Pas de vie possible sur Vénus, faute d'eau

Cette photo publiée par la NASA montre la planète Vénus dans un composite de données du vaisseau spatial Magellan de la NASA et de Pioneer Venus Orbiter (Photo, AFP)
Cette photo publiée par la NASA montre la planète Vénus dans un composite de données du vaisseau spatial Magellan de la NASA et de Pioneer Venus Orbiter (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

Pas de vie possible sur Vénus, faute d'eau

Cette photo publiée par la NASA montre la planète Vénus dans un composite de données du vaisseau spatial Magellan de la NASA et de Pioneer Venus Orbiter (Photo, AFP)
  • La plus proche voisine de la Terre lui ressemble à bien des égards, par sa taille et sa masse, mais s'en distingue par une température de surface infernale, 470 C°, et une atmosphère de gaz carbonique à 97%
  • La quantité d'eau disponible dans les nuages de Vénus est «plus de cent fois trop faible» pour la survie des micro-organismes les plus résilients connus

PARIS: La vie telle qu'elle est connue sur Terre est impossible sur Vénus, faute de suffisamment d'eau dans son atmosphère, selon une étude lundi, nouvelle réfutation à celle de scientifiques sur la détection d'un gaz possiblement lié au vivant. 

« Il n'y a pas de vie active possible » dans les nuages de Vénus, a déclaré dans un point de presse le microbiologiste John Hallsworth, principal co-auteur de l'étude parue lundi dans Nature Astronomy.  

La plus proche voisine de la Terre lui ressemble à bien des égards, par sa taille et sa masse, mais s'en distingue par une température de surface infernale, 470 C°, et une atmosphère de gaz carbonique à 97%. Autant dire peu propices à la vie.  

La planète est de surcroît couverte d'une couche épaisse de nuages constitués de gouttelettes d'acide sulfurique. C'est dans celle-ci qu'en septembre dernier, l'astronome britannique Jane Greaves a annoncé la découverte de phosphine.  

La phosphine provenant, sur Terre, d'une activité humaine ou microbienne, l'annonce a mis la communauté scientifique en ébullition. Avant d'être vigoureusement contestée par des spécialistes qui ont mis en cause l'observation et la méthode utilisée pour conclure à la présence de ce gaz. 

« Distance infranchissable »  

Cette fois, l'objection vient sur la possibilité même qu'un organisme vivant puisse exister dans de telles conditions. Un des sujets d'étude de John Hallsworth, de la Queen's University de Belfast, est »la quantité minimale d'eau dont les microbes les plus extrêmes (les plus résistants, NDLR) peuvent se satisfaire sur Terre pour rester actifs et se développer ».  

Son jugement est sans appel: la quantité d'eau disponible dans les nuages de Vénus est « plus de cent fois trop faible » pour la survie des micro-organismes les plus résilients connus. Autrement dit, « à une distance infranchissable avec ce que la vie exige pour fonctionner ».   

Il enfonce le clou en ajoutant: « Le microbe le plus tolérant à la sécheresse n'aurait pas eu une seule chance dans les nuages de Vénus, et le plus tolérant à un milieu acide encore moins ». 

L'équipe du Pr. Jane Greaves a finalement revu à la baisse la quantité de phosphine qu'elle affirme avoir détectée. Pour Chris McKay, astrophysicien de la Nasa et co-auteur de l'étude parue lundi, « il n'y a pas de consensus ferme dans la communauté scientifique que le signal détecté soit de la phosphine ». 

Mais même s'il y a bien de la phosphine, on connaît suffisamment bien l'atmosphère de Vénus, grâce aux sondes qui l'ont survolée, voire traversée, depuis les années 1960, et aux observations depuis la Terre, pour « dire s'il y a assez d'eau pour la vie », selon Chris McKay. Et »sur Vénus ce n'est pas le cas, et de loin ». 

« Royaume de l'imagination »  

Pour cet expert de la Nasa, les trois sondes qui exploreront Vénus aux alentours de 2030 confirmeront les données de température, pression et mesure d'eau déjà acquises, en permettant par ailleurs de retracer l'histoire de cette voisine « qui a pu être habitable il y a trois milliards d'années ». 

Mais l'étoile du Berger, comme on l'appelle, pourrait-elle abriter une autre forme de vie que celles que nous connaissons? A cette question « philosophique », Chris McKay répond qu'alors, « on quitte la biologie telle que nous la connaissons, et on entre dans le royaume de l'imagination ».  

Si la vie n'est pas possible sur Vénus, elle l'est peut-être sur Jupiter, la deuxième planète de notre système solaire à posséder, Terre mise à part, une atmosphère nuageuse. Ils offrent « une combinaison de bonne température et d'activité de l'eau (sa disponibilité) pour supporter une vie active », selon M. Hallsworth. Ce qui ne suffit pas, évidemment, à affirmer qu'elle y soit présente. 

Avec Chris McKay, ils misent sur le prochain télescope spatial James Webb, qui décollera à l'automne, pour explorer la possibilité d'autres planètes pouvant abriter le vivant, en étudiant leur atmosphère. 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).