Euro: un militant de Greenpeace perturbe France-Allemagne avec un ULM, deux blessés

Le pilote a survolé la pelouse de l'Allianz Arena avec inscrit sur sa voile «Kick out Oil» («dehors le pétrole», en anglais), avant d'être déséquilibré par un câble portant la «Spider Cam», cette caméra aérienne. (Photo, AFP)
Le pilote a survolé la pelouse de l'Allianz Arena avec inscrit sur sa voile «Kick out Oil» («dehors le pétrole», en anglais), avant d'être déséquilibré par un câble portant la «Spider Cam», cette caméra aérienne. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 16 juin 2021

Euro: un militant de Greenpeace perturbe France-Allemagne avec un ULM, deux blessés

  • Il a difficilement rétabli les commandes avant de frôler une tribune et de s'abîmer, sans dommages, sur la pelouse de l'Allianz Arena
  • «Ça n'a pas lieu d'être. Quand on voit des événements comme ça, ça restera de la littérature mais ça donne à relativiser. La vie peut basculer vite, il ne faut pas l'oublier»

MUNICH: Un militant de l'association écologiste Greenpeace, arrivé au-dessus du stade de Munich dans un engin de type ULM, a manqué de s'écraser en tribune après avoir heurté un câble juste avant France-Allemagne à l'Euro, faisant deux blessés selon la police locale.

Le pilote a survolé la pelouse de l'Allianz Arena avec inscrit sur sa voile "Kick out Oil" ("dehors le pétrole", en anglais), avant d'être déséquilibré par un câble portant la "Spider Cam", cette caméra aérienne.

Il a difficilement rétabli les commandes avant de frôler une tribune et de s'abîmer, sans dommages, sur la pelouse de l'Allianz Arena.

L'ULM de Greenpeace voulait seulement «survoler» le stade

Le militant de Greenpeace qui a manqué de s'écraser en tribune mardi soir avant le début du match France-Allemagne de l'Euro à Munich, ne voulait en fait au départ que "survoler" le stade, a affirmé l'organisation écologiste.

Le pilote de l'engin de type ULM "aurait dû survoler le stade et laisser tomber un ballon en latex" avec le message "Kick out Oil" ("dehors le pétrole", en anglais), selon un porte-parole.

"Des difficultés techniques l'ont forcé à atterrir dans le stade", selon un communiqué publié sur le site de l'association.

Le conducteur de l'ULM, un homme de 38 ans résidant dans la région allemande du Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest de l'Allemagne, est sorti indemne de l'atterrissage avant d'être interpellé.

L'UEFA a condamné un "acte inconsidéré" et la Fédération allemande (DFB) a jugé l'action "inacceptable".

"Nous sommes désolés que l'action de protestation ne se soit pas déroulée comme prévu" et "regrettons que des personnes aient été mises en danger et blessées", a ajouté le porte-parole.

Le message de Greenpeace était adressé au constructeur automobile Volkswagen, un des sponsors principaux de l'Euro organisé cette année dans un format inédit avec onze villes hôtes réparties dans onze pays.

"Notre demande: arrêtez de vendre des voitures diesel et essence mauvaises pour le climat", avait tweeté peu après l'incident l'organisation sur son compte allemand.

L'homme a atterri sur la pelouse. Pendant sa manoeuvre d'approche, il a blessé deux hommes, selon les dernières informations. Les deux ont dû être pris en charge par les services d'urgence et ont été emmenés à l'hôpital", a détaillé un porte-parole de la police de Munich, Werner Kraus.

Les deux blessés "souffrent de blessures à la tête. Nous ne savons pas encore de quelle gravité. L'homme (le militant, ndlr) ne semble pas être blessé. Nous envisageons plusieurs qualifications (pénales)", a-t-il ajouté.

Pour l'UEFA, "cet acte inconsidéré - qui aurait pu avoir des conséquences très graves pour un grand nombre de personnes présentes - a blessé plusieurs personnes assistant au match qui sont désormais à l'hôpital".

Le sélectionneur français Didier Deschamps a confié en conférence de presse s'être fait une bosse sur la tête parce qu'il a heurté le banc de touche en se mettant à l'abri au moment de l'irruption de l'engin.

"Au départ je pensais que c'était quelque chose de prévu. Oui, on a frôlé le drame, ce n'est pas passé loin. Sur le banc avec Guy (Stéphan, son adjoint NDLR) on s'est réfugié un peu", a-t-il commenté.

"Ça n'a pas lieu d'être. Quand on voit des événements comme ça, ça restera de la littérature mais ça donne à relativiser. La vie peut basculer vite, il ne faut pas l'oublier", a ajouté le patron des Bleus.

«Initiative téméraire»

La Fédération allemande (DFB) a également condamné l'incident après le match: "Cette personne s'est mise elle-même en danger et en a blessé d'autres. De notre point de vue c'est inacceptable (...) Les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves", a déclaré après le match le porte-parole de la DFB Jens Grittner.

"Cette action n'a jamais eu l'intention de perturber le jeu ou de blesser des gens. Nous espérons que personne n'a été blessé sérieusement. Nos actions sont toujours pacifiques et non violentes. Hélas, tout ne s'est pas passé comme prévu", s'est justifié Greenpeace mardi soir sur Twitter, disant être "désolée".

"Les autorités judiciaires prendront les décisions qui s'imposent", a de son côté ajouté l'UEFA, qui a défendu au passage sa politique en matière d'environnement.

"L'UEFA et ses partenaires sont pleinement engagés pour faire de cet Euro un tournoi durable et de nombreuses initiatives ont été mises en place pour compenser les émissions carbonées" de la compétition, organisée pour la première fois dans un format disséminé sur tout le continent, dans onze ville de onze pays.

"La tenue de la rencontre n'a heureusement pas été perturbée par une initiative aussi téméraire et dangereuse, mais plusieurs personnes ont été blessées malgré tout", a conclu l'UEFA.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.