L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est ainsi dite mardi «préoccupée par les récentes informations non confirmées sur l'utilisation d'armes chimiques à Marioupol»
Des déclarations des forces prorusses qui contrôlent la république autoproclamée de Donetsk (DNR) ont toutefois alimenté l'inquiétude
«Nous pouvons dire qu’entre 20 et 22.000 personnes sont mortes à Marioupol», a déclaré mardi Pavlo Kirilenko, le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk
Le gouverneur a par ailleurs indiqué, sur Telegram, que la ville est désormais en proie «jour et nuit» à «des combats de rue»
L'étau se resserre sur les dernières troupes ukrainiennes qui défendent Marioupol, assiégée depuis plus de 40 jours par l'armée russe, largement détruite et où la situation humanitaire est dramatique
Zelensky a indiqué prendre «très au sérieux» les menaces d'armes chimiques à Marioupol brandies par le camp russe
«Deux hélicoptères ukrainiens Mi-8, essayant d'atteindre la ville depuis la mer, ont été abattus par des systèmes anti-aériens portatifs», a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov
Ce dernier a assuré que Moscou avait proposé mardi matin aux combattants ukrainiens de déposer les armes et de quitter la ville «via un itinéraire convenu» vers le territoire sous contrôle de Kiev
Plus de 3 000 personnes ont fui la région de Marioupol, en bus et voitures privées
Au 37e jour de l'invasion de l'Ukraine décidée par Moscou qui a fait des milliers de morts parmi civils et militaires, les forces russes desserrent leur étau sur Kiev et Tcherniguiv
"Il y a beaucoup de parties mouvantes et tous les détails ne sont pas réglés pour être sûr que cela se passe en toute sécurité (...) ", a affirmé le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge
De son côté, l'ONG Human Rights Watch a appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels "crimes de guerre" envers les prisonniers russes