Le Premier ministre éthiopien a lancé le 4 novembre une intervention militaire visant à renverser le parti au pouvoir dans cette région du nord du pays
Les troupes d'Asmara ont semble-t-il joué un rôle militaire primordial dans la campagne militaire d'Addis Abeba contre les forces du Tigré
Les dirigeants du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti qui dirigeait les institutions régionales après avoir détenu les leviers de pouvoir durant près de 30 ans à Addis Abeba, sont en fuite depuis la prise annoncée de Mekele
Les dirigeants du TPLF en fuite sont injoignables depuis presque deux semaines
Ils pensaient avoir trouvé la paix au Tigré après avoir fui l’Erythrée pour échapper à la conscription obligatoire et au régime autoritaire d'Asmara mais la guerre en Ethiopie les a rattrapés.
Ennemis d'hier, Addis Abeba et Asmara ont signé la paix en 2018, lorsque Abiy Ahmed a écarté du pouvoir le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), honni aussi par le président érythréen, Issaias Afeworki.
Deux organisations humanitaires internationales ont annoncé vendredi le décès de quatre de leurs membres, tués au cours de l'opération militaire lancée début novembre par le gouvernement éthiopien dans la région du Tigré
Environ 600.000 habitants du Tigré dépendaient totalement d'une aide alimentaire pour se nourrir avant le début du conflit et la région compte plusieurs camps de réfugiés érythréens, abritant quelque 96.000 personnes
Les combats continuent dans plusieurs parties du Tigré selon l'ONU, malgré les communiqués de victoire du gouvernement fédéral éthiopien, compliquant l'acheminement de l'aide vers cette région du Nord de l'Ethiopie, théâtre d'un conflit armé depuis un moi
Le Tigré est privé de tout approvisionnement depuis le 4 novembre, quand le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale à l'assaut des forces du Front de libération du Peuple du Tigré
Les Ethiopiens ayant fui le conflit au Tigré sont confrontés à un cruel dilemme: endurer des conditions difficiles dans un camp de réfugiés ou prendre le risque de rentrer dans leur région en guerre
Des agriculteurs ont été contraints d'abandonner précipitamment leurs champs alors que le sésame et le sorgho n'étaient pas encore récoltés
Le président de la région dissidente du Tigré (Nord) a déclaré lundi que son peuple était «prêt à mourir»
«Combien de fois (Abiy Ahmed) a-t-il dit trois jours ? Il ne comprend pas qui nous sommes. Nous sommes un peuple de principes et prêt à mourir pour défendre notre droit à administrer notre région», a réagi auprès le président du Tigré et chef du
Le gouvernement éthiopien a fait état samedi d'avancées militaires dans la région dissidente du Tigré
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déploré que "jusqu'à présent, il n'y a aucun accord des autorités éthiopiennes pour une médiation externe"