 01 septembre 2020

Maroc-USA: Le ministre des Affaires Etrangères marocain souligne une « alliance inébranlable » qui continue de croître et de prospérer

  • « Aujourd’hui plus que jamais, nos nations continuent d’œuvrer en étroite collaboration pour relever les divers défis du XXIe siècle et promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée de nos peuples »
  • L'accord est paraphé par David Fischer et Anas Khales et a été signé lors d’une cérémonie co-présidée par Nasser Bourita et Mike Pompeo

RABAT:  Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a souligné, mardi à Rabat, le bien fondé de la conclusion d’un accord Maroc-USA relatif à la consolidation des privilèges et de l’immunité diplomatiques, y voyant la preuve d’une « alliance inébranlable » qui « continue de croître et de prospérer ».

« En accordant réciproquement à nos postes consulaires des privilèges et immunités plus favorables que ceux garantis actuellement par la Convention de Vienne sur les relations consulaires, nous démontrons concrètement le haut niveau de confiance atteint entre nos deux pays », a-t-il assuré dans une intervention à l’occasion de la signature en visioconférence de l’accord bilatéral relatif à la consolidation des privilèges et de l’immunité diplomatiques.

Une « riche histoire de relations bilatérales »

Paraphé par M. David Fischer, ambassadeur des Etats-Unis à Rabat et M. Anas Khales, ambassadeur, directeur du protocole au ministère des des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, lors d’une cérémonie co-présidée par M. Bourita et le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, l’accord vise à garantir le fonctionnement efficace des représentations diplomatiques des deux parties.

Passant en revue une « riche histoire de relations bilatérales » à la fois unique et aussi vieille que les États-Unis eux-mêmes, le ministre n’a pas manqué de souligner que cet accord permettra de mieux soutenir « le travail important effectué par nos agents consulaires respectifs au service de nos citoyens à l’étranger ».

« Cet accord accompagnera également notre coopération croissante dans ce domaine », a-t-il dit, affirmant qu’il s’agit aussi de l’illustration du souhait des deux parties de « moderniser » le droit diplomatique international.

Au volet des relations bilatérales, M. Bourita a relevé que Rabat et Washington « ont toujours été unis du bon côté de l’Histoire, que ce soit lors des événements majeurs qui ont marqué le XXe siècle ou en soutenant les nobles valeurs de paix et de coexistence ».

« Aujourd’hui plus que jamais, nos nations continuent d’œuvrer en étroite collaboration pour relever les divers défis du XXIe siècle et promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité partagée de nos peuples », a fait valoir le ministre, soulignant l’apport du Roi Mohammed VI à la consolidation des relations bilatérales.

Une alliance dynamique et prometteuse

« Sa Majesté le Roi Mohammed VI a choisi d’honorer le traité d’amitié et de paix scellé il y a deux siècles et demi, en le hissant à un niveau sans précédent: celui d’une alliance authentique, fondée sur des intérêts communs, des valeurs partagées et une constance sans faille », s’est félicité M. Bourita, mettant en relief la profondeur des relations maroco-américaines qui remontent à 1777.

De son avis, le Maroc et les États-Unis ont réussi, au fil des années, à mettre en place des instruments efficaces et des outils novateurs de coopération dans tous les secteurs.

L’Accord de libre-échange, deux pactes consécutifs du Millennium Challenge Corporation (MCC) et le Dialogue stratégique américano-marocain, dont le cadre permet de mener des consultations régulières de haut niveau sur les questions bilatérales, régionales et internationales, sont autant d’exemples cités par M. Bourita.

Aussi, le ministre s’est félicité de la coopération en matière de défense et de sécurité, qui est, selon lui, « un phare d’excellence », comme en témoignent le statut du Maroc en tant qu’allié majeur hors-OTAN des États-Unis, ainsi que la coopération fructueuse en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans le monde.

« Notre histoire est un rappel constant du caractère exceptionnel de nos relations diplomatiques. Aujourd’hui, nous confirmons, le cas échéant, que notre engagement dans l’alliance maroco-américaine est plus dynamique et prometteur que jamais », a-t-il ajouté, jugeant nécessaire de mettre à profit « un potentiel inexploité ».

« Alors que nous nous tournons vers l’avenir, nous voyons un potentiel inexploité qui permettra à notre coopération de se renforcer et de se diversifier, et dont le succès futur est assuré par l’engagement ferme de SM le Roi Mohammed VI à perpétuer l’héritage de ses ancêtres et à hisser notre partenariat stratégique à des niveaux encore plus élevés », a conclu M. Bourita.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".