Le pire incendie à Chypre maîtrisé après deux jours de lutte contre les flammes

Un pompier éteint les flammes dans le but de contenir un incendie près de la région de Kotsiatis, à la périphérie de la capitale chypriote (AFP)
Un pompier éteint les flammes dans le but de contenir un incendie près de la région de Kotsiatis, à la périphérie de la capitale chypriote (AFP)
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Le pire incendie à Chypre maîtrisé après deux jours de lutte contre les flammes

  • «L'incendie a été totalement maîtrisé lundi à 08H00» (05H00 GMT)
  • Sur le trajet, le noir couleur charbon a remplacé le jaune des herbes sèches. De nombreux oliviers, emblématiques de l'île, ne sont plus que des squelettes

NICOSIE : L'incendie qui a ravagé des pans entiers du massif forestier du Troodos à Chypre et fait quatre morts est "entièrement sous contrôle", ont annoncé lundi les autorités de l'île, près de 48 heures après le déclenchement du pire sinistre du genre depuis des décennies.

Attisé par la chaleur caniculaire et les vents, le feu, qui a éclaté samedi après-midi dans la localité d'Arakapas, près de Limassol (sud), s'est propagé à huit autres localités, a indiqué le département des Forêts dans un communiqué.

"L'incendie a été totalement maîtrisé lundi à 08H00" (05H00 GMT), a-t-il précisé. Mais, au vu de son ampleur, une importante présence de pompiers a été maintenue dans le secteur en cas d'une possible reprise des feux.

Quatre travailleurs égyptiens ont été tués par les flammes alors qu'ils tentaient de prendre la fuite dans le village d'Odos, au nord de la région portuaire de Limassol. Des dizaines de maisons et de propriétés privées ont été détruites.

Un homme de 67 ans, soupçonné d'avoir involontairement provoqué l'incendie à côté du village d'Arakapas, a été interpellé et placé en détention pour une durée de huit jours. Un témoin l'aurait vu quitter les lieux dans sa voiture au moment du déclenchement de l'incendie, selon la police.

Face à l'ampleur de l'incendie qualifié de "cauchemar" et de "tragédie", les autorités chypriotes ont appelé à l'aide des pays européens et Israël, pays dont les côtes sont distantes de quelque 200 km de Chypre.

Des bombardiers d'eau ont été envoyés par Israël ainsi que la Grèce. Les forces britanniques stationnées sur deux bases souveraines ont aussi participé aux opérations.

L'Italie, la France et l'Espagne, entre autres, avaient aussi proposé leur aide.

En ouverture d'une session, le président du Parlement européen David Sassoli a exprimé la solidarité avec Chypre, et rendu hommage aux victimes. "Quand nous unissons nos forces, nous sommes plus forts", a-t-il dit.

Enquête

Le feu a embrasé le flanc méridional du massif, principal poumon vert de ce petit pays membre de l'UE qui connaît de fréquents feux de forêt durant la longue période de sècheresse estivale, et subit des canicules de plus en plus marquées.

Ces incendies qui se multiplient à travers le globe sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète. Parmi ces facteurs figurent l'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroit.

A Chypre, dans les zones où le feu a désormais été maîtrisé, des troncs d'arbres calcinés chancèlent sur un parterre de cendres. Quelques nuages de fumée blanche s'élèvent encore au-dessus des foyers tout juste éteints.

Près du village d'Ora, non loin du lieu de déclenchement de l'incendie, un élevage de plus de 50.000 poulets a été décimé par les émanations de fumées, selon des employés qui habitent en face de l'exploitation du groupe Paradisiotis.

Dans le centre de gestion de crise dans le village de Vavatsinia, non loin d'Ora, le président Nikos Anastasiades a promis une enquête approfondie.

"C'était un cauchemar, un enfer. Les flammes cernaient tout le village", a dit Akis Giorgiou, 45 ans, resté dans son village d'Arakapas malgré le feu.

Ces derniers jours, les températures ont largement dépassé les 40 degrés sur l'île, située dans le sud-est du bassin méditerranéen.

Flancs noircis

Un état des lieux et l'enregistrement des maisons et propriétés endommagées pour des indemnisations a déjà commencé, selon les autorités.

De ce secteur du massif du Troodos, il ne reste que des cendres brûlantes et des arbres calcinés sur les flancs noircis des montagnes.

A Arakapas, les habitants sont revenus constater les dégâts.

"J'ai pleuré tout le long de la route en découvrant les paysages", a raconté dimanche Andria, 30 ans, originaire du village: "J'ai eu très peur et je suis toujours sous le choc."

Sur le trajet, le noir couleur charbon a remplacé le jaune des herbes sèches. De nombreux oliviers, emblématiques de l'île, ne sont plus que des squelettes.

A Ora, les habitants sont encore sous le choc. "Tout est devenu noir. On ne pouvait plus respirer. Le maire du village nous a dit +Partez, partez, partez+", a raconté en pleurs Elpida Papastylianou.

 

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.