ATHÈNES: Alors que Beyrouth a déjà sombré dans l'obscurité – pénurie de carburants oblige – et le chaos – les Libanais peinent un peu plus chaque jour à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires et les émeutes sont à peine évitées grâce à la présence accrue de l'armée dans les rues de la capitale libanaise – les principaux acteur du G20 se retrouvaient hier en marge de ce sommet pour discuter de la situation alarmante qui prévaut au Liban.
C'est ainsi que les ministres des Affaires étrangères américain, français et saoudien ont appelé mardi les dirigeants libanais à surmonter leurs différends pour résoudre la crise traversée par leur pays.
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, s'est entretenu avec ses homologues français, Jean-Yves Le Drian, et saoudien, Faisal ben Farhane, lors d'une rencontre en marge d'une réunion du G20 à Matera dans le Sud de l'Italie. Aucun dirigeant libanais n'a par ailleurs été convié à cette réunion improvisée.
Les trois diplomates ont mis l'accent sur «le besoin pour les dirigeants libanais de faire preuve d'un véritable leadership en mettant en œuvre des réformes urgentes pour stabiliser l'économie et soulager le peuple libanais», a écrit M. Blinken sur Twitter.
Important discussion with my Saudi and French counterparts, @FaisalbinFarhan and @JY_LeDrian, regarding the need for Lebanon’s political leaders to show real leadership by implementing overdue reforms to stabilize the economy and provide the Lebanese people much-needed relief. pic.twitter.com/wJk4nvgOyU
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) June 29, 2021
Le Liban et son gouvernement sont en crise depuis l'énorme explosion qui a eu lieu à Beyrouth en août 2020, qui a fait plus de 200 morts et ravagé la ville. Le Liban est confronté à d'importantes pénuries (carburant...) et à la chute de sa monnaie.
Les États-Unis, l'Arabie saoudite et la France, ex-puissance coloniale – jouent un rôle clé au Liban. Ils ont participé ensemble à l'élaboration de l'accord de Taëf en 1989, qui a mis fin la guerre civile en cours depuis 1975, et établi un complexe accord de partage du pouvoir entre les différentes communautés du pays.
Un autre acteur majeur est l'Iran, qui soutient le puissant mouvement chiite du Hezbollah.
M. Blinken a évoqué à plusieurs reprises le Liban lors de sa tournée d'une semaine en Europe, notamment avec le pape François et avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, qu'il avait déjà rencontré vendredi à Paris.
(Avec AFP)