Une collection d'œuvres d'écrivaines d'origine arabe veut «gagner les cœurs, changer les esprits»

Une nouvelle anthologie animée de poèmes et d'histoires de femmes arabes à travers les âges bouscule les attentes communes en matière de genre (Photo, fournie).
Une nouvelle anthologie animée de poèmes et d'histoires de femmes arabes à travers les âges bouscule les attentes communes en matière de genre (Photo, fournie).
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Publié le Samedi 12 juin 2021

Une collection d'œuvres d'écrivaines d'origine arabe veut «gagner les cœurs, changer les esprits»

  • Une nouvelle anthologie animée de poèmes et d'histoires de femmes arabes à travers les âges bouscule les attentes communes en matière de genre
  • «We Wrote in Symbols» célèbre les œuvres littéraires de 75 écrivaines d'origine arabe couvrant cinq millénaires

DUBAΪ : L'auteure anglo-palestinienne Selma Dabbagh espère qu'un nouveau livre présentant 75 histoires d'amour et de désir écrites par des femmes arabes contribuera à préparer le terrain à l'émergence d'un plus grand nombre d'auteures de la région du Moyen-Orient.

L'anthologie de langue anglaise «We Wrote in Symbols», éditée par Dabbagh, a été publiée en avril de cette année, une première littéraire présentant les œuvres de femmes de la région sur des sujets que beaucoup pourraient juger audacieux.

Couvrant plusieurs millénaires, le volume comprend les œuvres de femmes poètes classiques, auteurs contemporains primés et écrivains émergents.

« Il rassemble un large éventail de voix qui sont des écrivaines en anglais, français et arabe, provenant des trois principales religions monothéistes, ainsi que de celles qui ne sont pas du tout religieuses », déclare Dabbagh à Arab News.

Selma Dabbagh, rédactrice en chef de « We Wrote in Symbols » (avec l'aimable autorisation de Susana Baker Smith)

L'idée est née après que Dabbagh soit tombée sur une anthologie intitulée « Poèmes classiques de femmes arabes », qui contenait des écrits de la période préislamique jusqu'à la chute de l'Andalousie en 1492.

La collection a laissé une impression durable. « Certains étaient ce à quoi vous vous attendiez. Il y avait des poèmes déplorant la perte d'un frère au combat », dit Dabbagh.

«Mais d'autres femmes parlaient de sexualité d'une manière très sûre d'elles. Certaines étaient un peu provocatrices, mais d'autres étaient satisfaites de cet aspect de leur vie. Les voix étaient surprenantes, mais elles étaient aussi fraîches, contemporaines et pleines d'entrain.

Dabbagh a commencé à remarquer des thèmes similaires dans le travail d'auteures contemporaines portant sur des questions d'amour et de désir - dans certains cas, traitant de la déconnexion entre les deux dans les relations, qui ont été dépeintes avec une sensibilité remarquable.

En tant qu'auteure de fiction, Dabbagh a toujours trouvé ce sujet difficile à traiter, en partie à cause de l'autocensure découlant de ses propres notions de pudeur.

"Il y a une insistance universelle à associer les actions d'un personnage au comportement d'un auteur, dont nous devons nous libérer", dit-elle.

Sabrina Mahfouz. (Avec l'aimable autorisation de Greg Morrison)

« Pour être un écrivain capable de décrire ces changements délicats d'humeur et de relations entre les gens, il faut énormément d'habileté et d'imagination. Ainsi, la collection est essentiellement un brassage des poètes classiques plus anciens et des voix plus récentes qui défrichent ce terrain difficile.

"Beaucoup d'entre elles sont très drôles, certaines sont audacieuses et explicites, et c'est juste une façon différente pour les femmes de la région de présenter leurs écrits - à travers des questions de cœur et de corps."

Dabbagh déclare que les lecteurs anglais s'attendent à ce que la plupart des fictions arabes soient légèrement déprimantes, politiques ou pessimistes. Selon les mots de Nathalie Handal, l'une des poétesses de l'anthologie, « les gens pensent que les Arabes n'aiment pas le cœur battant ». Le livre vise à remettre en question cette idée reçue.

"Il essaie d'apporter ce sentiment d'excitation émotionnelle et de tendresse à une région vaste, diverse et variée à travers l'écriture de femmes", raconte Dabbagh.

En effet, il y a beaucoup de choses à mettre en relief au sujet des femmes dans la littérature arabe, qui est en fait antérieure à tout ce qui a été publié par une auteure en langue anglaise. L'un des premiers poèmes inclus dans l'anthologie remonte à près de 5 000 ans.

"il y a cette tradition, principalement dans la poésie, d'écriture épistolaire par des femmes arabes avant même que les femmes n’aient commencé à écrire en Europe", souligne Dabbagh. "Je voulais vraiment le montrer, car ce n'est pas quelque chose qui est associé au monde arabe en relation avec le niveau d'alphabétisation des femmes."

Pour Dabbagh, dont le premier roman "Out of It" a été nommé livre Guardian de l'année en 2011-12, évoquer les affaires de cœur n'est pas quelque chose qui devient nécessairement plus facile avec l'âge.

Bien qu'elle se soit abreuvée des œuvres de Hanan Al-Shaykh et d'Ahdaf Soueif dans la vingtaine, elle aurait souhaité lire plus d'écrivains arabes dans sa jeunesse. "Malheureusement, je ne lis couramment qu'en anglais", dit-elle.

« Cela a radicalement changé ma vie de lire les témoignages de femmes d'un milieu similaire. J'ai grandi entre le Golfe et l'Europe principalement, et j'ai toujours eu beaucoup de difficulté à trouver ma voie.

La lecture de leurs histoires a permis à Dabbagh de mieux exprimer ses propres sentiments.

"Cela vous donne juste un ensemble d'outils avec lesquels négocier ce terrain émotionnel délicat", précise-t-elle. "Je pense que (mon livre) pourrait aider à fournir un niveau de connaissance de soi, car il recèle tellement de personnages différents auxquels les lecteurs devraient pouvoir s'identifier."

Après avoir lu les œuvres d'écrivains américains acclamés par la critique, dont elle a trouvé terne la description impétueuse de la culture du sexe, son intérêt est revenu aux écrits de femmes d'origine arabe pour voir comment leurs interprétations de la romance, de la sentimentalité, de la vulnérabilité et du désir l'affectaient.

Laura Hanna. (Fourni)

Dans ces œuvres, elle a trouvé créativité, humour et artisanat. "On nous dit toujours de considérer ces deux mondes dont je viens (l'Occident/l'Europe et le monde arabe) comme presque antithétiques", dit Dabbagh.

"Mais avec le langage de l'amour et en regardant la Méditerranée comme une sorte de mer d'histoires, nous pouvons découvrir le lien qui s’est tissé au fil du temps entre l'Europe et le monde arabe.

« Au XIXe siècle, il y a eu beaucoup d'écrivains et d'explorateurs qui sont venus dans le monde arabe parce que c'était un lieu de sensualité plus libre. Cela semblait moins restrictif que les milieux puritains d'où venaient ces écrivains.

"Maintenant, ce modèle a, dans une certaine mesure, été inversé."

Pendant la période abbasside, le sujet a été écrit et considéré presque comme une étude scientifique. "Vous pourriez avoir un livre qui traite de l'astrologie et de la physique ainsi que de la sensualité, car la sensualité et la bonne harmonie entre un couple étaient quelque chose qui indiquait comment vous pouviez atteindre l'harmonie dans la société dans son ensemble", dit Dabbagh .

Elif Shafak. (Fourni)

"Donc, c'était une façon de s'assurer que la communauté était en équilibre et cela, pour moi, est une très belle idée. Mais c'est quelque chose qui est rarement associé à la religion.

De nos jours, toute association entre la religion, les femmes et la sexualité semble être extrêmement négative. "Je voulais montrer cela, essayer de briser ce stéréotype", dit-elle.

Et même s'il est peu probable qu'un livre change les opinions du jour au lendemain, Dabbagh pense que les voix des femmes subvertissent progressivement les méthodes traditionnelles de censure.

« La région a été submergée d'images, de films et de télévision au cours des 70 dernières années, et la plupart étaient gérées par l'État », souligne-t-elle. "Mais maintenant, avec Netflix et le streaming en ligne, nous avons beaucoup plus de contenu extrêmement influent."

Néanmoins, la représentation des Arabes et du monde islamique à Hollywood s'est peu améliorée au cours du siècle dernier. "Il y a une sorte d'absorption massive d'images négatives de la région  venant de l'extérieur, qui se répercute sur le comportement", déclare Dabbagh.

« Nous devons trouver des moyens d'écrire des histoires liées à l'histoire et aux cultures régionales, qui soient passionnantes, dramatiques, élégantes et sexy. Il s'agit simplement d'être formé, d'y participer et de commencer à influencer la façon dont ces histoires sont racontées.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.