Les premiers touristes américains de retour à Paris

Les restrictions sanitaires se sont assouplies en France et les touristes font leur apparition (Photo, AFP).
Les restrictions sanitaires se sont assouplies en France et les touristes font leur apparition (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 juin 2021

Les premiers touristes américains de retour à Paris

  • Les États-Unis ont été catalogués «vert» : un certificat de vaccination complète suffit pour entrer en France, ou à défaut, un test PCR ou antigénique de moins de 72 heures
  • Avec plus de quatre millions de touristes par an en France avant la crise sanitaire, les États-Unis se classent au 9ème rang des pays d'origine

PARIS: Un groupe de touristes américains devant la Flamme de la Liberté à Paris ou à la Tour Eiffel ? Ces scènes oubliées en un an et demi de pandémie ont fait leur réapparition dans les rues de la capitale française, où l'anglais résonne à nouveau.

« C'est incroyable ! On voulait revenir depuis l'année dernière mais comme les frontières étaient fermées (...), on n'a pas pu ; Surtout venir en France ! On est très, très heureux d'être ici, c'est comme prendre un bol de culture et ça nous avait vraiment manqué », a confié Padmini Pyapali, une ingénieure au nombre de ces « revenants ».

Autorisés à voyager en France depuis le 9 juin, les Américains ont réinvesti les lieux prisés par les voyageurs étrangers : Montmartre, le Sacré-Cœur, la Tour Eiffel, le Trocadéro..., encouragés par les autorités françaises, soucieuses de relancer un secteur crucial pour l'économie. 

Début juin, avant d'entamer une tournée européenne pour vanter les qualités de la destination France, le secrétaire d’État français chargé du tourisme Jean-Baptiste Lemoyne avait pressé une trentaine d'ambassadeurs français de « générer de l'envie, déclencher de l'achat » chez les touristes étrangers, après l'annonce d'un classement déterminant les conditions d'accueil des voyageurs dans le pays.

Les États-Unis ont été catalogués « vert » : un certificat de vaccination complète suffit pour entrer en France, ou à défaut, un test PCR ou antigénique de moins de 72 heures.

Avec plus de quatre millions de touristes par an en France avant la crise sanitaire, les États-Unis se classent au 9ème rang des pays d'origine, mais au premier rang hors clientèle européenne. 

« Ville de l'amour »

« Arriver ici n'a pas été si difficile », explique Martin Douglass, un enseignant.

« Le test (PCR) coûtait cher, mais ça en vaut la peine, rien que pour pouvoir s'évader ! », relève aussi Crystal McDaniel, une designer de Dallas. 

Le flot d'Américains à Paris reste modeste, mais les touristes interrogés affichent leur satisfaction, en dépit des températures inférieures à celles habituelles au mois de juin.

« On a entendu dire qu'il y avait beaucoup de monde ici et en fait, il n'y a pas tellement de monde en ce moment, je pense même qu'on est les tout premiers à venir des États-Unis, et c'est excitant ! Tous nos amis à la maison sont jaloux, ils voient les photos sur Facebook, Instagram et Snapchat », déclare ainsi John Sivak, un agent immobilier.

Sa femme, Kristin Sivak, employée dans un groupe de médias américain, est elle aussi conquise : « C'est merveilleux ! Je comprends pourquoi les gens l'appellent la ville de l'amour ou la ville des lumières. Hier soir, on est allés à la Tour Eiffel et toutes les lumières scintillaient quand le soleil s'est couché. Tout le monde était dans l'herbe en train de boire du vin assis sur une couverture et de parler avec sa famille et ses amis, c'était très apaisant. »

Tom King, un ingénieur, relève que le plaisir est partagé avec les Parisiens dont l'activité repose sur le tourisme : « Les vendeurs de souvenirs, les types avec les tours Eiffel miniatures, les stands... ces gens sont manifestement contents de nous voir, c'est sûr ! »

Les guides, de leur côté, espèrent la clientèle : « Je pense que l'année prochaine, ce sera mieux » ; pour cette année « si on faisait 30% (du nombre habituel de touristes américains), ce serait déjà pas mal ! », dit Rene van Meerendonk. Dureyd Zirkli relève que pour l'heure les Américains ne sont pas nombreux, « mais ça viendra, ça viendra ! »

En France, première destination touristique mondiale avant la pandémie, le secteur a rapporté 57 milliards d'euros en 2019 (soit 7,5% du PIB) et représenté 2,87 millions d'emplois. En 2020, avec la crise sanitaire, les recettes ont été divisées par deux.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.