Vaccination obligatoire en septembre pour les soignants si moins de 80% ont reçu une dose

Le ministre français de la Santé Olivier Veran s'entretient avec une infirmière alors qu'il visite un centre de vaccination Covid-19 à Paris, le 15 juin 2021 (Photo, AFP)
Le ministre français de la Santé Olivier Veran s'entretient avec une infirmière alors qu'il visite un centre de vaccination Covid-19 à Paris, le 15 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

Vaccination obligatoire en septembre pour les soignants si moins de 80% ont reçu une dose

Le ministre français de la Santé Olivier Veran s'entretient avec une infirmière alors qu'il visite un centre de vaccination Covid-19 à Paris, le 15 juin 2021 (Photo, AFP)
  • «Notre objectif est que d'ici le mois de septembre, au moins 80% des professionnels des Ehpad et des établissements de santé aient reçu au moins une dose», écrivent les ministres de la Santé Olivier Véran et de l'Autonomie Brigitte Bourguignon
  • Le gouvernement précise pour la première fois sa cible de couverture vaccinale chez les soignants, après plusieurs mises en garde

PARIS: Le gouvernement veut qu'« au moins 80% » des personnels des Ehpad et des hôpitaux soient vaccinés contre la Covid-19 « d'ici septembre », faute de quoi il ouvrira « la voie d'une obligation », selon un courrier consulté mardi par l'AFP. 

« Notre objectif est que d'ici le mois de septembre, au moins 80% des professionnels des Ehpad et des établissements de santé aient reçu au moins une dose », écrivent les ministres de la Santé Olivier Véran et de l'Autonomie Brigitte Bourguignon dans cette lettre adressée aux directeurs d'hôpitaux et de maisons de retraite, datée de lundi. 

« A défaut, nous ouvrirons la voie d'une obligation vaccinale pour les professionnels de santé », ajoutent-ils en désignant plus particulièrement les Ehpad et les unités de soins de longue durée (USLD) où «seuls 55% des professionnels ont reçu au moins une dose ». 

« C'est insuffisant et ce n'est pas une situation normale au regard de la fragilité des résidents, dans un contexte de menaces liées à l'apparition et à la diffusion de certains variants préoccupants », insistent les deux ministres. 

Le gouvernement précise ainsi pour la première fois sa cible de couverture vaccinale chez les soignants, après plusieurs mises en garde. 

Mardi matin encore, M. Véran avait de nouveau menacé sur FranceInfo de rendre la vaccination « obligatoire » en septembre pour les soignants si le « travail de conviction » n'a pas été suffisant pendant l'été. 

« Je ne peux pas prendre le risque d'avoir des vagues de Covid dans les Ehpad, d'être obligé de refermer les Ehpad, d'être obligé de dire à des dizaines, des centaines de milliers de personnes âgées qui n'ont rien demandé qu'elles ne peuvent plus voir leurs familles, qu'elles ne peuvent plus sortir, et compter les malades et les victimes dans les Ehpad parce qu'il y aurait une peur qui n'aurait pas pu être combattue et vaincue », a-t-il justifié. 

Rappelant la nécessité de passer par la loi, il a cité les précédents de l'obligation vaccinale contre l'hépatite B pour travailler à l'hôpital ou encore celle contre la fièvre jaune pour se rendre en Guyane. 

« Je ne veux pas incriminer les soignants, leur travail est compliqué et ils en ont ras-le-bol, ils ont eu une année très difficile », a-t-il expliqué. Mais, a-t-il ajouté, « la seule manière de s'en sortir et de reléguer la Covid aux oubliettes, c'est de  protéger les plus fragiles d'entre nous, ceux qui, même vaccinés, gardent un risque, faible, de décéder ou de faire une forme grave ». 

Interrogé sur la demande des médecins généralistes de disposer de la liste de leurs patients vaccinés, le ministre a assuré que la Cnil allait rendre jeudi un avis favorable.  

« Ils l'auront, je vous le dis, moi je le souhaite ardemment, je demande à la Cnil de me laisser la possibilité d'envoyer aux médecins généralistes la liste de leurs patients qui ont été vaccinés de manière à ce qu'ils puissent mobiliser ceux qui ne l'ont pas été », a poursuivi M. Véran. 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.