Une Libanaise qui interpelle Bassil est agressée par ses gardes du corps

La Libanaise Yasmine Al-Masri explique à la chaîne MTV comment elle a été agressée par les gardes du corps du député Gebran Bassil lorsqu’elle lui a lancé «honte à vous» dans un restaurant. (Capture d’écran)
La Libanaise Yasmine Al-Masri explique à la chaîne MTV comment elle a été agressée par les gardes du corps du député Gebran Bassil lorsqu’elle lui a lancé «honte à vous» dans un restaurant. (Capture d’écran)
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Publié le Mardi 15 juin 2021

Une Libanaise qui interpelle Bassil est agressée par ses gardes du corps

  • Pendant qu’ils la réduisaient violemment au silence et l’empêchaient de crier, le député s’est précipitamment dirigé vers sa voiture
  • Le bureau de médias de Bassil a nié l’incident, et a déclaré que « le temps des insultes sans réponses est révolu »

BEYROUTH : La vidéo d’une altercation entre une femme libanaise qui aurait lancé «Honte à vous» au chef du Courant patriotique libre, et les gardes du corps de ce dernier, est devenue virale dimanche.

La femme déjeunait avec ses amis dans un nouveau restaurant à Batroun, fief de Gebran Bassil, le gendre du président de la République et puissant allié politique du Hezbollah pro-iranien, quand l’altercation a eu lieu.

Lorsque la femme, identifiée par les médias comme Yasmine Al-Masri, a aperçu Bassil au restaurant, elle l’aurait immédiatement interpellé.

La réaction de la femme aurait été motivée par l’audace du député à se montrer en public, alors qu’il serait l’un des principaux responsables de l’impasse politique, de l’effondrement économique et de la corruption dans le pays.

Plusieurs médias ont rapporté que les gardes du corps Bassil se sont immédiatement précipités vers Mme Al-Masri, et l’ont brutalement frappée avant de la plaquer au sol. Pendant qu’ils la réduisaient violemment au silence et l’empêchaient de crier, le député s’est précipité vers sa voiture.

Arab News a contacté le restaurant en question.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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« L’incident s’est produit vers l’heure du déjeuner. Elle a interpellé le député Bassil et lui a dit “honte à vous, pour ce que vous avez fait au peuple». Elle a réagi comme tout citoyen libre l’aurait fait, car il ose se montrer en public de manière provocante», raconte un serveur à Arab News. Il a refusé de donner s’identifier en raison du caractère sensible de la question, et de la crainte de perdre son emploi.

Dans la vidéo enregistrée par Mme Al-Masri sur son téléphone portable, on peut voir les gardes du corps escorter Bassil jusqu’à sa voiture, et on entend la voix de la jeune femme qui se dispute vivement avec l’un d’eux, qui se dirige alors vers elle et lui frappe la main. 

L’image est visiblement renversée avant que le téléphone ne se brise.

Yasmine Al-Masri a confié à la chaîne MTV que quand Bassil est entré au restaurant, elle a crié “tfeh 3lek” (honte à vous), soutenant que ce n’est pas une insulte. « C’est le moins que je puisse lui dire. Son garde du corps m’a dit de me taire et m’a attaquée. Je me suis relevée après être tombée par la force de l’agression, j’ai pris mon téléphone et j’ai suivi le groupe afin de les filmer», poursuit-elle, ajoutant que son amie a appelé d’autres personnes à l’aide.

Dimanche après-midi, la vidéo de l’incident avait envahi les réseaux sociaux, particulièrement Twitter et Instagram.

Selon le bureau de presse de Bassil, le député et sa famille étaient sur le point de monter dans leur voiture lorsqu’une femme l’aurait accosté en utilisant un langage grossier.

La réaction de son entourage aurait été «naturelle, pacifique et civilisée», afin qu’elle arrête de l’insulter, mais sans pour autant la frapper, selon le communiqué.

Gebran Bassil s’est adressé aux membres et partisans du Courant patriotique libre, et affirmé que «le temps des insultes sans réponses est révolu», et qu’il faut réagir en fonction des circonstances.

En guise de réponse, la célèbre animatrice de télévision Ghada Eid a tweeté que «le temps où la corruption n’est pas combattue est révolu».

À la suite de l’incident, le hashtag #tfeh_3lek utilisée par Mme Al-Masri est devenu viral au Liban.

Un twitto du nom de Hassan estime que «C’est la meilleur tendance (sur Twitter) au Liban cette année».

Mariana, quant à elle, a tweeté : «En exhibant un comportement violent, les brutes tentent de dissimuler leur propre faiblesse».

Un autre twitto a qualifié Bassil de «petit homme à l’ego de géant».

«Il est tellement beau de voir que vous (Bassil) ne devenez viral que quand il s’agit d’insultes ou de corruption. Vous êtes une honte», a tweeté Samer Al Khoury. 

Pour l’artiste libanaise Elissa, qui s’est également exprimée sur Twitter, «toute main qui bat une femme devrait être brisée». 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".