Auteure, autrice, écrivaine? Une féminisation qui tarde en France

La lauréate du prix Nobel de littérature autrichienne Elfriede Jelinek (à l'écran) apparaît dans une conférence vidéo à l'Académie suédoise de Stockholm le 07 décembre 2004. Jelinek a été la première lauréate de littérature depuis l'Australien Patrick White en 1973 à ne pas venir à Stockholm pour la remise des prix. (Jonas Ekstromer / Scanpix Suède / AFP)
La lauréate du prix Nobel de littérature autrichienne Elfriede Jelinek (à l'écran) apparaît dans une conférence vidéo à l'Académie suédoise de Stockholm le 07 décembre 2004. Jelinek a été la première lauréate de littérature depuis l'Australien Patrick White en 1973 à ne pas venir à Stockholm pour la remise des prix. (Jonas Ekstromer / Scanpix Suède / AFP)
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Publié le Vendredi 18 juin 2021

Auteure, autrice, écrivaine? Une féminisation qui tarde en France

La lauréate du prix Nobel de littérature autrichienne Elfriede Jelinek (à l'écran) apparaît dans une conférence vidéo à l'Académie suédoise de Stockholm le 07 décembre 2004. Jelinek a été la première lauréate de littérature depuis l'Australien Patrick White en 1973 à ne pas venir à Stockholm pour la remise des prix. (Jonas Ekstromer / Scanpix Suède / AFP)
  • Extrêmement rare avant 1990, préconisé d'abord au Canada, "auteure" a été adopté en 1999 par le "Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions" du CNRS
  • Jules Renard, dans son journal le 6 mars 1905, note (avant des piques misogynes dont il est coutumier): "Les femmes cherchent un féminin à auteur".

PARIS : Quand une femme publie un livre, est-elle auteure ou autrice? Ecrivain, écrivaine, femme de lettres? Ou simplement romancière, essayiste? La question, qui n'est pas tranchée, révèle les difficultés de l'indispensable féminisation de la littérature française.

"Femmes de lettres, 101 auteures essentielles", proclame le magazine Lire à la une d'un hors-série paru vendredi.

Mais dans ce même numéro, le journaliste qui s'est entretenu avec Elfriede Jelinek prend le contre-pied: "Oui, je suis une autrice comique", dit l'Autrichienne, prix Nobel de littérature 2004.

Extrêmement rare avant 1990, préconisé d'abord au Canada, "auteure" a été adopté en 1999 par le "Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions" du CNRS. Puis reconnu par l'Académie française 20 ans plus tard.

Il subit aujourd'hui la concurrence de plus en plus forte d'"autrice" (comme actrice, rédactrice, etc.), qui revient à notre époque après un long sommeil.

"Nous sommes encore dans une période de transition. L'Académie l'observe", déclarait en 2019 l'académicienne Dominique Bona, interrogée par Libération. L'institution, dans un rapport sur la féminisation signé de quatre membres, trouvait quant à elle du mérite à "auteur" pour une femme, en le rapprochant du cas de "médecin".

"Elle dit écrivaine!"

La question n'est pas nouvelle. Jules Renard, dans son journal le 6 mars 1905, note (avant des piques misogynes dont il est coutumier): "Les femmes cherchent un féminin à auteur".

Dans ce même numéro de Lire, qui rend hommage à Virginia Woolf, Madeleine de Scudéry ou Toni Morrison, on lit que "37% des écrivains sont des écrivaines". Un mot qui ne fait pas encore l'unanimité.

Christine Angot, par exemple, tient à celui d'écrivain. "Moi je suis écrivain, je suis pas écrivaine. Pourquoi? (...) Parce que quand je dis que je suis écrivain, voyez, dans la tête des gens, il y a quoi? Il y a quelqu'un en train d'écrire. Et quand je dis que je suis écrivaine, on dit: tiens, elle dit écrivaine!", lançait-elle à la télévision en 2017, agacée que l'universitaire et femme politique Sandrine Rousseau écrive "auteure".

Si elle s'est accélérée à notre siècle, l'évolution a été extrêmement lente au XXe. Françoise Sagan, Marguerite Yourcenar ou Simone de Beauvoir n'ont probablement jamais eu l'occasion d'entendre qu'elles étaient autrice ou écrivaine, des termes dénoncés de leur vivant comme des barbarismes.

Plafond de verre

"L'insécurité linguistique en France est très forte, avec cette peur de ne pas parler comme il faut. Et les Français pensent que la langue doit être régentée d'en haut, alors qu'en réalité elle évolue depuis le bas", explique à l'AFP Véronique Perry, linguiste de l'université de Toulouse Paul-Sabatier.

Elle préfère à titre personnel auteure, mais insiste pour "que chacun, chacune soit libre de se désigner selon sa préférence. Ecrivain ou écrivaine: on n'a pas à reprendre les gens quand ils parlent d'eux-mêmes!"

Eliane Viennot, historienne de la langue française, défend autrice avec ferveur. "C'est le mot qui est en train de gagner, et je parie que dans cinq ans très peu de gens écriront encore auteure", affirme-t-elle à l'AFP.

Ce retour en grâce suit des siècles de répression des féminins par l'Académie française. "Il y a des domaines marqués comme masculins: l'écriture, la parole publique, la philosophie... L'idée qui a été vendue aux femmes, et à laquelle elles ont dû se plier, c'était que là, comme en politique, il valait mieux penser au masculin", dit celle qui signe "professeuse émérite". "Longtemps on leur a refusé le nom qu'il faut. Et même si elles écrivaient autant que les hommes, c'était face à la désapprobation publique".

Le plafond de verre, dans un secteur de l'édition très féminin (74% des emplois en 2016, selon le dernier rapport social de branche), existe toujours. Depuis 2000, les hommes ont raflé 18 prix Goncourt et 14 prix Nobel de littérature sur 21.


Le Louvre Abou Dhabi inaugure la 5e édition de l’exposition « Art Here » et du Richard Mille Art Prize

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  • Le Louvre Abou Dhabi a annoncé la cinquième édition de son exposition annuelle « Art Here », élargissant son champ d'action aux artistes contemporains du CCG, du Japon et de la région MENA
  • Organisée en collaboration avec l'horloger suisse Richard Mille, l'exposition de cette année explore le thème des "Shadows", en réfléchissant à l'interaction de la lumière et de l'obscurité dans l'architecture, l'art et la poésie

ABOU DHABI : Le Louvre Abou Dhabi a annoncé la cinquième édition de son exposition annuelle « Art Here », élargissant son champ d'action aux artistes contemporains du CCG, du Japon et de la région MENA ayant un lien avec le CCG.

Organisée en collaboration avec l'horloger suisse Richard Mille, l'exposition de cette année explore le thème des "Shadows", en réfléchissant à l'interaction de la lumière et de l'obscurité dans l'architecture, l'art et la poésie.

Sous le commissariat de l'artiste suisse d'origine japonaise Sophie Mayuko Arni, « Art Here » 2025 invite les artistes spécialisés dans la sculpture et les installations immersives en plein air à soumettre leurs propositions du 26 février au 30 avril.

L'exposition présentera des œuvres d'art sous le dôme emblématique du musée, en s'inspirant de l'esthétique traditionnelle du golfe Persique et du Japon. Le concept d'In'Ei (ombre en japonais) s'aligne sur les éléments architecturaux régionaux tels que les fenêtres à moucharabieh et les écrans shoji, soulignant la beauté de l'ombre et de la lumière.

Manuel Rabaté, directeur du Louvre Abou Dhabi, a souligné l’importance de l'exposition et son rôle dans la promotion des échanges culturels : "Cette année, nous sommes ravis d'étendre notre appel au Japon, élargissant ainsi les horizons géographiques et culturels de l'exposition. Avec des sculptures et des installations adaptées aux espaces extérieurs, cette édition continue de célébrer l'évolution du dialogue entre les cultures".

Peter Harrison, directeur général de Richard Mille EMEA, a souligné l'étape franchie après cinq années d'excellence artistique, en insistant sur l'importance de l'inclusion d'artistes japonais : "L'art reste une force puissante pour unir des perspectives diverses, favoriser un dialogue significatif et inspirer la créativité à l'échelle mondiale."

L'exposition sert de plateforme aux artistes pour réinterpréter la façon dont les ombres façonnent notre perception de l'espace et de la forme, encourageant ainsi les expressions artistiques innovantes. Les œuvres sélectionnées concourront pour le prestigieux Richard Mille Art Prize.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


THREE CUTS: Une expérience d'iftar d’exception au cœur de Dubaï

Loin du tumulte urbain, le restaurant propose un cadre intime et raffiné où le service est à la hauteur de l'excellence culinaire. (Photo: fournie)
Loin du tumulte urbain, le restaurant propose un cadre intime et raffiné où le service est à la hauteur de l'excellence culinaire. (Photo: fournie)
Loin du tumulte urbain, le restaurant propose un cadre intime et raffiné où le service est à la hauteur de l'excellence culinaire. (Photo: fournie)
Loin du tumulte urbain, le restaurant propose un cadre intime et raffiné où le service est à la hauteur de l'excellence culinaire. (Photo: fournie)
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  • À travers son menu spécial pour l'iftar, le restaurant est l’occasion parfaite pour partager un repas somptueux dans une ambiance calme et sophistiquée
  • Niché au Nakheel Mall de Palm Jumeirah, THREE CUTS Steakhouse allie confort et élégance pour une expérience culinaire qui s'inscrit parfaitement dans l'esprit du Ramadan

DUBAÏ: Si vous êtes en quête d’un moment de convivialité et de raffinement pendant le Ramadan, THREE CUTS Steakhouse vous offre une expérience unique au cœur de Dubaï. À travers son menu spécial pour l'iftar, le restaurant est l’occasion parfaite de partager un repas somptueux dans une ambiance calme et sophistiquée, loin du tumulte de la ville mais en plein centre de la vibrante ville de Dubaï.

Un iftar à savourer, un moment à partager

Niché au Nakheel Mall de Palm Jumeirah, THREE CUTS Steakhouse allie confort et élégance pour une expérience culinaire qui s'inscrit parfaitement dans l'esprit du Ramadan. Loin du tumulte urbain, le restaurant propose un cadre intime et raffiné où le service est à la hauteur de l'excellence culinaire. Le personnel, professionnel et attentif, se fait un plaisir d'accompagner chaque convive dans ce voyage gastronomique à travers une cuisine moderne influencée par les saveurs locales.

Ce menu exclusif, servi tous les jours de 18h00 à 20h00 tout au long du mois sacré, se compose de quatre plats à partager, accompagnés de mocktails inspirés des saveurs locales. L’idée est simple: offrir un cadre chaleureux et élégant pour rompre le jeûne en famille ou entre amis, tout en dégustant des plats qui allient tradition et innovation.

Une cuisine moderne aux saveurs du terroir

THREE CUTS Steakhouse propose une expérience culinaire délicatement pensée pour le mois de Ramadan. Le menu commence par une sélection d’hors-d'œuvre savoureux à partager. La surprise du jour, la soupe du jour, est un véritable réconfort après une journée de jeune, tandis que la salade César revisitée, offre une touche moderne à un grand classique.

Les plats principaux offrent un choix de recettes comme la poêlée de saumon, accompagnée de pommes de terre nouvelles et de brocolinis grillés et la poitrine de poulet grillée, relevée par une sauce au jus de poulet à l'estragon. Les amateurs de viande apprécieront le bœuf Stroganoff, accompagné de purée de pommes de terre crémeuse, une combinaison réconfortante qui ravira les convives.

Mais ce qui rend l'iftar chez THREE CUTS encore plus mémorable, ce sont les desserts. Le pudding aux dattes, avec sa sauce caramel et sa glace à la vanille, est un véritable régal, tandis que le pouding de riz, éveille des saveurs d'autrefois avec une touche de modernité.

Une touche finale rafraîchissante

Pour compléter l’expérience, THREE CUTS propose des boissons innovantes, comme le «Moonlit Floor», un mélange rafraîchissant de lait de coco, de concombre, de menthe et de gingembre, ou le « Sippin’ Dates », une infusion d’hibiscus froid, avec dattes et eau de rose. Ces mocktails apportent une touche de fraîcheur et de légèreté, idéales pour accompagner les mets délicats.

Un moment inoubliable à partager

Plus qu'un simple dîner, l'iftar chez THREE CUTS Steakhouse est une expérience où chaque détail compte. Le cadre intime et raffiné du restaurant, associé à un service impeccable et une cuisine de qualité, transforme chaque repas en un événement à part entière.

Que ce soit pour partager un moment avec vos proches ou pour savourer un repas d'exception, THREE CUTS propose une expérience inoubliable, où l'art de la table rencontre la convivialité du Ramadan.

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THREE CUTS est l'œuvre du duo père-fils, Joe et Jason Bassili, fondateurs du groupe Bassili-Co, connu pour ses concepts tels que Sal's Bistro, Sal's Sushi Bar et Casa Della Pasta à Dubaï.

Avec plus de 35 ans d'expérience dans l'industrie de la restauration, le groupe Bassili-Co continue d'innover et d'offrir des expériences gastronomiques exceptionnelles à Dubaï et au-delà.

 


Le Festival du film saoudien : Une 11e édition prometteuse le mois prochain

La 11e édition très attendue du Festival du film saoudien revient du 17 au 23 avril, (Photo fournie)
La 11e édition très attendue du Festival du film saoudien revient du 17 au 23 avril, (Photo fournie)
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  • La 11e édition très attendue du Festival du film saoudien revient du 17 au 23 avril
  • Le thème de cette année, "Le cinéma de l'identité", explorera la manière dont les films façonnent et reflètent les identités individuelles, nationales et culturelles

DHAHRAN : La 11e édition très attendue du Festival du film saoudien revient du 17 au 23 avril. Le Centre mondial de la culture du roi Abdulaziz (Ithra) a révélé les principaux détails de l'événement lors d'une récente conférence de presse.

Le directeur du festival, Ahmed al-Mulla, a souligné l'importance du festival en tant que plateforme pour les cinéastes : « Le festival présente une sélection variée de films et de programmes qui mettent en lumière des expériences de production réussies dans l’industrie cinématographique, permettant aux professionnels et aux passionnés de s'engager et d'apprendre de ces voyages ». 

Le thème de cette année, "Le cinéma de l'identité", explorera la manière dont les films façonnent et reflètent les identités individuelles, nationales et culturelles.

Organisé par l'Association du cinéma en partenariat avec Ithra et soutenu par la Commission du film, le festival présentera 68 films d'Arabie saoudite, du Golfe - y compris d'Irak et du Yémen - et d'autres pays. 

Cette année, un hommage sera rendu à Ibrahim al-Hasawi, un acteur saoudien chevronné qui compte plus de trente ans d'expérience dans le domaine du théâtre, de la télévision et du cinéma. Il a notamment participé aux séries télévisées "Tash Ma Tash" et "Bayni Wa Baynak", ainsi qu'à des films tels que "Hajjan" d'Ithra, "Zero Distance" et le récent "Hobal".

La programmation de cette année comprend sept longs métrages de l’Arabie saoudite et du Golfe, 22 courts métrages de fiction et sept documentaires, ainsi que 12 projections parallèles de productions saoudiennes. Le festival accueillera également quatre tables rondes, quatre classes de maître avancées et trois séances de dédicace de l'Encyclopédie du cinéma saoudien.

Une fois de plus, le tapis rouge sera déroulé, offrant aux cinéastes, aux acteurs et aux professionnels de l’industrie la chance d'être présents en personne pour célébrer les réalisations de l'industrie cinématographique en plein essor de la région.

Le festival comprendra également des cérémonies de remise de prix, au cours desquelles des films de différentes catégories seront récompensés après délibération des jurés. Tous les films sélectionnés seront présentés dans ces cinémas, où les festivaliers pourront assister à des projections et découvrir les films en direct. Les prix seront remis lors de la finale du festival.

Pour la première fois, le festival utilisera l'espace cinéma de l'Energy Exhibit voisin pour projeter des films supplémentaires, au-delà des deux salles de cinéma existantes d'Ithra.

La place et la bibliothèque d'Ithra accueilleront des séances individuelles "Meet the Expert" et des projections privées, offrant aux cinéastes de nombreuses occasions de bénéficier d'un mentorat personnalisé et d'un retour d'information.

L'un des points forts du festival est son marché de la production, qui accueillera 22 stands d'entités de production diverses, offrant aux cinéastes une plateforme pour développer, présenter leur travail et établir des contacts.

Une sélection de 12 courts métrages du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand sera présentée.

En outre, le cinéma japonais sera à l'honneur, pour marquer les 70 ans de relations entre l'Arabie saoudite et le Japon, avec huit films japonais, des discussions d'experts et le retour du Short Shorts Film Festival du Japon en tant que principal collaborateur cette année.

Cette année, le festival offre également divers laissez-passer permettant aux visiteurs de personnaliser leur expérience. Ces laissez-passer sont disponibles à l'achat en ligne sur le site web d'Ithra.

Pour ceux qui ne pourront pas se rendre sur place, certaines parties du festival seront diffusées en ligne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com