Les frappes aériennes sur Gaza mettent à l'épreuve la patience des ailes militaires du Hamas

De la fumée et des flammes sont visibles après une frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de Gaza (Photo, Reuters).
De la fumée et des flammes sont visibles après une frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de Gaza (Photo, Reuters).
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Publié le Samedi 19 juin 2021

Les frappes aériennes sur Gaza mettent à l'épreuve la patience des ailes militaires du Hamas

  • Les tensions sont restées vives depuis le cessez-le-feu du 21 mai
  • Les dernières frappes aériennes israéliennes à Gaza ont ravivé les craintes d'une escalade militaire

VILLE DE GAZA: Les Gazaouis s'étaient à peine remis du bruit des explosions pendant la guerre de 11 jours entre Israël et la bande de Gaza qu’ils ont repris moins d'un mois plus tard.

Le bombardement israélien des sites d'entraînement militaire du Hamas dans la bande de Gaza jeudi soir était une réponse aux ballons incendiaires et explosifs lancés vers les villes israéliennes voisines. Il n'y a eu aucun rapport immédiat de victimes.

Les ballons remplis d'hélium sont destinés à mettre le feu aux terres agricoles et à la brousse entourant l'enclave de Gaza.

Les tensions sont restées vives depuis le cessez-le-feu du 21 mai.

Les explosions dans la bande de Gaza ont ravivé les craintes d'une escalade militaire, notamment à la lumière des restrictions israéliennes en place depuis mai.

Israël a maintenu les deux points de passage avec la bande de Gaza, Kerem Shalom pour le commerce et Erez pour les particuliers, semi-fermés, n'autorisant que la nourriture et certains autres articles, ainsi que les urgences médicales.

La fermeture des deux points de passage a gravement affecté la vie quotidienne des Gazaouis, arrêtant le flux de marchandises vers les magasins de toutes sortes et le courrier entre Gaza et la Cisjordanie et le monde extérieur, notamment des milliers de passeports imprimés à Ramallah, ainsi que des visas, rendant difficiles les déplacements des commerçants.

Iman Shaheen, 33 ans, qui souffre d'un cancer du sein, déclare : « J'attends d'obtenir mon passeport, j'ai envoyé la demande à Ramallah avant la guerre, mais le courrier s'est arrêté depuis, m'empêchant de faire le voyage en Jordanie pour un traitement. Je suis l'actualité au quotidien et j'attends avec impatience la réouverture du passage au courrier.

Israël empêche également les matériaux de construction d'entrer dans la bande de Gaza, ce qui affecte le processus de reconstruction, empêche aussi le carburant d’arriver à la centrale électrique et bloque les subventions qataries aux familles pauvres.

Le Hamas et Israël sont parvenus à un accord pour faciliter l'entrée de fonds qataris et augmenter la capacité du terminal de Kerem Shalom, et autoriser certains matériaux qu'il qualifie de double usage en échange de l'arrêt des manifestations le long de la frontière, connues sous le nom de Great Return March et qui ont duré environ deux ans.

Le porte-parole du Hamas Hazim Qassem a tweeté que le bombardement de la bande de Gaza « est une tentative ratée de mettre un frein à la solidarité de notre peuple et la résistance avec la Ville sainte » (Jérusalem), et de « dissimuler l'état de confusion sans précédent de l'establishment sioniste » en organisant la marche dite des Drapeaux.

Les ailes militaires du Hamas semblent avoir une patience limitée face aux bombardements israéliens.

Khader Habib, un responsable du Jihad islamique, déclare que « les factions de la résistance ont informé l'Égypte dans un message qu'elles répondraient en nature à toute attaque militaire à venir et ne permettraient pas au gouvernement d'occupation (Israël) d'imposer ses conditions à la résistance ou d'isoler Gaza.

« La salle des opérations conjointes des factions de la résistance a fait valoir une position définitive et unifiée pour faire face à la répétition du comportement israélien dans les prochains jours, et elle n'hésitera pas à s'y confronter, quels qu'en soient les résultats.

« Le lancement de ballons incendiaires et explosifs depuis la bande de Gaza vers les villes israéliennes est lié au siège de la bande de Gaza et à la fermeture des points de passage pendant plus d’un mois et demi. »

Cependant, les commentateurs déclarent que le Hamas et les autres factions ne sont pas pressés de reprendre la guerre.

Mukhaimar Abu Saada, professeur de sciences politiques à l'Université Al-Azhar à Gaza, déclare : « Le Hamas doit restaurer ce qui a été détruit lors de la dernière guerre, que ce soit au niveau de ses capacités militaires ou de la reconstruction de la bande de Gaza et exploiter cette possibilité pour  attirer des fonds vers la bande de Gaza.

Husam Al-Dajani, un analyste politique, souligne : « Les factions de la résistance ne veulent pas revenir à une nouvelle confrontation militaire, mais si la réalité reste inchangée sur le terrain, les choses pourraient dégénérer dans la bande de Gaza.

Al-Dajani estime que le Hamas ne riposte pas aux bombardements israéliens pour « donner aux médiateurs l'opportunité de faire pression sur Israël et d'améliorer les conditions de vie dans la bande de Gaza ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.