Après la signature de l'accord parrainé par Moscou, les soldats de la paix russes sont déployés au cœur de l'enclave du Karabakh, séparant les belligérants
Les armes sont toujours là, mais elles se sont tues. « Toutes les lignes de front se sont calmées dès l'annonce de l'accord », raconte un sous-officier
Avec ses hautes montagnes, ses gorges à pic et ses pentes boisées et abruptes, le district de Kalbajar doit repasser sous le contrôle de Bakou dimanche
A trois jours de sa rétrocession à l'Azerbaïdjan prévue par le cessez-le-feu au Nagorny Karabakh, le monastère arménien de Dadivank reçoit ses derniers pèlerins
Dix figures de l'opposition arménienne ont été arrêtées pour leur rôle présumé dans des manifestations violentes dénonçant un accord consacrant la victoire de l'Azerbaïdjan dans le conflit du Nagorny Karabakh
Ces arrestations interviennent après l'expiration jeudi minuit d'un ultimatum de l'opposition appelant à la démission du Premier ministre Nikol Pachinian
« L'Artsakh (nom arménien du Nagorny Karabakh) restera à l'Arménie. Revenez », a déclaré dans un live sur Facebook le président Arayk Harutyunyan
« Vous vivrez une meilleure vie en Artsakh que partout ailleurs dans le monde, (...) pendant ces deux jours nous allons résoudre le problème des infrastructures, de l'eau, de l'électricité (...) »
Quelque 400 des 1 960 soldats de la paix russes qui doivent être déployés entre Arméniens et Azerbaïdjanais ces prochains jours sont arrivés en Arménie
Selon l'accord signé entre Erevan, Bakou et Moscou, ils seront déployés à mesure que les forces arméniennes quittent les territoires repassant sous contrôle de l'Azerbaïdjan
Cet accord consacre des victoires militaires azerbaïdjanaises importantes dans cette région montagneuse du Caucase, aujourd'hui peuplée quasi exclusivement d'Arméniens, qui a fait sécession de l'Azerbaïdjan après une guerre dans les années 1990
L'annonce a entraîné des manifestations de joie en Azerbaïdjan et de colère en Arménie, où des manifestants ont envahi dans la nuit le siège du gouvernement et du Parlement
Vers 9H30 heure locale (05H30 GMT), un cordon de policiers anti-émeute, casques sur la tête et boucliers en avant, était positionné devant le gouvernement, sur le parvis du bâtiment
Des protestataires ont appelé à de nouvelles manifestations mardi pour dénoncer l'accord de cessation des hostilités annoncé dans la nuit par le Premier ministre Nikol Pachinian