WASHINGTON: La Maison Blanche a dit lundi soutenir l'abrogation d'une loi promulguée en 2002 pour autoriser les États-Unis à entrer en guerre contre l'Irak de Saddam Hussein, une révocation qui doit encore être votée par le Congrès et aura un "impact minimal" sur les opérations en cours.
L'administration du président démocrate Joe Biden "soutien l'abrogation" de cette loi autorisant l'usage de la force contre l'Irak et promulguée par George W. Bush en octobre 2002, "puisque les États-Unis n'ont pas d'activités militaires en cours qui dépendent uniquement" de ce texte, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Sa révocation "aurait vraisemblablement un impact minimal sur les opérations militaires en cours", a poursuivi la Maison Blanche.
Contrôlée par les démocrates, la Chambre des représentants votera dès cette semaine – et a de fortes chances d'approuver – l'abrogation de cette loi dite AUMF 2002 ("Authorization for Use of Military Force").
Après le soutien annoncé de la Maison Blanche, les démocrates se sont montrés plus optimistes sur la tenue d'un vote au Sénat, où leur majorité est très étroite.
"Les opérations en cours sont menées sous l'égide de l'AUMF de 2001, qui autorise l'usage de la force contre certains groupes terroristes", a précisé le chef de la majorité à la Chambre, Steny Hoyer.
Ce texte promulgué juste après les attentats du 11 septembre et initialement dirigé contre le mouvement islamiste Al-Qaïda et son chef Oussama ben Laden, ne limite l'action de l'armée américaine ni dans le temps ni géographiquement.
Le Pentagone justifie ses opérations à l'étranger par cette loi, qui a été utilisée depuis 2001 pour lancer de nombreuses campagnes militaires dans le monde.
La perspective d'une abrogation de ce texte de 2001 semble donc beaucoup plus incertaine au Congrès que pour la loi de 2002.
Mais la Maison Blanche a paru lundi ouvrir timidement la voie, sans citer directement ce texte, et avec une mise en garde.
Joe Biden "est déterminé à travailler avec le Congrès pour s'assurer que les autorisations obsolètes pour l'usage de la force militaire sont remplacées par un cadre étroit et spécifique adapté pour assurer que nous pouvons continuer à protéger les Américains face aux menaces terroristes", a écrit son administration dans un communiqué.
"Pendant que l'administration travaillera avec le Congrès pour réformer les AUMF, il sera essentiel de conserver une autorité claire pour répondre aux menaces pesant sur les intérêts nationaux des États-Unis avec une action militaire décisive et efficace", poursuit la Maison Blanche.