Covid-19: Plus de 600 000 morts aux Etats-Unis, la Californie et New York rouvrent

Le gouverneur de New York Andrew Cuomo prend la parole lors d'une conférence de presse au One World Trade Center le 15 juin 2021 à New York. Le gouverneur a annoncé que 70 % de la population adulte de l'État de New York a reçu au moins une dose du vaccin COVID-19. (Photo, AFP)
Le gouverneur de New York Andrew Cuomo prend la parole lors d'une conférence de presse au One World Trade Center le 15 juin 2021 à New York. Le gouverneur a annoncé que 70 % de la population adulte de l'État de New York a reçu au moins une dose du vaccin COVID-19. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 16 juin 2021

Covid-19: Plus de 600 000 morts aux Etats-Unis, la Californie et New York rouvrent

  • La barre des 500 000 décès avait été dépassée fin février, il y a un peu moins de quatre mois
  • Les États-Unis sont de loin le pays enregistrant le plus lourd bilan lié au coronavirus, devant le Brésil et l'Inde

WASHINGTON: Plus de 600 000 personnes sont décédées de la Covid-19 aux États-Unis depuis le début de la pandémie, un triste seuil franchi au moment où le pays achève peu à peu sa réouverture, avec la levée des restrictions dans deux des États les plus peuplés.

Le virus a emporté plus de 600 185 personnes dans le pays, selon les chiffres mardi après-midi de l'université Johns Hopkins, qui font référence.

Un "triste jalon", a déploré le président Joe Biden, en appelant les Américains à se faire vacciner "dès que possible".

Grâce à la campagne d'immunisation, le nombre de décès quotidiens a en effet considérablement baissé, et permis un quasi-retour à la normale dans la majorité du pays.

Presque toutes les restrictions ont été levées mardi en Californie. Exit les masques pour les personnes vaccinées dans la plupart des lieux publics, ainsi que les limitations de capacité pour les restaurants et autres établissements, s'est réjoui le gouverneur Gavin Newsom lors d'une cérémonie organisée pour marquer "la réouverture complète de l'économie californienne".

Idem à New York, qui a atteint les 70% d'adultes ayant reçu au moins une dose de vaccin, permettant au gouverneur d'annoncer là aussi la levée des dernières restrictions.

Un symbole, sachant que New York avait été, durant de longues semaines, l'épicentre de l'épidémie l'année dernière, avant que la Californie ne devienne à son tour l'un des principaux foyers de coronavirus au cours de l'hiver.

«Trop de vies perdues»

La barre des 500 000 décès avait été dépassée fin février, il y a un peu moins de quatre mois. A titre de comparaison, un mois seulement s'était écoulé entre le cap des 400 000 et 500 000 morts.

Le nombre de décès quotidiens se situe désormais à un peu plus de 300 par jour en moyenne, selon les Centres de lutte et de prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays.

"Il y a toujours trop de vies perdues", a déclaré lundi Joe Biden, en évoquant une "vraie tragédie". "Mes pensées vont à tous ceux qui ont perdu un proche", a-t-il dit depuis Bruxelles, où il se trouvait alors pour le sommet de l'Otan.

Les États-Unis sont de loin le pays enregistrant le plus lourd bilan lié au coronavirus, selon les données officielles communiquées par les autorités dans le monde, devant le Brésil et l'Inde.

La campagne d'immunisation a été menée tambour battant par les autorités depuis l'autorisation des premiers vaccins en décembre. Mais son rythme a depuis très fortement ralenti et les personnes non vaccinées restent toujours vulnérables face à la maladie.

Un peu plus de 52% de la population américaine, soit 174 millions de personnes, a déjà reçu au moins une dose de l'un des trois vaccins autorisés dans le pays, selon les autorités sanitaires.

Joe Biden a fixé comme objectif que 70% des adultes aient reçu au moins une dose au 4 juillet, jour de la fête nationale. Mais ce but a des chances d'être manqué de quelques points de pourcentage: un peu plus de 64% des adultes ont reçu au moins une injection pour le moment. 

Le variant Delta inquiète

Le nombre de nouveaux cas quotidiens s'est quant à lui récemment mis à stagner, s'installant sur un plateau d'environ 13 000 cas recensés chaque jour.

Dans ce contexte, les experts s'inquiètent de l'arrivée du variant Delta, initialement apparu en Inde, davantage transmissible et qui "pourrait être associé à des cas plus sévères", a averti la semaine dernière le Dr Anthony Fauci conseiller de la Maison Blanche.

Ce variant représente actuellement environ 10% des cas dans le pays. Mais il pourrait peu à peu remplacer le variant Alpha, apparu en Angleterre, comme variant dominant.

Les vaccins restent "heureusement" efficaces contre Delta, a ajouté le Dr Fauci.

"Un taux élevé de vaccination est la meilleure façon de combattre le variant Delta", a tweeté lundi Ashish Jha, chercheur à l'école de santé publique de l'université Brown, tout en se déclarant "inquiet" face à sa dissémination "rapide".

Or, environ un tiers de la population américaine n'a pas prévu de se faire vacciner pour le moment, selon un sondage fin mai de la Kaiser Family Foundation.

Si une partie des réfractaires s'y montre farouchement opposée, d'autres restent simplement hésitants, et les autorités font tout pour les convaincre, en multipliant les lieux de vaccination et les aides pour s'y rendre, parfois en partenariat avec des entreprises privées (transports, garde d'enfants...).

Certains États ont même lancé des loteries pour les personnes vaccinées, avec des prix allant jusqu'à plusieurs millions de dollars.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.  


Zelensky arrive à Rome, une rencontre avec Trump semble possible

Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François,
  • Donald Trump a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François, pourrait y rencontrer son homologue américain Donald Trump, a indiqué à l'AFP un haut responsable.

« Les deux présidents pourraient se rencontrer », a-t-il ajouté.

Donald Trump, qui était arrivé dans la capitale italienne vendredi soir, a affirmé peu après que Kiev et Moscou, qui a lancé une invasion de l'Ukraine il y a trois ans et occupe 20 % de son territoire, étaient « très proches d'un accord ».

Samedi soir, il a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

Le président américain a également assuré que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014.

Mais en dépit de ses pressions, Volodymyr Zelensky a réaffirmé vendredi soir que la Crimée appartenait à Kiev.

« Les États russe et ukrainien sont très proches d'un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour le finaliser », a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome, où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.

Depuis plusieurs semaines, les États-Unis mènent des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur un cessez-le-feu. 

Jeudi soir, aux États-Unis, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré sur la chaîne CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.

Des déclarations sont faites au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D'après le président ukrainien, l'un des missiles a été produit en Corée du Nord à partir de « au moins 116 composants provenant d'autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines ». 

Donald Trump a également assuré que Washington exerçait « une forte pression » sur Moscou pour mettre fin au conflit, estimant que la Russie ferait « une assez grosse concession » en ne cherchant pas à s'emparer de toute l'Ukraine.

Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger intentionnellement les pourparlers en présentant publiquement des exigences maximalistes : le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion, le fait que l'Ukraine ne rejoigne pas l'Alliance atlantique et sa démilitarisation.

L'Ukraine veut quant à elle des garanties de sécurité militaires solides de la part de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d'attaquer à nouveau après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu.

Le président Zelensky est arrivé à Rome samedi matin en compagnie de son épouse, a indiqué son porte-parole Serguiï Nykyforov. « Volodymyr Zelensky, la Première dame Olena Zelenska et la délégation ukrainienne prendront part à la cérémonie des funérailles », a-t-il ajouté.

Vendredi soir pourtant, le président ukrainien avait déclaré qu'il n'était plus certain d'avoir le temps de se rendre à Rome.