Hong Kong: le principal éditorialiste de l'Apple Daily arrêté à l'aéroport

Des manifestants se rassemblent devant l'ambassade de Chine à Paris, le 25 juin 2021, en soutien au Hong Kong Apple Daily, un tabloïd pro-démocratie qui a été contraint de fermer en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. (Photo, AFP)
Des manifestants se rassemblent devant l'ambassade de Chine à Paris, le 25 juin 2021, en soutien au Hong Kong Apple Daily, un tabloïd pro-démocratie qui a été contraint de fermer en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

Hong Kong: le principal éditorialiste de l'Apple Daily arrêté à l'aéroport

  • Après l'interpellation de certains de ses responsables et le gel de ses avoirs, l'Apple Daily été contraint de mettre la clef sous la porte après 26 ans d'existence
  • Fung Wai-long est le septième responsable du tabloïd à être arrêté au nom de la drastique loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine voilà près d'un an

HONG KONG: Le principal éditorialiste du journal pro-démocratie Apple Daily, fermé la semaine dernière, a été arrêté dimanche soir par la police de Hong Kong au moment où il s'apprêtait à quitter le territoire, selon des médias locaux.

Après l'interpellation de certains de ses responsables et le gel de ses avoirs, l'Apple Daily, qui n'a jamais manqué de critiquer vertement les dirigeants chinois, a été contraint de mettre la clef sous la porte après 26 ans d'existence et a publié jeudi 24 juin son dernier numéro.

Fung Wai-long, rédacteur en chef et responsable des éditorialistes du site internet en anglais du quotidien est le septième responsable du tabloïd à être arrêté au nom de la drastique loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine voilà près d'un an.  

La police a confirmé avoir interpellé un homme de 57 ans à l'aéroport pour "conspiration en vue de collusion avec des des forces et des puissances étrangères".

Elle n'a pas mentionné le nom de M. Fung, qui signait sous son nom de plume Lo Fung. Selon des médias locaux, il a été placé en détention à des fins d'enquête. 

Quelque 500 policiers avaient perquisitionné la rédaction du journal le 17 juin et cinq de ses responsables avaient été arrêtés. 

Deux d'entre eux ont été inculpés pour "collusion avec des forces étrangères" en raison d'une série d'articles appelant à des sanctions internationales contre les dirigeants chinois, et placés en détention provisoire.

Quelques jours plus tard, l'éditorialiste Yeung Ching-kee a été interpellé pour les mêmes faits. Il a cependant été remis en liberté sous caution.

Le propriétaire du tabloïd, le magnat de la presse Jimmy Lai, est actuellement en détention, condamné à plusieurs peines de prison pour son implication dans des manifestations pro-démocratie en 2019. Il est également inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale, des faits passibles de la prison à vie.

Dans un communiqué publié lundi, l'Association des journalistes de Hong Kong a affirmé que les événements récents, notamment le sort de l'Apple Daily, ont presque "mis fin à la la liberté de la presse" dont jouissait jusqu'à présent Hong Kong.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.