PARIS : Le pôle ElectriCity de Renault, qui va rassembler trois usines dans les Hauts-de-France, devrait produire 500 000 voitures par an à horizon 2025, a indiqué son directeur mercredi après la signature d'un accord avec les syndicats.
"La capacité de production est de 550 000 entre Douai et Maubeuge", a expliqué Luciano Biondo lors d'une conférence de presse. Entre voitures électriques et thermiques, "on se rapprochera de 500 000 en 2025", a-t-il souligné.
Présenté par le directeur général de Renault comme la "plus grande usine de voitures électriques d'Europe", le pôle "ElectriCity" aura pour mission de fabriquer "des voitures électriques Renault performantes en termes de qualité et de coût", a souligné M. Biondo.
Douai (Nord), qui fabrique les véhicules haut de gamme de Renault, devrait lancer fin 2021 la production de la Mégane électrique ("eVision"). L'usine devrait également assurer la production de deux autres véhicules électriques dont, potentiellement, la nouvelle R5 présentée en janvier.
En parallèle, Maubeuge (Nord) poursuivra la fabrication de la nouvelle version du Kangoo en différentes versions, dont une électrique.
Via des partenariats, Douai devrait également accueillir la deuxième usine de batteries de France, et Ruitz (Pas-de-Calais) la fabrication de bacs de batterie (environ 60 kilos d'aluminium par voiture).
"Le travail vise surtout à l'optimisation de l'outil industriel", a précisé Luciano Biondo: le site de Douai notamment est amené à rétrécir. "L'objectif est de ramener les coûts de production à 3-4% du prix de la voiture", avec une moyenne de 17 heures au total pour l'assemblage d'un véhicule.
Le groupe a indiqué avoir "déjà investi plus d'un milliard d'euros ces trois dernières années sur les sites de Douai et Maubeuge", et "de nouveaux investissements sont en cours de finalisation". La politique environnementale du site devrait être précisée dans les prochaines semaines.
Les syndicats ont signé mardi à l'unanimité un accord prévoyant une harmonisation du cadre social sur les trois sites. Cet accord devrait aider Renault à attirer des partenaires autour de son ElectriCity, selon M. Biondo, qui avait piloté la politique de "Made in France" de Toyota avec la production de la petite Yaris à Valenciennes.
"Très souvent on a une mauvaise image du climat social en France et on pense que ce n'est pas possible. Là, on démontre que le climat social est maîtrisé, responsable et bienveillant", a-t-il souligné.