La base aérienne de Bagram, zone clé pour contrôler l'Afghanistan

Un avion de transport de l'US Air Force atterrit à la base aérienne de Bagram à Bagram le 1er juillet 2021. (Wakil Kohsar/AFP)
Un avion de transport de l'US Air Force atterrit à la base aérienne de Bagram à Bagram le 1er juillet 2021. (Wakil Kohsar/AFP)
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

La base aérienne de Bagram, zone clé pour contrôler l'Afghanistan

Un avion de transport de l'US Air Force atterrit à la base aérienne de Bagram à Bagram le 1er juillet 2021. (Wakil Kohsar/AFP)
  • Située à 50 km de Kaboul, la base est vitale pour la sécurité de la capitale et a une énorme importance stratégique pour contrôler tout le nord de l'Afghanistan
  • C'est de Bagram qu'ont été menées les frappes aériennes à l'encontre des talibans et de leurs alliés d'Al-Qaïda, et qu'a été organisé le réapprovisionnement des troupes

KABOUL, Afghanistan : Pendant des décennies, la base aérienne de Bagram, au nord de la capitale afghane, a été le point d'ancrage des armées étrangères combattant les insurgés et un symbole des brutalités commises tout au long d'années de conflit.

Située à 50 km de Kaboul, la base est vitale pour la sécurité de la capitale et a une énorme importance stratégique pour contrôler tout le nord de l'Afghanistan.

Tentaculaire, elle a d'abord été construite pendant la Guerre froide par les Américains pour leur allié afghan, pour l'aider à se protéger de l'Union soviétique au nord.

Depuis sa construction et tout au long des décennies de conflit qui ont frappé l'Afghanistan, la base a été contrôlée par différents acteurs.

C'est de là que l'Union soviétique a organisé l'occupation de l'Afghanistan après l'invasion de 1979. L'Armée rouge l'a grandement élargie.

Après le retrait des Soviétiques en 1989, la base a été contrôlée par le gouvernement afghan soutenu par Moscou, puis par une administration moudjahidine divisée pendant la guerre civile.

A un moment, il semble même que les talibans contrôlaient un bout de la piste longue de trois kilomètres, et leurs ennemis de l'Alliance du Nord l'autre bout.

Bagram est finalement tombé aux mains des talibans lors de leur irrésistible ascension vers le pouvoir au milieu des années 1990.

En lambeaux

Après les attentats du 11 septembre 2001 et l'invasion de l'Afghanistan par une coalition internationale menée par les États-Unis, elle est revenue dans le giron américain.

C'est de Bagram qu'ont été menées les frappes aériennes à l'encontre des talibans et de leurs alliés d'Al-Qaïda, et qu'a été organisé le réapprovisionnement des troupes.

Ces deux dernières décennies, la base a reçu de nombreuses visites de présidents américains. Elle a aussi abrité une prison, qui a suscité la controverse sur le traitement accordé aux prisonniers.

Des centaines de milliers de militaires américains et de l'Otan, ainsi que des sous-traitants, sont passés par Bagram, qui à un moment comprenait des piscines, des cinémas, des spas et plusieurs chaînes de restauration rapide comme Burger King et Pizza Hut.

Ces derniers mois, Bagram est devenue la cible de tirs de roquettes revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique, laissant craindre qu'elle ne soit rapidement l'objet d'une attaque en règle.

Après des mois de consultation, le président américain Joe Biden a annoncé en avril que les dernières troupes américaines auraient quitté l'Afghanistan d'ici le 11 septembre, mettant ainsi un terme à la plus longue guerre qu'ait connue l'Amérique.

Encore aujourd'hui, les bas-côtés de la route entre Kaboul et Bagram restent parsemés de carcasses rouillées de chars soviétiques, un cruel rappel que plus de quatre décennies de conflit ont laissé la majeure partie de l'Afghanistan en lambeaux.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.