Les gardes «me privent de sommeil, il s'agit de facto d'un recours à la torture par privation de sommeil», écrit-il, expliquant être réveillé "huit fois par nuit » par les hommes du pénitentiaire russe où il est détenu
Dans une autre demande officielle envoyée à l'administration pénitentiaire et au parquet général, Alexeï Navalny, qui a subi une tentative d'empoisonnement en août dernier par agent neurotoxique, demande à recevoir des soins
Les signataires du texte, parmi lesquels figurent la France, les États-Unis et le Canada, regrettent que l'empoisonnement de M. Navalny ne fasse pas l'objet d'une véritable enquête et jugent les actions des autorités et de la justice russes "inacceptables
Ils appellent à sa "libération immédiate et inconditionnelle", tout comme celle de "tous ceux détenus illégalement et arbitrairement"
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté jugé approprié de légiférer pour qualifier "d'actes criminels" les appels à des sanctions contre la Russie, une loi en ce sens étant en cours de rédaction
L'UE a réclamé à maintes reprises la libération d'Alexeï Navalny, emprisonné depuis le 17 janvier
Le Kremlin s'est félicité mercredi de « l'action ferme » de la police face aux manifestations réclamant la libération de l'opposant Alexeï Navalny
Un mouvement de protestation d'une ampleur inédite depuis plusieurs années a essaimé en Russie depuis qu'Alexeï Navalny a été incarcéré mi-janvier à son retour
«Le gouvernement fédéral n'a pas modifié sa position de base» à ce sujet, a déclaré à la presse une de ses porte-parole, Martina Fietz
Elle réagissait aux critiques émises dans la matinée par le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, sur la radio France Inter, proposant d'abandonner ce projet controversé
«On ne laisse pas mon avocat venir, on a brisé ma porte», a crié à la presse par sa fenêtre Ioulia Navalnaïa, l'épouse de l'opposant, dont l'appartement moscovite faisait l'objet d'une descente de police mercredi
Venue à la demande de Mme Navalnaïa, l'avocate Véronika Poliakova attendait dans la soirée devant la porte du domicile perquisitionné avec quelques journalistes dont un de l'AFP, dénonçant une «violation de la loi»
Le président polonais Andrzej Duda a appelé dimanche l'Union européenne à renforcer les sanctions contre la Russie à la suite de la répression des manifestations en faveur de l'opposant Alexeï Navalny
Il a aussi suggéré que le chef de la diplomatie europénne Josep Borrell se rende en visite en Russie le mois prochain si Alexeï Navalny n'est pas libéré d'ici là
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a condamné jeudi des demandes internationales « arrogantes » exigeant de Moscou, selon lui, « une sorte de repentance » dans cette affaire
Navalny et son équipe ciblent dans leurs enquêtes la corruption des élites russes, engrangent des millions de vues sur les réseaux sociaux