La vaccination des adolescents s'ouvre mardi sous certaines conditions

Un jeune homme de 21 ans reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech au centre de vaccination Baleone à Ajaccio sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 13 mai 2021 (Photo, AFP)
Un jeune homme de 21 ans reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech au centre de vaccination Baleone à Ajaccio sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 13 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 14 juin 2021

La vaccination des adolescents s'ouvre mardi sous certaines conditions

Un jeune homme de 21 ans reçoit une dose du vaccin Pfizer-BioNTech au centre de vaccination Baleone à Ajaccio sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 13 mai 2021 (Photo, AFP)
  • La vaccination sera ouverte à tous les enfants de 12 ans et plus à partir de mardi, soit potentiellement plus de 3 millions et demi de personnes
  • La vaccination des mineurs nécessite l'autorisation des deux titulaires de l'autorité parentale mais la présence d'un seul sera requise lors de l'injection

PARIS: Uniquement en centre, avec l'autorisation des deux parents et le consentement du mineur: la vaccination des adolescents contre la Covid-19 débute mardi sous certaines conditions avec, comme principal enjeu, l'augmentation de la couverture vaccinale pour limiter au maximum la circulation du virus.  

Pour qui et où ?  

La vaccination sera ouverte à tous les enfants de 12 ans et plus à partir de mardi, soit potentiellement plus de 3 millions et demi de personnes. Avec une exception: les adolescents ayant développé un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS) à la suite d'une infection par le SARS-CoV-2, pour lesquels la vaccination n’est pas recommandée.  

Jusqu'ici, les jeunes de 16 et 17 ans pouvaient être vaccinés dans deux cas de figure: s'ils souffraient d'une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 ou s'il s'agissait de proches de personnes immunodéprimées.  

La vaccination des adolescents ne sera possible qu'en centre avec le vaccin PfizerBioNTech, le seul à ce jour à disposer d'une autorisation de mise sur le marché pour cette tranche d'âge.  

Moderna, qui a fait une demande la semaine dernière, attend la réponse de l'Union européenne.  

Autorisation parentale nécessaire   

La vaccination des mineurs nécessite l'autorisation des deux titulaires de l'autorité parentale mais la présence d'un seul sera requise lors de l'injection.   

Un formulaire d'autorisation parentale, disponible en ligne (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_-_autorisation_parentale_vaccin_covid-19.pdf) devra être rempli et signé avant la vaccination.  

L'administration du vaccin n'en restera pas moins conditionnée au consentement oral du mineur concerné.  

Un risque individuel faible  

Les décès de la Covid-19 sont exceptionnels chez les adolescents: le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, ECDC, a comptabilisé 98 décès sur 1,1 million de cas chez les 10-19 ans. Le risque de forme grave nécessitant une hospitalisation est lui aussi très faible (0,9% selon l'ECDC).   

Mais si le rapport bénéfice/risque à se faire vacciner reste moins évident pour cette tranche d'âge que pour le reste de la population, des spécialistes mettent en avant un bénéfice individuel indirect: vaccinés, les adolescents pourront plus rapidement reprendre une vie plus normale, eux qui ont été durement affectés par les restrictions successives (confinements, réduction des interactions sociales, fermeture des établissements scolaires ou enseignement à distance...).  

La vaccination des adolescents pourra contribuer au retour à un fonctionnement habituel des écoles, collèges et lycées, et limiter les risques pour les personnels et les élèves fragiles.  

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Nombre d'injections quotidiennes de doses de vaccin contre le nouveau coronavirus en France et moyenne sur sept jours glissants (Graphique, AFP)

L'enjeu de l'immunité collective  

Vacciner les 12-17 ans permettra surtout d'immuniser une plus grande part de la population et ainsi mieux lutter contre la circulation du virus.  

Si leur santé est peu à risque, les adolescents ne sont pas à l'abri d'une infection et peuvent alors participer à la transmission du virus. Leur immunisation contribue donc à freiner l'épidémie.  

Phénomène bien connu dans les maladies infectieuses, l'immunité collective signifie qu'au-dessus d'un certain seuil de personnes vaccinées, les virus ne rencontrent plus suffisamment de personnes à infecter, ce qui les empêche de se répliquer et de continuer à circuler.  

Si on ne vaccine pas les mineurs, il faudrait vacciner plus de 90% des adultes pour parvenir à une telle couverture, un chiffre ambitieux au vu des réticences d'une partie de la population.  

Des réserves perdurent  

Si la vaccination des ados présente bien un avantage collectif, certains spécialistes s'interrogent sur l'opportunité de leur ouvrir les centres quand seuls 26,7% des majeurs, plus à risque, ont reçu deux injections (57,6% une dose).  

La Haute autorité de santé préconisait d'ailleurs début juin d'attendre que la vaccination des adultes soit suffisamment avancée avant de la généraliser à cette tranche d'âge.   

Et le Comité national d'éthique (CCNE) a regretté mercredi «  que les décisions » concernant la vaccination des adolescents contre la Covid-19 « aient été prises si rapidement », se demandant s'il était éthique de faire porter aux mineurs la responsabilité, en termes de bénéfice collectif, du refus de la vaccination (ou de la difficulté d'y accéder) d'une partie de la population adulte.   

L'OMS avait de son côté appelé mi-mai les pays à renoncer à vacciner les enfants et les adolescents contre la Covid et faire don des doses ainsi libérées au système Covax pour les redistribuer aux pays défavorisés. 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.