Cinq prétendants dans les starting-block à la primaire des écologistes

La députée et ancienne ministre Delphine Batho, présidente de Génération Écologie, est la dernière candidate déclarée. (Photo, AFP)
La députée et ancienne ministre Delphine Batho, présidente de Génération Écologie, est la dernière candidate déclarée. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Cinq prétendants dans les starting-block à la primaire des écologistes

  • C'est la première fois qu'une primaire rassemble toute la famille de l'écologie politique
  • «Le corps électoral est très incertain», insiste le professeur Simon Persico, qui se garde de toute prédiction

PARIS: Au moins cinq prétendants sont en lice pour la primaire des écologistes qui doit désigner, en septembre, un candidat à la présidentielle de 2022. Une échéance que chacun des postulants avance avec ses différences pour un résultat incertain.

C'est la première fois qu'une primaire rassemble toute la famille de l'écologie politique, avec un scrutin ouvert à cinq organisations du pôle écologiste (EELV, Générations, le Mouvement des progressistes, Cap écologie et Urgence écologie).

"Il y a des options différentes qui s'expriment, en termes de programme ou de stratégie, note le politologue Simon Persico, professeur à Science-Po Grenoble. Mais un des enjeux étant de faire voter le maximum de gens, s'il y a plusieurs candidats, cela a vocation à élargir de cercle des gens qui participent" à cette primaire (premier tour du 16 au 19 septembre, deuxième tour du 25 au 28).

La députée et ancienne ministre Delphine Batho, présidente de Génération Écologie, est la dernière candidate déclarée: elle a dit lundi vouloir défendre "une autre écologie" qui "assume la décroissance" et "garantir qu'il y aura un bulletin de vote écologiste au 1er tour de l'élection présidentielle".

C'est la seconde femme à se présenter, après l'ex-numéro 2 des Verts Sandrine Rousseau, sur la ligne de départ depuis octobre. Cette écologiste féministe veut notamment faire entendre la voix des victimes de violences sexuelles - faits dont elle a accusé un ex-député de Paris, Denis Baupin, même si l'affaire, prescrite, a été classée sans suite-, et prône "une radicalité environnementale".

Samedi, c'est Jean-Marc Governatori, co-président du parti Cap écologie et récent candidat aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a présenté une candidature qu'il veut "centriste".

Quelques jours auparavant, les deux favoris s'étaient lancés dans la bataille: le maire EELV de Grenoble Eric Piolle, fort de ses deux victoires successives aux municipales, s'est déclaré mardi en affirmant sa volonté de construire un "arc humaniste" de La France insoumise au Parti socialiste.

Le lendemain, l'eurodéputé EELV Yannick Jadot a officialisé sa candidature, sur les rails depuis des mois. Le plus médiatique des candidats verts se pose en défenseur d'une écologie au-delà du clivage droite-gauche. Il a œuvré au printemps pour une possible candidature unique à gauche pour 2022.

Nuances et divergences

Chacun espère prouver qu'il est le mieux placé pour gagner. "Notre objectif, ce n'est plus de battre le score de Noël Mamère (5,25% en 2002), mais de battre Emmanuel Macron et Marine Le Pen", a insisté Yannick Jadot.

Mais y a-t-il vraiment une différence de lignes entre les candidats? Ils "poursuivent les mêmes objectifs et défendent les mêmes priorités", affirmait en mars le président EELV de la métropole de Lyon Bruno Bernard, ancien responsable des élections au parti.

"Il y a un accord sur les grands principes", confirme Simon Persico, citant notamment "la conviction de lier transition écologique et justice sociale" et "nécessité d'agir rapidement" face aux enjeux climatiques. 

Il peut ensuite y avoir "certaines différences de positionnement sur "des enjeux, comme sur la laïcité, l'identité ou la race", thèmes sur lesquels "Delphine Batho et Sandrine Rousseau sont les plus opposées" par exemple.

Le politologue note aussi des "nuances sur la stratégie de conquête du pouvoir et le rapport aux autres partis de gauche", entre par exemple Delphine Batho qui prône "les écologistes seuls" et l'"arc humaniste" de Piolle.

Beaucoup soulignent aussi des divergences sur le fond entre Yannick Jadot, qui évoque souvent les innovations des entreprises prêtes à s'engager dans la transition écologique, et Eric Piolle, considéré comme "plus à gauche" et qui parle de "couvercle" à poser sur "les puissances de l'argent".

Les candidats les plus médiatiques ont-ils le plus de chances? Pas forcément, si l'on se souvient de l'élimination de Nicolas Hulot, en 2011, au profit d'Eva Joly, qui ne recueillera que 2,31% des voix à la présidentielle de 2012.

"Le corps électoral est très incertain", insiste le professeur Simon Persico, qui se garde de toute prédiction.


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.

 


Sexagénaire tué par balle à Paris dans un McDo: le suspect incarcéré

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement
  • Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier

PARIS: L'homme âgé de 77 ans soupçonné d'avoir tué un autre homme de 60 ans dans un restaurant McDonald's à Paris vendredi a été mis examen pour assassinat et placé en détention provisoire dimanche, selon le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement.

Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier.

L'auteur des tirs ne s'était pas enfui et avait été interpellé sur les lieux par la police, avait précisé une source policière.

Selon le parquet de Paris, la victime, née en avril 1964, "a été découverte présentant un impact de balle au visage".

"Un revolver et deux munitions dont une percutée ont été trouvés sur place", selon la même source, et "le suspect, né en juin 1947 à Lyon, est resté sur site et a été interpellé".

Le suspect reprocherait à sa victime de l'avoir menacé à cause d'une dette, selon une source proche de l'enquête.

Aucun n'avait d'antécédents judiciaires particuliers, selon cette source.

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement.


Budgets: Barnier en consultations, Marine Le Pen première reçue à Matignon

 Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
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  •  Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin
  • C'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas

PARIS: Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement.

Semaine chargée pour le gouvernement. Mardi, l'Assemblée débattra et votera sur le traité de libre-échange Mercosur, sur fond de colère des agriculteurs. Les ministres Annie Genevard et Sophie Primas porteront la parole du gouvernement. Et jeudi, un débat tendu est annoncé dans l'hémicycle dans le cadre d'une "niche" de La France insoumise sur l'abrogation de la réforme des retraites du gouvernement d'Elisabeth Borne, adoptée en 2023.

Mais c'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas.

Faute de majorité à l'Assemblée où, contrairement à Mme Borne, il a préféré laisser les débats se dérouler, Michel Barnier emploiera "probablement" dans les prochaines semaines cette arme constitutionnelle, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf si une motion de censure venait renverser le gouvernement. Ce qui supposerait que le RN joigne ses voix à une motion déposée par la gauche.

Cette "coalition des contraires", "je sais que ce n'est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd'hui la stabilité, la sérénité", a dit jeudi le Premier ministre. Comme Emmanuel Macron qui depuis l'Argentine a également dit souhaiter "la stabilité".

Mais selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, 53% des Français souhaitent voir le gouvernement tomber. Et la cote de Michel Barnier chute dans un autre sondage Ifop pour le JDD, à 36% contre 45% lors de sa nomination début septembre.

Qu'advient-il en cas de budget et de gouvernement renversés ? Dans Le Parisien, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon met en garde contre "un scénario à la grecque" en pointant le risque de crise financière.

"Il n'y a personne de responsable dans le pays qui puisse souhaiter que tombe un gouvernement qui a été nommé il y a deux mois", abonde François Bayrou sur BFMTV.

"S'il y avait censure, il y aurait crise de régime", estime la LR Agnès Evren sur France 3.

 

-"Ne pas faire peur aux Français"-

 

"Il ne faut pas faire peur aux Français pour rien", a répliqué le vice-président du RN Sébastien Chenu, évoquant l'adoption d'une "loi spéciale" budgétaire en cas de censure.

"Le président de la République a plusieurs possibilités: renommer le même Premier ministre, renommer un nouveau Premier ministre, démissionner s'il n'a plus d'autre solution, déclencher un référendum", a énuméré le député du Nord.

En attendant l'entretien de lundi matin, "Michel Barnier crée les conditions d'une censure", a jugé M. Chenu. Et le RN de lister ses griefs: revalorisation des retraites, taxe sur l'électricité, "hausse de la contribution de la France à l'Union européenne", ou encore l'absence d'économies sur "le millefeuille de l'Etat" et "sur l'immigration"...

Trois textes budgétaires sont susceptibles d'être soumis au 49.3. D'abord, le budget de la Sécurité sociale. Après un vote sur l'ensemble du texte mardi au Sénat, une Commission mixte paritaire députés-sénateurs (CMP) devrait être réunie mercredi. Le "socle commun" gouvernemental y est majoritaire. Mais les macronistes menacent de la faire capoter, vent debout contre la réduction des allègements de cotisations patronales sur les salaires.

Une CMP conclusive déboucherait sur un vote définitif dans les deux chambres, avec 49.3 probable à l'Assemblée.

Le budget de l'Etat, ensuite, qui arrive en séance lundi au Sénat, avec un vote solennel prévu le 12 décembre, prélude à la réunion d'une CMP, puis d'un vote final.

Le projet de loi de Finances de fin de gestion pour 2024, également: déjà rejeté en première lecture à l'Assemblée, il est examiné lundi matin au Palais du Luxembourg.

Lundi, après Mme Le Pen, Michel Barnier reçoit également Stéphane Lenormand (Liot), Eric Ciotti (UDR) puis Mathilde Panot (LFI), qui entend lui répéter "qu'il n'a pas de légitimité démocratique".

Le Premier ministre recevra aussi les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner et les écologistes Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard mercredi, puis les communistes André Chassaigne et Cécile Cukierman jeudi.

Les responsables du "socle commun" (LR, Renaissance/EPR, MoDem, Horizons) seront reçus ensemble mardi matin, comme chaque semaine.

bpa/jmt/vk/lpa

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