A Paris, la Poste du Louvre se transforme en morceau de ville

L'emblématique poste de la rue du Louvre, au centre de Paris, prépare sa réouverture après plus de cinq ans de travaux pour transformer ce bâtiment de la taille d'un pâté de maison. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
L'emblématique poste de la rue du Louvre, au centre de Paris, prépare sa réouverture après plus de cinq ans de travaux pour transformer ce bâtiment de la taille d'un pâté de maison. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

A Paris, la Poste du Louvre se transforme en morceau de ville

  • L'emblématique poste de la rue du Louvre, au centre de Paris, prépare sa réouverture après plus de cinq ans de travaux pour transformer ce bâtiment de la taille d'un pâté de maison
  • Propriété du groupe La Poste, l'édifice sera loué à la fin du chantier à une multitude d'utilisateurs: hôtel 5 étoiles, logements sociaux, commissariat, brasserie, halte-garderie, commerces...

PARIS : Objectif janvier 2022: l'emblématique poste de la rue du Louvre, au centre de Paris, prépare sa réouverture après plus de cinq ans de travaux pour transformer ce bâtiment de la taille d'un pâté de maison, ouvert pour l'occasion à de nouveaux usages.

Passé le gros oeuvre, quelques poignées d'ouvriers réalisent encore les dernières finitions avant l'arrivée progressive des futurs locataires.

Propriété du groupe La Poste, l'édifice sera loué à la fin du chantier à une multitude d'utilisateurs: hôtel 5 étoiles, logements sociaux, commissariat, brasserie, halte-garderie, commerces... Au dernier étage, un bar en terrasse offrira une vue imprenable sur le centre de Paris.

"Les différents locataires finissent leurs travaux d'aménagement (...) en fonction de chacun, ça prend plus ou moins de temps", explique pendant la visite du chantier Camille Gehin, directrice des projets de Poste Immo, filiale immobilière du groupe public.

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Quelque 140 millions d'euros auront été nécessaires pour restructurer le bâtiment, imaginé dès sa création par l'architecte Julien Guadet en 1886 comme un édifice "transformable". BERTRAND GUAY / AFP

"Mais l'enjeu, c'est que la poste ouvre en janvier 2022", ajoute-t-elle.

Quelque 140 millions d'euros auront été nécessaires pour restructurer le bâtiment, imaginé dès sa création par l'architecte Julien Guadet en 1886 comme un édifice "transformable". 

Derrière sa façade en pierre de taille, l'édifice caractéristique de la IIIe République dissimule une ossature métallique entièrement porteuse, propice à la transformation.

Cette charpente de type Eiffel permet notamment de dégager de larges volumes, à l'image des deux premiers étages et de leurs 9 mètres de hauteur sous plafond.

L'immeuble se déploie désormais sur neuf niveaux (quatre étages, deux sous-sols, deux entresols et une terrasse) pour un total de 32.000 m2 de surface de plancher.

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Une photo prise le 18 juin 2021 montre une vue des espaces de bureaux de la poste du Louvre lors des travaux de transformation à Paris. BERTRAND GUAY / AFP

"L'une des complexités a été de creuser un deuxième niveau de sous-sol", précise Mme. Gehin. Les travaux de ce nouvel étage souterrain, dédié à la réception et la livraison de colis, ont été retardés par la découverte d'une pollution au plomb. 

Boutiques conceptuelles

"Un hôtel des postes (...) est par définition un édifice provisoire, en tout cas transformable", expliquait, visionnaire, Julien Guadet en 1888, bien avant l'émergence du numérique et la baisse du volume du courrier. 

Ce bâtiment "est un outil. (...) Il durera tant qu'il correspondra aux besoins industriels à satisfaire", écrivait-il déjà.

Plus de 120 ans après, le projet de reconversion remporté par l'architecte Dominique Perrault en 2012 s'inscrit en continuité avec cette philosophie. 

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Un travail sur les luminaires, déclinés en mâts, lustres et néons permettra de mettre en valeur les moulures et détails de ferronnerie de l'immeuble, et de ses 13 nouveaux commerces. BERTRAND GUAY / AFP

Un travail sur les luminaires, déclinés en mâts, lustres et néons permettra de mettre en valeur les moulures et détails de ferronnerie de l'immeuble, et de ses 13 nouveaux commerces.

Si le nom des futurs locataires est encore tenu secret, la Poste souhaite y accueillir une dizaine de boutiques de mode, de "fooding" et quelques "boutiques conceptuelles", profitant de l'emplacement privilégié à deux pas des Halles. 

Le bureau de poste historique a été conservé, "pas uniquement pour le symbole" mais pour "continuer à assurer le service" postal dans le quartier, précise Mme Gehin. 

"C'est pour nous naturel que ce bureau de poste très emblématique qui existait depuis 1888 retrouve sa place dans le nouveau projet architectural", indique Marie-Frédérique Naud, directrice générale adjointe du Réseau La Poste.

"Nous souhaitons en faire une vitrine de nos projets d'innovation et de services au coeur de Paris", insiste-t-elle.

Destination prisée des Parisiens le dernier jour des déclarations d'impôts, la poste de la rue du Louvre, ouverte 7 jours sur 7 y compris la nuit, permettait aux retardataires d'envoyer du courrier jusqu'à tard dans la nuit, "le cachet de la poste faisant foi".

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L'architecture d'origine du bureau a en tout cas été préservée. BERTRAND GUAY / AFP

Mais les horaires d'ouverture du futur bureau de poste ne sont pas encore arrêtés. "C'est en cours de réflexion", a précisé la directrice des projets de Poste Immo. 

L'architecture d'origine du bureau a en tout cas été préservée: depuis le péristyle et ses deux horloges massives, jusqu'à sa cour intérieure --qui accueillait des chevaux à l'origine-- et ses voûtains en briques blanches.

Cette cour sera ouverte au public, le bâtiment étant conçu comme un morceau de ville qu'on pourra traverser.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».