MARSEILLE: Un TGV reliant Paris à Marseille a été atteint par plusieurs projectiles, a priori tirés par une arme à feu, mercredi soir peu avant d'arriver gare Saint-Charles, a-t-on appris jeudi de source policière et auprès de la SNCF.
Aucune personne n'a été blessée et tous les passagers ont pu débarquer normalement à leur arrivée, a précisé Cyrille Durand, porte-parole de SNCF Voyageurs, soulignant que la compagnie avait porté plainte suite à cet incident « extrêmement rare ».
C'est le conducteur d’un TGV qui a repéré « des flashs susceptibles de correspondre à des tirs » sur un autre TGV en provenance de Paris Gare de Lyon « dont l’arrivée était prévue en Gare Saint-Charles à Marseille à 20h58 », a indiqué dans un communiqué la procureure de Marseille Dominique Laurens jeudi.
« Treize impacts non traversant sur six voitures distinctes dont deux vitres étoilées sur deux voitures distinctes » ont été constatés sur le train, selon la procureure, qui a ouvert une enquête pour dégradations de bien public par moyen dangereux pour les personnes.
Le parquet lance un appel à témoins à tous les « passagers du train TGV Inoui n°6123 en provenance de Paris gare de Lyon susceptible d’apporter des éléments ».
L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale de la sécurité publique, qui devra déterminer avec exactitude « le nombre et la nature des projectiles » ayant touché cette rame vers 21H30 mercredi soir. Mais « il s'agit d'une arme à feu, selon toute vraisemblance », a-t-on précisé du côté des enquêteurs.
Un tel fait ne s'était auparavant produit que deux fois en deux ans en France, dont une fois avec une balle tirée par un chasseur, selon la SNCF. De source policière, ce genre d'incident est « peu fréquent », contrairement aux caillassages ou aux jets de projectiles divers qui visent notamment les trains régionaux.
L'incident de mercredi soir a été constaté alors que la rame TGV venait de sortir du tunnel Saint-Louis, quelques hectomètres avant d'entrer dans la gare Saint-Charles.
Le trafic a été interrompu pendant 1h30 mercredi soir, afin de laisser les enquêteurs intervenir sur les voies.