Euro: la France tient le choc en Allemagne, le Portugal et Ronaldo lancés

Il a suffi d'un but contre son camp de Mats Hummels (20e), après une inspiration géniale de Paul Pogba et un centre de Lucas Hernandez, pour donner l'avantage aux Bleus. (Photo, AFP)
Il a suffi d'un but contre son camp de Mats Hummels (20e), après une inspiration géniale de Paul Pogba et un centre de Lucas Hernandez, pour donner l'avantage aux Bleus. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 16 juin 2021

Euro: la France tient le choc en Allemagne, le Portugal et Ronaldo lancés

  • Les Allemands, qui avaient prévenu qu'ils comptaient jouer «sale» pour faire dérailler l'attaque de feu française, ont tenu parole et le match a été une sacrée bataille
  • L'équipe de Didier Deschamps a répondu présent dans le combat, arrachant un succès qui lance idéalement sa campagne dans le groupe F

MUNICH: Dans la souffrance, la France a triomphé de l'Allemagne lors du premier choc de l'Euro (1-0) mardi à Munich. Et le Portugal, champion en titre, a bien débuté aussi contre la Hongrie (3-0) avec un doublé de Cristiano Ronaldo, record de buts à la clé.

Quelle bagarre! À l'Allianz Arena, la première grande affiche entre favoris du tournoi a tourné en faveur des champions du monde 2018 au détriment de leurs prédécesseurs de 2014, au terme d'un match accroché, intense, indécis, palpitant.

Il a suffi d'un but contre son camp de Mats Hummels (20e), après une inspiration géniale de Paul Pogba et un centre de Lucas Hernandez, pour donner l'avantage aux Bleus, qui se sont ensuite battus comme des beaux diables pour préserver cet avantage, ratant même plusieurs balles de match en fin de rencontre.

Les Allemands, qui avaient prévenu qu'ils comptaient jouer "sale" pour faire dérailler l'attaque de feu française, ont tenu parole et le match a été une sacrée bataille, où les Bleus ont souffert dans leur chair.

Pied de Joshua Kimmich malencontreusement expédié au visage du défenseur français Lucas Hernandez (son partenaire au Bayern), charge de Robin Gosens dans la figure de Benjamin Pavard, façon Harald Schumacher sur Patrick Battiston au Mondial-1982, ou encore ce geste étrange du défenseur Antonio Rüdiger faisant mine de vouloir mordre Paul Pogba... L'Allemagne a joué à la limite et la France aurait pu perdre le fil.

Combat

Mais l'équipe de Didier Deschamps a répondu présent dans le combat, arrachant un succès qui lance idéalement sa campagne dans le groupe F, le plus relevé, où les Français comptent 3 points, comme les Portugais, avant d'affronter la Hongrie samedi à Budapest, a priori l'adversaire le plus abordable de la poule.

En attendant, Deschamps et ses Bleus peuvent souffler, à l'instar des 14 000 spectateurs présents à l'Allianz Arena, soulagés qu'un incident en avant-match n'ait pas eu de conséquences plus graves.

Quelques instants avant le coup d'envoi, un militant de l'association écologiste de Greenpeace, arrivé au-dessus du stade de Munich dans un engin de type ULM, a manqué de s'écraser en tribune après avoir heurté un câble juste avant le coup d'envoi. Il a été placé en détention, a annoncé la police.

Cette irruption controversée a d'ailleurs éclipsé une autre polémique puisque les Bleus, dans cet avant-match perturbé, ne se sont pas agenouillés en signe de protestation contre les discriminations, comme ils l'avaient prévu, un projet qui avait fait grincer des dents du côté de la droite et de l'extrême-droite en France.

Ronaldo roi des buteurs de l'Euro

Si une jauge limitée était imposée à Munich en raison de la situation sanitaire, le stade de Budapest, lui, a fait le plein pour le premier match international en Europe à 100% de public depuis mars 2020.

Cris, applaudissements, chants d'ultras, écharpes tendues.... Dans une Puskas Arena où 68 000 supporters ont vibré, la rencontre a beaucoup ressemblé à la vie d'avant.

Y compris s'agissant de l'identité du buteur: l'insatiable Ronaldo. Pas très inspiré pendant plus d'une heure, à l'image de son équipe, l'attaquant-vedette a néanmoins marqué sur penalty (87e) et conclu une occasion de près (90e+2), après l'ouverture du score chanceuse de Raphaël Guerreiro (84e).

Voilà Ronaldo (36 ans) désormais seul en tête du classement des buteurs de l'histoire de l'Euro avec 11 buts, un statut qu'il codétenait auparavant avec le Français Michel Platini (9 buts) depuis 2016.

Loin de Munich, la bonne nouvelle du jour est venue de Copenhague: depuis l'hôpital, où il est toujours hospitalisé, le Danois Christian Eriksen a envoyé son premier message public depuis son malaise cardiaque en plein match samedi contre la Finlande.

"Je dois encore faire des examens à l'hôpital mais je me sens bien", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux sous une photo de lui souriant, le pouce en l'air, à deux jours du deuxième match du Danemark dans ce tournoi, jeudi contre la Belgique.

Entretemps, l'Euro pourrait connaître mercredi ses premiers qualifiés pour les huitièmes: l'Italie, qui reçoit la Suisse, et la Finlande, opposée à la Russie, ont une chance de valider leur billet, tandis que Turquie et pays de Galles s'affronteront à Bakou devant un public azerbaïdjanais acquis à la cause turque.


France/Algérie : Retailleau souhaite la suspension de l'accord de 1968

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’adresse au gouvernement lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale, chambre basse du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (Photo : Thibaud MORITZ / AFP)
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’adresse au gouvernement lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale, chambre basse du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (Photo : Thibaud MORITZ / AFP)
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  • Invité sur BFMTV, le ministre de l'Intérieur a répété que la France avait été « humiliée » par l'Algérie lorsque ce pays a refusé l'entrée sur son territoire à un influenceur algérien expulsé de France.
  • Il s'agit d'un accord bilatéral signé le 27 décembre 1968 qui crée un statut unique pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi.

PARIS : Dans un contexte de grandes tensions entre les deux pays, Bruno Retailleau a souhaité dimanche la fin de l'accord franco-algérien de 1968 relatif aux conditions d'entrée en France des ressortissants algériens.

Invité sur BFMTV, le ministre de l'Intérieur a répété que la France avait été « humiliée » par l'Algérie lorsque ce pays a refusé l'entrée sur son territoire à un influenceur algérien expulsé de France. « L'Algérie, a-t-il dit, n'a pas respecté le droit international » en refusant l'accès à ce ressortissant algérien qui possédait « un passeport biométrique » certifiant sa nationalité.

Le ministre a également évoqué le sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie.

« La France doit choisir les moyens de répondre à l'Algérie », a poursuivi M. Retailleau. « On est allé au bout du bout (...). Je suis favorable à des mesures fortes, car sans rapport de forces, on n'y arrivera pas. »

Il a souhaité à cet égard que l'accord de 1968 soit remis en cause. « Cet accord est dépassé et a déformé l'immigration algérienne. Il n'a pas lieu d'être. Il faut le remettre sur la table », a-t-il jugé.

Il s'agit d'un accord bilatéral signé le 27 décembre 1968 qui crée un statut unique pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi.

Le texte, qui relève du droit international et prime donc sur le droit français, écarte les Algériens du droit commun en matière d'immigration.

Leur entrée est facilitée (sans qu'ils n'aient besoin de visa de long séjour), ils peuvent s'établir librement pour exercer une activité de commerçant ou une profession indépendante et accèdent plus rapidement que les ressortissants d'autres pays à la délivrance d'un titre de séjour de 10 ans.

Dénonçant "l'agressivité" d'Alger vis-à-vis de Paris, M. Retailleau a fait valoir que "la France a fait tout ce qu'elle pouvait sur le chemin de la réconciliation et en retour, on a eu que des gestes d'agression".

"La fierté française a été blessée par l'offense que l'Algérie a faite à la France", a-t-il dit encore.


Bruno Retailleau sur l'AME: "on y touchera"

Le ministre LR de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre LR de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « On y touchera », a affirmé le ministre, connu pour sa fermeté sur les questions migratoires. « C'est un sujet du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) », a-t-il ajouté.
  • M. Retailleau demande que soient reprises les conclusions du rapport Evin/Stefanini, remis fin 2023 avant la dissolution de l'Assemblée nationale, qui, selon lui, avait jugé que l'AME constituait un « encouragement à la clandestinité ».

PARIS : Le ministre LR de l'Intérieur Bruno Retailleau a assuré samedi que le gouvernement Bayrou allait « toucher » à l'aide médicale d'État (AME), un dispositif permettant à des étrangers en situation irrégulière de se soigner.

« On y touchera », a affirmé le ministre, connu pour sa fermeté sur les questions migratoires. « C'est un sujet du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) », a-t-il ajouté.

M. Retailleau demande que soient reprises les conclusions du rapport Evin/Stefanini, remis fin 2023 avant la dissolution de l'Assemblée nationale, qui, selon lui, avait jugé que l'AME constituait un « encouragement à la clandestinité ».

Dans ce document, l'ancien ministre socialiste Claude Evin et le préfet Patrick Stefanini, figure de LR, prônaient notamment un ajustement du panier de soins accessibles via l'AME.

Ils ont aussi souligné le rôle du dispositif pour éviter l'aggravation de l'état de santé des migrants en situation irrégulière, ainsi que la propagation de maladies à l'ensemble de la population.

La droite et l'extrême droite, quant à elles, réclament la réduction du périmètre des soins éligibles à l'AME, voire sa suppression pure et simple. Le dispositif est en revanche défendu par la gauche et une partie du bloc centriste.

En décembre, dans le cadre de l'examen du budget de l'État, le Sénat a approuvé, avec l'appui du gouvernement, une diminution de 200 millions d'euros du budget alloué à l'AME, pour un total de 1,3 milliard d'euros, en augmentation de plus de 9 % par rapport à 2024.

L'Aide médicale d'État (AME) permet la prise en charge des personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois dont les ressources sont faibles et n’ouvrent pas droit à la couverture du système de droit commun.

Plus largement, concernant la politique migratoire, Bruno Retailleau a réitéré son souhait d'abolir le droit du sol à Mayotte, même s'il a reconnu que les conditions politiques n'étaient pas encore réunies.

Il a fait le même constat pour un débat sur le droit du sol en métropole.

« Il doit y avoir, non pas une automaticité, mais ça doit procéder d'un acte volontaire », a déclaré le ministre, qui veut ainsi revenir aux dispositions de la loi mise en place par l'ex-ministre RPR Charles Pasqua en 1993, avant d'être supprimées sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin.

La loi Pasqua soumettait l'obtention de la nationalité française pour un mineur né en France de parents étrangers disposant d'une carte de séjour, à une déclaration préalable à ses 18 ans.


50 ans après la loi Veil, les opposants à l'IVG ont appelé à « marcher pour la vie »

Nicolas Tardy-Joubert, président du groupe anti-avortement « Marche pour la vie », s’exprime lors d’une conférence de presse à la place de Catalunya à Paris, le 16 janvier 2022. (Photo par STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Nicolas Tardy-Joubert, président du groupe anti-avortement « Marche pour la vie », s’exprime lors d’une conférence de presse à la place de Catalunya à Paris, le 16 janvier 2022. (Photo par STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
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  • Le cortège, organisé par des militants catholiques conservateurs, partira à 14 heures de la place du Trocadéro, à Paris.
  • Selon les derniers chiffres officiels, 243 623 IVG ont été enregistrées en 2023, soit 8 600 de plus que l'année précédente.

PARIS : Cinquante ans après la loi Veil, les opposants à l'avortement sont appelés à manifester dimanche dans le cadre de la « marche pour la vie ». Selon ses organisateurs, cette manifestation devrait rassembler plus de 10 000 personnes cette année.

Le cortège, organisé par des militants catholiques conservateurs, partira à 14 heures de la place du Trocadéro, à Paris.

La manifestation est organisée chaque année autour de l'anniversaire de la loi Veil relative à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), promulguée le 17 janvier 1975.

« Depuis 1975, ce sont plus de 10 millions d'enfants à naître qui ont été exclus de la société française : qui pourrait se réjouir de cela ? », déclare à l'AFP Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie.

« Aujourd'hui, tout est fait pour encourager l'avortement, il n'y a pas de politique qui dissuade réellement », estime-t-il.

Selon les derniers chiffres officiels, 243 623 IVG ont été enregistrées en 2023, soit 8 600 de plus que l'année précédente.

Si les règles encadrant l'avortement ont été assouplies depuis 1975 et si « la liberté garantie à la femme » de recourir à l'IVG a été inscrite dans la Constitution en 2024, les associations féministes s'alarment toutefois d'un droit toujours « fragile » et font état « d'attaques régulières » de la part de ses opposants.

Outre l'opposition à l'IVG, les organisateurs de la « marche pour la vie » réclament, comme l'an dernier, une échographie obligatoire dès la sixième semaine de grossesse, permettant d'entendre battre le cœur du fœtus, ou encore un délai de réflexion de trois jours avant toute IVG.

Ils appellent également à « encourager l’accouchement sous X » et à défendre « le droit absolu à l’objection de conscience des personnels de santé et protéger la clause de conscience spécifique ».

Autre sujet également à l'ordre du jour de la manifestation : le rejet de toute légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie, ainsi que l'appel à « un grand plan pour que les soins palliatifs soient accessibles à tous ».

« Pour nous, l'interdit de tuer doit rester un fondement de notre société », insiste Nicolas Tardy-Joubert.

Porté par le gouvernement Attal, un projet de loi sur la fin de vie devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l'euthanasie, mais uniquement dans des situations strictement définies et en évitant d'employer ces termes, le gouvernement préférant parler d'"aide active à mourir". Son examen a été interrompu par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024.

Mardi, lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre François Bayrou n'a pas abordé ce sujet sensible, ni le délai d'examen ni le fond, en renvoyant le texte « au pouvoir d'initiative » du Parlement.