«Les deux dirigeants ont discuté des questions de sécurité énergétique», a rapporté le porte-parole de M. Orban, Bertalan Havasi
Ces entretiens visaient à «finaliser, dans un esprit de solidarité, les garanties (...) nécessaires pour les conditions d'approvisionnement pétrolier» de certains Etats membres, a expliqué l'Elysée
L'entretien des deux dirigeants «a contribué à éclaircir certains points relatifs aux sanctions et à la sécurité énergétique»
«La Hongrie ne donnera pas son accord à la proposition de la Commission pour les sanctions contre la Russie, parce qu'elle lui pose un problème et n'offre pas de solution», a déclaré le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto
«Il n'y a pas de blocage politique, mais la nécessité de garantir des sources alternatives d'approvisionnement aux pays enclavés dépendant du pétrole russe par oléoduc», a assuré un diplomate européen
La proposition soumise mercredi aux Etats membres prévoit un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés d'ici à fin 2022
Les négociations menées au niveau des ambassadeurs des Etats membres vont être «compliquées», a confié un diplomate. L'unanimité des 27 est requise pour l'adoption des sanctions
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a durci le ton vendredi matin, estimant que la proposition de la Commission européenne portait «atteinte» à l'unité de l'UE
L'Union européenne examine jeudi un cinquième ensemble de sanctions qui, pour la première fois, comporte des mesures dans le secteur de l'énergie
«Si Moscou veut montrer qu'il est prêt au dialogue, il doit réduire son degré d'hostilité», a déclaré sur Twitter un conseiller du président Volodymyr Zelensky, Mykhaïlo Podoliak
Orban a invité Poutine venir à Budapest pour des discussions avec les dirigeants ukrainien, français et allemand. «Il a dit oui, mais avec des conditions», a-t-il précisé, dans donner plus de détails
La Hongrie, membre de l'UE et de l'Otan, n'a pas nommément condamné Poutine depuis le début de l'offensive militaire russe, même si elle a condamné l'invasion de Moscou
Gergely Gulyas, le chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban, a accusé la Commission de «commettre une erreur» et de vouloir «punir les électeurs hongrois pour ne pas avoir exprimé une opinion au goût de Bruxelles lors des élections»
Une lutte insuffisante contre la corruption est aussi la raison du blocage par la Commission du plan de relance hongrois, d'un montant de 7,2 milliards d'euros de subventions européennes
Le scrutin a été marqué par une participation de 68,7%, un chiffre proche du record d'il y a quatre ans
Le résultat officiel complet ne sera connu qu'en cours de semaine, après le décompte de centaines de milliers de suffrages d'électeurs issus de la diaspora ainsi que des expatriés