La frappe meurtrière de la nuit de vendredi à samedi sur Gandja a été suivie d'une deuxième dans une autre partie de la cité puis d'un tir visant la ville voisine de Mingecevir
Ces bombardements, ainsi que les combats sur la ligne de front, témoignent de l'impuissance depuis trois semaines de la communauté internationale
Les âpres combats dans cette région du Caucase ont fait des centaines de morts, des milliers de déplacés, et ravivé la crainte d'une guerre qui impliquerait les puissances régionales
L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont convenu d'un cessez-le-feu après des négociations marathon qui se sont poursuivies jusqu'au petit matin de samedi à Moscou, avec la médiation russe
« La nouveauté c'est qu'il y a une implication militaire de la Turquie qui risque d'alimenter l'internationalisation du conflit », a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian
Le président français, Emmanuel Macron, a récemment dénoncé ce qu'il a présenté comme un déploiement au Nagorny Karabakh de « combattants syriens de groupes jihadistes » ayant transité, selon les renseignements français, par la Turquie
« L'implication des acteurs régionaux dans le conflit ne peut être exclue », a déclaré l'Espagnol Josep Borrell citant la Russie et la Turquie
Le chef de la diplomatie européenne a assuré multiplier les interventions auprès des belligérants et des puissances régionales pour demander un cessez le feu immédiat
« Sans l'engagement actif de la Turquie, cette guerre n'aurait pas commencé » explique le Premier ministre arménien Nikol Pachinian
Erevan accuse également les forces turques de combattre directement au Nagorny Karabakh, au moyen notamment d'avions de combat F-16, « activement engagés » dans les hostilités