Côte d'Ivoire: l'ex-Premier ministre Guillaume Soro condamné à perpétuité pour «atteinte à la sureté de l'Etat»

L'ancien Premier ministre ivoirien et candidat à la présidentielle Guillaume Soro lors d'une conférence de presse à Paris, le 17 septembre 2020 (Photo, AFP)
L'ancien Premier ministre ivoirien et candidat à la présidentielle Guillaume Soro lors d'une conférence de presse à Paris, le 17 septembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 juin 2021

Côte d'Ivoire: l'ex-Premier ministre Guillaume Soro condamné à perpétuité pour «atteinte à la sureté de l'Etat»

L'ancien Premier ministre ivoirien et candidat à la présidentielle Guillaume Soro lors d'une conférence de presse à Paris, le 17 septembre 2020 (Photo, AFP)
  • L'ancien Premier ministre ivoirien et ex-chef rebelle Guillaume Soro a été condamné à la prison à perpétuité pour «atteinte à la sûreté de l'Etat»
  • Deux des frères de Guillaume Soro et son ancien bras droit Alain Lobognon ont eux été condamnés à 17 mois de prison pour «troubles à l'ordre public»

ABIDJAN: L'ancien Premier ministre ivoirien et ex-chef rebelle Guillaume Soro a été condamné en son absence mercredi à Abidjan, à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l'Etat » pour des faits commis fin 2019. 

La cour d'assises d'Abidjan a suivi les réquisitions du parquet, tout comme pour les principaux autres accusés, Souleymane Kamagaté, ex-chef du protocole de M. Soro, Affoussy Bamba, ancienne ministre et Touré Moussa, son ancien chef de la communication, condamnés à 20 ans de prison, a constaté un journaliste. 

Deux des frères de Guillaume Soro et son ancien bras droit Alain Lobognon ont eux été condamnés à 17 mois de prison pour « troubles à l'ordre public ». 

La cour a également ordonné la confiscation des biens de Guillaume Soro et de ses 19 coprévenus, ainsi que la dissolution de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS), accusé de se livrer à « des actes subversifs ». 

Elle a ordonné aux condamnés de payer solidairement 1 milliard de francs CFA (150 millions d'euros) à l'Etat ivoirien. 

« Pour lui ce sera la prison à perpétuité », avait déclaré en octobre le président Alassane Ouattara au sujet de Guillaume Soro, son ancien allié. 

L'ex-président Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale était accusé d'avoir fomenté avec ses partisans une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le pouvoir lors de son retour avorté en Côte d'Ivoire en décembre 2019, dix mois avant l'élection présidentielle d'octobre 2020. 

Guillaume Soro, 49 ans, qui vit en exil, et ses coaccusés étaient accusés de « complot », « tentative d'atteinte contre l'autorité de l'Etat » ainsi que de « diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations ». 

Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d'Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo qui refusait d'admettre sa défaite dans les urnes.  

Après la victoire, M. Soro était devenu le premier chef du gouvernement de M. Ouattara, puis avait été nommé en 2012 président de l'Assemble nationale, poste qu'il a occupé jusqu'en 2019. 

Mais les deux hommes se sont peu à peu brouillés, jusqu'à la rupture consommée début 2019, en raison, selon les observateurs, des ambitions présidentielles de M. Soro. 

En avril 2020, M. Soro avait déjà été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics pour avoir tenté, selon la justice, de s'approprier une résidence achetée par l'Etat pour le loger lorsqu'il était Premier ministre. 

Cette condamnation avait justifié l'invalidation quelques mois plus tard de sa candidature à la présidentielle. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.