JERUSALEM: Israël a annoncé dimanche autoriser la reprise des livraisons de carburant dans l'enclave palestinienne de Gaza pour la production d'électricité, une mesure visant à desserrer un peu plus l'étau imposé lors du conflit meurtrier en mai entre l'Etat hébreu et le Hamas.
« A partir de demain (lundi), le transfert de carburant à la centrale électrique de la bande de Gaza sera autorisé via le terminal de Kerem Shalom », seul point de passage des marchandises entre ce territoire palestinien sous blocus et Israël, a indiqué dans un communiqué le Cogat, organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens.
Cette décision « est conditionnée au maintien de la stabilité sécuritaire », a-t-il ajouté.
Le carburant livré par Israël est financé par le Qatar, a précisé un responsable sécuritaire de l'Etat hébreu.
Le Hamas, mouvement islamiste armé au pouvoir à Gaza, avait dénoncé la semaine dernière « la politique de procrastination » d'Israël pour résoudre la crise humanitaire dans l'enclave palestinienne, où vivent entassés quelque deux millions de Palestiniens et soumise à un blocus israélien depuis près de 15 ans.
L'Etat hébreu avait renforcé des restrictions lors du conflit meurtrier de 11 jours qui l'a opposé en mai au Hamas.
La semaine dernière, Israël a renouvelé le service postal vers le territoire palestinien et autorisé la reprise de certaines exportations de produits agricoles et de vêtements.
Il a également étendu la zone de pêche accordée aux Gazaouis, de six à neuf milles marins, et permis l'importation de matières premières pour les « usines civiles essentielles ».
Cette série de mesures a débuté après la conclusion d'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 21 mai, et qui a mis fin au conflit le plus meurtrier entre Israël et le Hamas depuis 2014.
Du 10 au 21 mai, 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes depuis le micro-territoire ont fait 13 morts, dont un soldat, d'après la police et l'armée.
Depuis, le cessez-le-feu a largement tenu, bien qu'au début du mois des militants palestiniens aient lancé des ballons incendiaires déclenchant des incendies en Israël qui a répondu par des frappes aériennes.