«Auf Wiedersehen» : Le dernier soldat allemand quitte l’Afghanistan

Des soldats allemands quittent un avion-cargo Airbus A400M après leur retour d'Afghanistan à l'aérodrome de Wunstorf, en Allemagne. (Photo, Reuters)
Des soldats allemands quittent un avion-cargo Airbus A400M après leur retour d'Afghanistan à l'aérodrome de Wunstorf, en Allemagne. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

«Auf Wiedersehen» : Le dernier soldat allemand quitte l’Afghanistan

  • Plus de 90 civils afghans ont perdu la vie lors d'une attaque en septembre 2009, ce qui a incité l'Allemagne à offrir une compensation de $5000 pour chaque individu
  • «La guerre civile est une voie certainement envisageable si cette trajectoire se poursuit»

KABOUL : L'Allemagne a mis fin mardi à près de 20 ans de mission et retiré ses derniers soldats d'Afghanistan, dans un contexte de retrait intégral des troupes étrangères dirigées par les États-Unis, et au milieu de craintes que le pays ravagé par la guerre ne retombe dans l'anarchie.

La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a déclaré hier soir sur Twitter, que son dernier soldat a «quitté l'Afghanistan sain et sauf».

Environ 750 conteneurs de matériel ont été renvoyés en Allemagne par voie terrestre et aérienne, dont 120 véhicules et six hélicoptères, révèle-t-elle. Elle a remercié les 150 000 soldats qui ont servi en Afghanistan depuis l'éviction des talibans lors de l’invasion menée par les États-Unis en 2001.

Les troupes allemandes «peuvent être fières de cette mission», affirme Kramp-Karrenbauer.

Des responsables afghans ont déclaré mercredi que la présence allemande a été «très efficace».

Les talibans gagnent toutefois du terrain depuis le début du processus de retrait entrepris au début du mois de mai.

Le retrait devrait être complété le 11 septembre, anniversaire de l’attaque sur les tours jumelles aux États-Unis.

«Il ne fait aucun doute que leur assistance a été très efficace, particulièrement dans l’augmentation du potentiel des capacités militaires de nos troupes», a déclaré à Arab News Fawad Aman, porte-parole du ministère afghan de la Défense.

Il ajoute que les soldats allemands installés dans la région nord, en particulier dans la province de Balkh, la plus importante ville de la région, ont «aidé les forces afghanes en termes d'éducation, de mentorat, d’offensives».

«Ils se sont engagés à ce que le départ des troupes ne signifie pas la fin de l’assistance, et ils nous aideront certainement à l'avenir. Ils participaient de plus en plus dans des projets de développement régional», poursuit Aman.

Près de 60 soldats allemands ont perdu la vie au cours de la mission en Afghanistan, victimes des frappes meurtrières des talibans contre les troupes étrangères et les forces gouvernementales afghanes.

Les forces allemandes ont suscité la colère générale avec leurs raids aériens au cours des deux dernières décennies, et qui ont tué des dizaines de civils afghans, principalement dans la province du nord-est de Kunduz.

Plus de 90 civils afghans ont perdu la vie lors d'une attaque en septembre 2009, ce qui a incité l'Allemagne à offrir une compensation de 5 000 $ pour chaque individu, une somme qualifiée par l'ancien ministre afghan de l'Économie de «ridicule».

En guise de représailles après une frappe aérienne meurtrière sur Kunduz en 2016, les talibans ont effectué un attentat-suicide contre le consulat allemand à Mazâr-e Charîf, la capitale provinciale de Balkh. Un nombre de civils afghans a été tué.

Si aucun ressortissant allemand n'a été blessé, le bâtiment du consulat a été gravement endommagé.

En 2017, un camion piégé devant l’ambassade d’Allemagne a tué des dizaines d’afghans, et a contraint Berlin à suspendre sa mission diplomatique en Afghanistan.

Au sujet de «l’héritage durable» des troupes allemande dans le pays, le politologue afghan Zabihullah Pakteen explique que les habitants de Ballkh ne pensaient pas que la ville «tomberait aux mains des Talibans» en leur présence.

Revers de la médaille : les seigneurs de la guerre, convertis en entrepreneurs, sont devenus les principaux bénéficiaires de la présence allemande, confie Pakteen à Arab News.

La détérioration de la sécurité en Afghanistan, les avancées des Talibans et les pertes rapides de territoires subies par le gouvernement ont donné aux afghans le sentiment que le monde abandonne ses partenaires locaux, se désole-t-il.

En avril, la coalition a accepté sur une directive du président Joe Biden de retirer quelque 7 000 forces non américaines.

Depuis le 1er mai, les Talibans ont intensifié leurs attaques et envahi des dizaines de régions stratégiques, confisquant des armes et des véhicules blindés de l’armée afghane.

Dans le cadre d’un effort visant à arrêter les avancées des Talibans face au nombre réduit de troupes étrangères, le gouvernement assiégé du président Ashraf Ghani distribue des armes et des fonds, par l’intermédiaire de pôles régionaux. Ce programme suscite un débat depuis quelques semaines.

Mardi, le haut commandant en Afghanistan, le général Scott Miller a souligné le risque d’une guerre civile au moment où les dernières troupes américaines se préparent à quitter le pays.

Miller a déclaré que l’Afghanistan pourrait faire face à « des moments très difficiles » si ses leaders ne parviennent pas à s’unifier après le départ des troupes étrangères.

«La situation sécuritaire n’est pas du tout bonne en ce moment. La guerre civile est une voie certainement envisageable si cette trajectoire se poursuit», a-t-il affirmé aux journalistes. Ceci «devrait être une préoccupation pour le monde entier».

Contactées mercredi par Arab News, les autorités afghanes ont refusé de commenter l’avertissement de Miller.

Toutefois, Ghani a déclaré dans le passé que les forces de sécurité du pays sont «absolument capables» de contrôler les Talibans.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.