Flirtant avec un retour à la Maison Blanche, Trump retrouve les estrades

L’ex-président des Etats-Unis Donald Trump semble garder de sérieuses ambitions politiques (Photo, AFP).
L’ex-président des Etats-Unis Donald Trump semble garder de sérieuses ambitions politiques (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 05 juin 2021

Flirtant avec un retour à la Maison Blanche, Trump retrouve les estrades

  • S'il ne l'a pas annoncé officiellement, le milliardaire âgé de 74 ans caresse ouvertement l'idée d'une nouvelle candidature en novembre 2024
  • Toujours très populaire chez les électeurs républicains, il est certes privé de réseaux sociaux mais il est loin de rester muet

WASHINGTON: Banni des réseaux sociaux mais toujours aussi influent chez les républicains, Donald Trump retrouve samedi soir un public conquis pour son premier discours depuis des mois, flirtant plus que jamais avec une nouvelle candidature à la présidentielle américaine de 2024.

L'ex-président a retrouvé son goût de la surenchère pour annoncer ce discours devant la convention des républicains de Caroline du Nord, un Etat qui a voté deux fois pour lui en 2016 et 2020 : « Il parait que les lieux seront pleins, tous les records battus ! », a-t-il écrit dans un communiqué vendredi.

C'est à guichet fermé, avec quelque 1 250 tickets vendus selon les organisateurs, que cet événement aura lieu à Greenville, dans le sud-est des Etats-Unis. Soit beaucoup moins que les milliers de personnes qui se pressaient lors de ses célèbres meetings de campagne, mais les attentes restent grandes pour son premier grand discours public depuis février.

S'il ne l'a pas annoncé officiellement, le milliardaire âgé de 74 ans caresse ouvertement l'idée d'une nouvelle candidature en novembre 2024. Et toutes ses déclarations s'en trouvent scrutées.

Toujours très populaire chez les électeurs républicains, il est certes privé de réseaux sociaux mais il est loin de rester muet.

Se posant en faiseur de rois, Donald Trump distribue, par voie de communiqués quotidiens, ses soutiens électoraux à des candidats de son parti... et ses critiques au vitriol de ses ennemis.

Rares sont les républicains qui ont osé rompre avec lui, malgré le violent assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier et ses allégations infondées de fraudes électorales massives lors de la présidentielle de novembre 2020.

Car beaucoup le voient encore comme un atout précieux pour la campagne des élections parlementaires des « midterms » de novembre 2022, au cours desquelles les républicains espèrent reprendre le contrôle du Congrès. Une influence inédite pour un président américain pourtant vaincu au bout d'un seul mandat.

Ce tribun pourrait d'ailleurs reprendre ces prochains mois les grands meetings électoraux qu'il affectionne tant. 

La « prochaine fois »

Pour beaucoup de républicains, le message de campagne des « midterms » devrait se centrer sur les critiques de la politique menée par son successeur démocrate Joe Biden.

Mais Donald Trump ne semble pas prêt à lâcher sa théorie, pourtant démontée maintes fois par les tribunaux, que l'élection de 2020 lui a été volée. Et il reviendra sans doute sur le sujet samedi soir. 

Il a aussi prévu de critiquer, selon le New York Times, le conseiller médical à la Maison Blanche Anthony Fauci et l'administration Biden.

Près de cinq mois après avoir quitté la présidence, aujourd'hui installé dans son club de golf de Bedminster, près de New York, le milliardaire n'a toujours pas reconnu explicitement sa défaite.

Et se voit bien de retour dans le Bureau ovale. 

Provocateur, il a ainsi lâché vendredi que « la prochaine fois » qu'il serait à la Maison Blanche, il n'inviterait pas le patron de Facebook Mark Zuckerberg à dîner, outré d'avoir été suspendu sur le réseau social pendant deux ans.

L'ex-président ne pourra revenir sur Facebook que quand les « risques pour la sécurité du public auront disparu », a annoncé la plateforme, qui l'avait exclu temporairement le 7 janvier dernier pour avoir encouragé ses partisans lors de la violente attaque du Capitole la veille.

Une décision sans précédent. Et une « insulte » à ses plus de 74 millions d'électeurs en novembre 2020, a dénoncé le républicain, aussi banni de Twitter. 

Joe Biden avait quant à lui rassemblé plus de 81 millions de voix. 

Accusé par la Chambre des représentants d' « incitation à l'insurrection » dans l'assaut meurtrier du Capitole, Donald Trump avait été acquitté par le Sénat en février au terme d'un second procès en destitution, faute de voix suffisantes du côté républicain.


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».