En tête de ces tâches, et non des moindres, la formation de son gouvernement, une mission à la fois délicate et compliquée
Sauf imprévu, il revient à Élisabeth Borne de mettre en musique la réforme profondément impopulaire des retraites et de gérer la grogne sociale qui ne manquera pas de s’exprimer à cette occasion
Aurélien Rousseau avait été directeur adjoint de cabinet des Premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, de 2015 à 2017, avant d'être nommé directeur général de l'ARS Ile-de-France en 2018
Premier acte fort du second quinquennat, Mme Borne a été nommée lundi Première ministre par Emmanuel Macron, deux heures après la démission de Jean Castex
«Je ne suis pas dupe. Emmanuel Macron nomme une fois de plus un Premier ministre technocrate comme Jean Castex pour avoir la main sur tout»
Interrogé sur la réforme de la retraite que pourrait mener Mme Borne, «je verrai ce qui va sortir de son chapeau. Si effectivement il y a le report de l'âge légal de 62 à 64 ans, oui je suis favorable», a ajouté l'ancien journaliste du Figaro
Dès sa prise de fonctions la nouvelle Première ministre s'est inscrite dans les pas d'Emmanuel Macron, qui a promis de nommer un chef de gouvernement «directement chargé de la planification écologique»
Un concept qui fait beaucoup parler alors que la justice a reproché à l'Etat de ne pas en faire assez pour réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique
Cette ingénieure, haute fonctionnaire, se définit elle-même comme «une femme de gauche» avec «la justice sociale et l'égalité des chances» au cœur de ses combats
Elisabeth Borne, est membre de l'aile gauche de la macronie, un atout à l'heure où s'annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par «la mère des batailles» sur les retraites