Euro: le ballon roule enfin, avec un an de retard

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Publié le Vendredi 11 juin 2021

Euro: le ballon roule enfin, avec un an de retard

  • La ferveur s'est emparée des supporters pendant les hymnes nationaux. Cette liesse à ciel ouvert, dans un stade qui n'avait pas accueilli tant de monde depuis des mois, avait un air de libération dans un continent durement ébranlé par la pandémie
  • Mais malgré cette atmosphère festive, le Covid-19, lui, rôde toujours, un an après avoir provoqué un report inédit de la compétition, initialement prévue en 2020

ROME: Un spectacle son et lumière, un feu d'artifice devant des tribunes clairsemées et le ballon, enfin, s'est mis à rouler: retardé d'un an, l'Euro de football a débuté vendredi à Rome avec une affiche Turquie-Italie, un coup d'envoi festif malgré la pandémie de Covid-19.

Dans un Stadio Olimpico où avaient pris place environ 16.000 spectateurs, avec une jauge sanitaire limitée à 25% de la capacité du stade, la rencontre inaugurale a débuté à 21h00 locales (19h00 GMT), juste après une cérémonie d'ouverture colorée pour cet Euro au format inédit dans onze pays.

Le premier ballon de l'Euro, ce sont deux anciennes vedettes du derby de Rome disputé dans le même stade, Alessandro Nesta et Francesco Totti, qui l'ont apporté au centre du terrain. Un ballon baptisé "Uniforia", la contraction des mots "unité" et "euphorie", un joli résumé de ce que le tournoi promet.

Puis, après une interprétation de l'orchestre de la police nationale italienne, un défilé d'immense ballons gonflables sur la pelouse, une interprétation du ténor Andrea Bocelli et une "performance virtuelle" de Martin Garrix, Bono et The Edge (U2), les joueurs ont pris possession du terrain. Et la ferveur s'est emparée des supporters pendant les hymnes nationaux.

Cette liesse à ciel ouvert, dans un stade qui n'avait pas accueilli tant de monde depuis des mois, avait un air de libération dans un continent durement ébranlé par la pandémie.

- "Pas un Euro habituel" -

Mais malgré cette atmosphère festive, le Covid-19, lui, rôde toujours, un an après avoir provoqué un report inédit de la compétition, initialement prévue en 2020.

Avant même le tournoi, le virus a déjà touché des sélections participantes, dont l'Espagne ou la Suède. Ce vendredi, la Russie a enregistré le cas positif de l'ailier Andrey Mostovoy qui a été aussitôt remplacé.

Dans un entretien à l'AFP, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a d'ailleurs reconnu que "ce (n'était) pas un Euro habituel", mais il s'est montré confiant.

"Je ne pense pas que des matches vont être reportés, les bulles sont vraiment strictes (...) Bien sûr, on ne sait jamais ce qui peut se passer, mais je suis assez confiant sur le fait que tout va bien se dérouler", a martelé le patron du football européen.

Si la menace sanitaire planera jusqu'à la finale le 11 juillet, au stade Wembley de Londres, l'UEFA espère un été de liesse dans les tribunes, de Bakou à Rome.

- "Aventure" -

Dans la capitale italienne, deux écrans géants ont pris place sur la Piazza del Popolo, ainsi que d'autres installations destinées aux fans, chouchoutés après une année passée devant leur télévision.

Sur le terrain, la Nazionale avait enfin l'opportunité répondre aux attentes grandissantes autour d'elle. Certains voient un potentiel vainqueur chez les équipiers de Marco Verratti, forfait pour ce premier match après s'être blessé au genou début mai.

"Cela fait un an qu'on attend de commencer cette aventure, on doit se battre pour ramener l'Italie où elle mérite d'être", a lancé le défenseur Leonardo Bonucci.

Pour leur première compétition internationale en cinq ans - ils ont raté le Mondial-2018 -, les Italiens ont abordé cette rencontre forts d'une série de 27 matches sans défaite, mais sans avoir affronté de vrais cadors.

Une belle occasion pour l'Italie de confirmer son retour au premier plan, face à la Turquie du buteur lillois Burak Yilmaz, à la réputation de poil à gratter.

- Tensions entre Moscou et Kiev -

Loin des terrains, les jours précédant le coup d'envoi ont aussi été rythmés par une polémique diplomatique opposant la Russie à l'Ukraine.

Après les protestations de Moscou, l'UEFA a imposé jeudi la modification du maillot ukrainien, en raison d'un slogan ("Gloire aux héros") présent à l'intérieur du col, et jugé politique par l'instance.

Kiev a néanmoins affirmé vendredi avoir avoir atteint "un compromis" avec l'UEFA sur le maintien du slogan: ce dernier fera partie d'un nouvel élément ajouté à l'intérieur du maillot, a affirmé le président de l'Association ukrainienne de football (AUF) Andriï Pavelko, laissant entendre que cette phrase serait retirée de son placement initial au col.

L'Ukraine entre en lice dimanche face aux Pays-Bas à Amsterdam, un jour après la Russie, opposée samedi à la Belgique à Saint-Pétersbourg.

Pour la France, il faudra attendre mardi prochain, et le choc face à l'Allemagne, à Munich, pour voir Kylian Mbappé et consorts lancer leur mission conquête, cinq ans après le crève-coeur de la finale perdue à domicile face au Portugal (1-0 a.p.).

D'ici là, l'état de santé des attaquants Antoine Griezmann (contusion au mollet gauche) et Karim Benzema (béquille), qui se sont entraînés à part vendredi, fera causer parmi les supporters français, dans les bars, les restaurants, ou sur le trajet les menant en Bavière - comme un air de retour à la normale.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.